mardi, 02 avril 2024

Phase cruciale


Choix du candidat. Si la fin du dépôt de candidature, l’acte décisif, sera effective en cette fin de semaine, le choix du candidat qui portera les couleurs de la formation politique dans une circonscription donnée en est la phase cruciale.
En début d’année, le 15 janvier, nous avions déjà eu l’occasion à travers cette colonne éditoriale d’évoquer dans « Quid du casting » l’importance de la phase préparatoire qui est l’établissement du casting dans le processus électoral. La réussite future du  mandat de la ou du parlementaire dépend étroitement de l’échafaudage ou du montage du casting. De ce casting bien élaboré découlera du bon choix du candidat. A rappeler que la réussite ne se limite pas au moment de l’élection du candidat au poste de maire ou de député, elle se prolongera pour durer tout au long de la mandature de cinq ans. Il est navrant de devoir déclencher la déchéance d’un ou d’une maire ou parlementaire pour cause de conduite inadéquate à son statut d’élu(e) fidèle au principe ou  crédible. L’exclusion d’un élu du rang de la famille politique ou du parti est l’expression quelque part d’un échec de casting sinon du choix de candidat. Nous avions clairement signifié à travers cette Edito du 15 janvier que « l’erreur de casting débouchant vers le mauvais choix de candidat portera certainement et lourdement préjudice aux intérêts majeurs de la Nation ».  L’instabilité d’une Institution, entre autres l’Assemblée nationale, résulte des mauvais choix de candidat. Et quand cette auguste Assemblée se trouve secouée par des mouvements de fronde de quelque nature que ce soit, c’est le pays tout entier qui en pâtit. Au fait, quand l’Assemblée nationale tousse, le pays a de la température, de la fièvre !
Le choix final des candidats ou autrement l’arrêtage de la liste finale des candidats appartient à l’état-major restreint du parti ou d’une plateforme regroupant plusieurs formations soutenant la même idéologie sinon le personnage clé du régime. Pour certains partis qui respectent le principe de la démocratie, le choix des candidats peut être l’aboutissement d’un processus en partant de la base sous forme de « primaire ». La décision finale appartient au bureau politique. Sinon carrément le cas des candidats téléguidés d’en haut. Ce qui n’est pas forcément du goût des membres du parti à la base ! En tout cas, les membres du noyau central du parti doivent se méfier des parvenus sinon des intrus qui arrivent à sauter dans le train … en marche. C’est toujours un danger qui guette en permanence les plateformes ou des coalitions. Des ex de ceci sinon des anciens de cela dont certains parmi eux étaient devenus tristement célèbres pour leurs agissements qui, éreintés par la longue traversée du désert, sautent subtilement sur l’occasion par une opportunité offerte pour afficher leur soi-disant soutien indéfectible au numéro un du pays. D’autres furent des traitres habilement transformés en anges et espèrent revenir aux affaires …
La date butoir du dépôt des dossiers pour acter la candidature est fixée pour ce samedi 6 avril 2024. On suppose que la course pour la dernière ligne droite se fasse sans merci. C’est le moment le plus délicat du processus qu’il faille prendre toutes les précautions. Une phase finale voire cruciale qui déterminera l’avenir.
Ndrianaivo


Publié dans Editorial


Un violent incendie a éclaté vers 16h au milieu d'un réseau d'habitations dominant un parking, dans le quartier d'Ankadifotsy, hier. La puissance du feu était telle qu'en moins de deux heures, toutes les 18 pièces qui composent cette maison en brique et assez vétuste, furent complètement dévastées, tout l'ensemble avec. Idem pour les mobiliers qui s'y trouvaient piégés à l'intérieur. Pire, 3 maisonnettes en bois accolées à cette maison furent également réduites en flammes. Mais on peut dire qu'un drame a été évité de justesse. Une locataire, une femme âgée fut piégée, du moins pour quelques moments, dans l'enceinte de sa maison en feu. Une partie de sa chevelure fut déjà léchée par le feu lorsque les secours ont finalement réussi à l'extraire du très dangereux piège, c'est-à-dire en dehors de l'enceinte de la vieille bâtisse. De leur côté, les pompiers n'ont pas encore confirmé. Un portail qui refusait de s'ouvrir depuis l'extérieur, expliquerait le retard des secours sinon l'évacuation de cette locataire, qui est finalement saine et sauve. Les tentatives des riverains pour forcer l'ouverture de ce portail étaient vaines. Idem leurs efforts étaient réduits à néant pour essayer de mâter le feu avec les moyens du bord. Du haut de la fenêtre de sa maison, et avec un seau, un voisin des victimes jetait de l'eau sur la maison en flammes, du moins en attendant l'arrivée des pompiers.
Ces derniers ont dépêché trois fourgons pompes sur place. Vers 18h hier, ils étaient encore à l'œuvre et il faisait presque nuit noire lorsque le feu était finalement éteint. "L'emplacement de la maison sise éloignée et en arrière- plan par rapport à l'artère principale, a compliqué notre tâche. A cela s'ajoutait un problème de source", explique une source au niveau des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna.
Pour l'heure, un problème de court-circuit qui se serait produit dans un grenier sis à l'étage, serait à l'origine du sinistre. De son côté, la Police n'a encore confirmé, ni infirmé. Cette Force a instauré un périmètre de sécurité dans un rayon de plusieurs mètres tout autour de la maison sinistrée, notamment dans la zone du parking situé sur la voie principale.
Franck R

Publié dans Société

Dans le paysage entrepreneurial malagasy, Zina Raminosona se distingue par son dynamisme et son engagement en faveur du recyclage des matières plastiques. PDG de la société Andao Compagny, il partage avec nous son parcours inspirant et sa vision pour l'avenir de l'industrie du recyclage à Madagascar.

La Vérité (-) : Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a motivé à vous lancer dans l'entrepreneuriat ?

Zina Raminosona (+) :"Après avoir obtenu mon master en entrepreneuriat à l'étranger, j'ai décidé de retourner à Madagascar pour devenir entrepreneur. En 2019, j'ai fondé mon agence de communication, l'agence Kaky, avant de me lancer dans le recyclage des déchets plastiques avec Andao Compagny en 2021.

(-) : Parlez-nous de votre engagement dans le domaine du recyclage des matières plastiques.

(+) : "Mon engagement dans le recyclage a été inspiré par une expérience personnelle lors d'une visite à Madagascar en 2017, où j'ai été confronté aux déchets plastiques après un cyclone. J'ai alors décidé de chercher des solutions pour transformer ces déchets en objets utiles au quotidien".


(-) Comment fonctionne exactement votre processus de recyclage des matières plastiques pour les transformer en objets utiles au quotidien ?

(+): Le processus commence par la collecte, qui constitue le plus grand défi du recyclage. Nous devons obtenir des déchets plastiques propres et en grande quantité, généralement des bouteilles de 30 grammes ou plus. Une fois collectés, les déchets sont stérilisés et transformés en poudre de plastique. Cette poudre est ensuite utilisée pour fabriquer des plaques, qui sont enfin façonnées en objets tels que des tables-bancs. La collecte est cruciale car nous avons besoin d'un stock suffisant pour faire fonctionner notre processus de fabrication.

(-) Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés dans le développement de votre entreprise de recyclage?

(+) : Le financement a été notre premier obstacle. Nous avons lancé nos entreprises avec nos fonds propres, une démarche difficile mais qui nous a permis de comprendre la valeur de l'argent et de développer une structure solide. Ensuite, la sensibilisation au recyclage des déchets à Madagascar est un défi majeur.  La prise de conscience sur le recyclage des déchets demeure largement limitée, avec peu d'entreprises opérant dans ce domaine. De manière prédominante, les Malagasy ne sont pas conscients des méthodes de recyclage disponibles. A Madagascar, les déchets sont généralement mélangés, rendant difficile la mise en place du tri.
Un autre obstacle  concerne l'industrialisation, nécessitant des infrastructures adéquates, des installations et un accès à l'électricité fournie par la JIRAMA. Il nous a fallu six mois pour trouver un emplacement approprié pour notre entreprise. Un autre défi  réside dans le manque de compétences techniques dans ce secteur, une situation similaire à celle rencontrée par de nombreuses autres entreprises. Enfin, sur le plan marketing, nous sommes confrontés à une clientèle limitée à Madagascar, en raison d'un faible intérêt pour les produits. Découvrir les véritables motivations des consommateurs reste un défi de taille.



(-) : Quels sont les avantages écologiques de l'utilisation de matériaux plastiques recyclés par rapport aux matériaux traditionnels ?

(+): Les avantages environnementaux de l'utilisation de plastiques recyclés par rapport aux matériaux traditionnels tels que le bois ou le métal sont multiples. Contrairement au bois, dont la disponibilité diminue à Madagascar, et à la mélamine, moins durable, nos tables-bancs en plastique recyclé sont garanties 10 ans et peuvent durer bien plus longtemps avec une utilisation appropriée. Le plastique conserve ses propriétés intactes tant qu'il n'est pas soumis à l'exposition solaire ou aux produits chimiques. En outre, utiliser des déchets recyclés sensibilise les enfants à la valeur des déchets, les incitant à voir au-delà de leur simple élimination et à considérer leur potentiel pour créer quelque chose d'utile. Cette éducation contribue à changer les mentalités et à encourager une utilisation plus responsable des ressources.

(-) : A part les déchets plastiques, y a-t-il d’autres matières premières utilisées ?

Notre entreprise se distingue des autres acteurs du secteur du recyclage par son engagement à utiliser exclusivement des déchets, sans aucun ajout ni colorant. Contrairement aux pratiques courantes qui impliquent souvent un mélange de matériaux recyclés, notre processus garantit un recyclage à 100 %. De plus, notre approche permet une réutilisation totale des produits recyclés, offrant ainsi un potentiel de recyclage et de réutilisation maximale.

(-) : Produisez-vous exclusivement des tables-bancs ?

(+) : "Pour l'instant, nous diversifions nos activités en produisant des tables-bancs, qui ont un impact  sur l'environnement, l'assainissement et l'éducation. De plus, nous avons également des projets  pour fabriquer des tables de bureau, des tables de réunion, et autres. Bien que certaines entreprises locales achètent nos produits existants, nous concentrons nos efforts sur la promotion des tables-bancs en raison de leur impact positif considérable.


(-) : Quels sont les projets futurs de votre entreprise dans le domaine du recyclage des matières plastiques ?

(+) : "Notre principal objectif est l'industrialisation. Nous avons conclu un partenariat avec le ministère de l'Environnement et du Développement durable pour recevoir les déchets triés du centre de tri du village, en collaboration avec le  FID,  afin de garantir un approvisionnement continu en matières premières. En parallèle, nous travaillons sur un deuxième projet : une collection de meubles destinée aux entreprises et aux particuliers, en collaboration avec divers designers.

(-) : Comment envisagez-vous de diminuer le coût, étant donné qu'il est plus élevé par rapport à d'autres matériaux comme le bois et la mélamine ?

(+) : Bien que notre produit soit plus coûteux que d'autres matériaux tels que le bois ou la mélamine, cela est principalement dû aux frais de traitement des déchets. Actuellement, notre processus de traitement des déchets est principalement manuel, ce qui entraîne des coûts plus élevés. Pour réduire ces coûts, nous envisageons d'industrialiser notre processus de production afin d'augmenter notre capacité et d'optimiser nos opérations. Le deuxième aspect important est le partenariat. Plus nous avons de partenaires, plus il y a de personnes et d'organisations intéressées à participer à la fabrication des équipements de tables-bancs, qu'il s'agisse d'ONG, d'associations, de gouvernements ou d'entreprises. De plus, un investissement  peut contribuer à réduire les coûts. Par exemple, tandis qu'une table-banc en bois importée coûte environ 200 à 300 mille ariary, notre produit se situe autour de 450 mille ariary. Bien que notre prix soit plus élevé que celui du bois, notre objectif est d'offrir un produit de qualité, justifiant ainsi son coût plus élevé.

(-) : Comment voyez-vous l'avenir de l'industrie du recyclage des matières plastiques, et quel rôle votre entreprise espère-t-elle y jouer ?

(+) : Pour moi, dans l'industrie du traitement des déchets en général, il y a un potentiel énorme, surtout dans le domaine de la collecte, une activité encore largement sous-exploitée. Actuellement, peu d'entreprises se consacrent à cette tâche, mais celles qui le font, collectent et trient les déchets avant de les vendre aux industriels. Cette entreprise, je crois, connaîtra un essor considérable et deviendra une solution d'assainissement très lucrative. Par ailleurs, il est impératif que le Gouvernement continue de promouvoir le recyclage des déchets, en accélérant notamment les projets déjà initiés, comme celui de MEDD. Cette industrie ne se limite pas à une simple question d'assainissement ; elle offre également d'importantes opportunités financières. Par exemple, à Antananarivo, où 150 tonnes de déchets plastiques recyclables sont générés quotidiennement, les matériaux récupérés peuvent être valorisés à 1 200 dollars par tonne. Il existe  déjà une demande pour ces déchets.

(-) : Avez-vous d'autres choses à souligner sur ce sujet ?

(+) : Je souhaite vivement encourager les jeunes entrepreneurs malagasy à s'investir davantage. Les idées  des jeunes sont une source d'inspiration inestimable. Bien que de nombreux jeunes se lancent dans l'entrepreneuriat, il est essentiel que davantage s'engagent pleinement dans cette voie. En effet, pour apporter un réel changement à Madagascar, l'entrepreneuriat est une voie incontournable. Les entreprises créent des revenus et des produits qui peuvent contribuer à sortir le pays de sa situation actuelle. 
Carinah Mamilalaina

Publié dans Dossier
mardi, 02 avril 2024

La une du 3 avril 2024

Publié dans La Une
mardi, 02 avril 2024

Actu-brèves


La Grande île sollicitée pour rejoindre l'ISCOS dans le cadre de la coopération maritime en Afrique. Dans le cadre d'une démarche visant à renforcer la coopération dans le secteur maritime en Afrique, l'ISCOS (Intergovernmental Standing Committee on Shipping) sollicite l'adhésion de Madagascar. Cette organisation intergouvernementale régionale a pour mission la promotion et la coordination des activités de transport maritime entre les pays membres. Répondant à cette sollicitation, une délégation de l'ISCOS a récemment été reçue par le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo. L’organisation exprime son intérêt à accueillir de nouveaux membres afin de favoriser des collaborations fructueuses. L'objectif principal de l'ISCOS est de promouvoir des collaborations bénéfiques entre les Etats membres, notamment à travers la mise en service de lignes de transport maritime et la mise en place de systèmes de formation adaptés. Ces projets rentables pourraient être développés plus efficacement avec l'adhésion d'États africains à l'organisation, selon ses représentants. La politique nationale du transport maritime de Madagascar guide les initiatives du pays dans le domaine maritime. Cette politique nationale pourrait constituer un atout majeur pour l'adhésion de Madagascar à l'ISCOS, comme l'ont souligné les autorités du ministère des Transports et de la Météorologie. En s'associant à l'ISCOS, Madagascar pourrait renforcer sa position dans le secteur maritime régional et contribuer activement au développement de la coopération maritime en Afrique.

Echange de bons procédés : Visite de la Haute Cour constitutionnelle de Madagascar au Bénin. Une délégation de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar, dirigée par le doyen des hauts conseillers, M. Noël-Son William, entame une visite au Bénin à partir de ce mardi 02 avril 2024. Cette rencontre vise à renforcer la coopération entre les deux institutions et à échanger sur des questions juridiques et institutionnelles.  La visite de la HCC de Madagascar à la Cour constitutionnelle du Bénin souligne l'importance de la coopération entre ces deux instances judiciaires. Elle reflète la volonté des deux hautes juridictions de partager leurs expériences pour renforcer la démocratie et l'Etat de droit. Au cours de déplacement, la délégation malgache a été accueillie par le président de la Cour constitutionnelle béninoise, le professeur Cossi Dorothé Sossa, ainsi que par l'ensemble des conseillers. Les deux parties discuteront des pratiques et des expériences en matière constitutionnelle, ainsi que des défis rencontrés dans leurs pays respectifs. Il est à rappeler que le mandat actuel de la HCC de Madagascar a débuté le 08 avril 2021 pour un mandat de 7 ans non renouvelable. Présidée par Florent Rakotoarisoa, la Cour est composée de neuf membres, dont le doyen des hauts conseillers, Noël-Son William. Parmi les neuf hauts conseillers, cinq sont des femmes : Germaine Razanoarosoa, Christiane Rakotobe, Antonia Rakotoniaina, Lucette Razanadrainiarison et Rojoniaina Ranaivoson.

Promotion du charbon écologique à Madagascar : Sept producteurs appuyés par le ministère de l’Environnement. Dans le cadre de la promotion du charbon écologique, une alternative durable au charbon et au bois de chauffage largement utilisés dans les foyers malgaches, le MEDD a signé un partenariat avec sept organisations. Il s’agit de Sahaza Charbon, Karma, Mi'Arina, Cadri, Mi-arina, Wanya Mahery, Mada Eco Energie. Il faut savoir que la consommation annuelle en charbon de bois à Madagascar est estimée à 100 kg par habitant en milieu urbain. Cette initiative vise donc à encourager l'adoption du charbon écologique comme une solution durable pour les ménages malgaches, contribuant ainsi à la protection de l'environnement et à la promotion de modes de vie plus respectueux de la nature. L'association AIDES Développement apporte son soutien technique et financier à cette coopération. Selon le ministre de l'Environnement, Andonirina Max Fontaine, l'objectif est d'étendre cette collaboration à l'ensemble de Madagascar en impliquant tous les acteurs concernés.


Assemblée nationale, plus de réunion incitant à la haine dans l’enceinte du Palais. Le ton est donné, plus de gabegie à Tsimbazaza. C’est le vice-président pour la Province d’Antananarivo, Naivo Raholdina qui a affirmé cela hier. « Tous les manifestations, ou réunion ayant attrait incitant à des révoltes, à la haire, ou à toutes formes de déstabilisation de l’Etat seront vivement réprimandées dans l’enceinte du Palais ». Celui-ci a aussi rappelé que la dernière réunion de l’ancienne présidente de l’AN  était censée une présentation de vœux, mais qui a tourné à des déclarations d’incitation aux troubles. «Le cafeteria ne servira plus que pour servir le repas. Les députés ont le droit de donner leur avis et engager le débat politique, mais cela ne signifie pas dénigrer les dirigeants. Cela n’entre pas dans le cadre de l’immunité parlementaire ». Naivo Raholdina a aussi indiqué que si des individus persistent à proférer des discours de haine et de déstabilisation, la sécurité est là pour s’occuper d’eux. Dorénavant, les personnes qui n’ont pas de motif valable seront interdites dans l’enceinte de l’AN. Les membres du cabinet de l’ancienne présidente seront également considérés comme des simples citoyens et doivent suivre les règles de sécurité.

Publié dans Politique



400 millions d'ariary ou 2 milliards de Fmg. C'est la somme que des escrocs ont tenté d'extorquer auprès d'un opérateur économique de la Région de Boeny, un Karana connu pour ses activités de location de véhicules. Ces malfrats ont été pris en flagrant délit le 26 mars dernier, grâce à une opération conjointe entre la direction territoriale du Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) de Mahajanga et la Section des recherches criminelles (SRC) de la Gendarmerie nationale locale.
Tout a commencé lorsque des renseignements bien étayés ont été rapportés au BIANCO de Mahajanga, concernant des menaces d'emprisonnement proférées par une bande organisée à l'encontre de l'opérateur économique. Ces malfrats, au téléphone, exerçaient d'énormes pressions sur leur victime, prétendant détenir des documents officiels, tels que des convocations pour interrogatoire émises par le directeur général du BIANCO et par le ministre de la Justice, ainsi que des Interdictions de sortie du territoire attribuées par le ministre de l’Intérieur, pour forcer la victime à concéder des sommes d'argent exorbitantes.
Cependant, toutes ces menaces et manœuvres étaient en réalité des tentatives de soutirer de l'argent à la victime, qui a décidé de se tourner vers le BIANCO de Mahajanga pour obtenir justice. L'opération de flagrant délit qui s'est déroulée le 26 mars a permis d'appréhender les escrocs et de démanteler leur organisation. Les enquêtes judiciaires ont révélé un mode opératoire élaboré, impliquant une association de malfaiteurs bien organisée, dirigée par un commanditaire expert en faux et en extorsion de fonds. Dans le véhicule transportant les suspects, ont été retrouvés des cachets, des badges, des enveloppes ainsi que de faux documents, selon les informations en provenance de la Cité des fleurs.
Le dossier de cette affaire, ainsi que les personnes impliquées, ont été présentés au Parquet du Tribunal de 1ère instance de Mahajanga. Les prévenus ont été placés en détention préventive, tandis que l'instruction de l'affaire se poursuit compte tenu de sa ramification qui saute aux yeux. Autrement dit, des complices sont ainsi recherchés.
La Rédaction

Publié dans Politique

L’autisme est un handicap et non une maladie. Pourtant, les enfants autistes sont souvent exclus, non seulement au sein de la communauté mais aussi dans plusieurs domaines, dont l’éducation. Ramihanta, la grand-mère de F., un garçon autiste, en témoigne. « Mon petit-fils a déjà été scolarisé dans une école privée quand il était petit. Il faisait partie des meilleurs élèves de sa classe. Mais quand il a changé de maîtresse dans la classe supérieure, il ne voulait plus retourner à l’école après avoir été traité "différemment". Il a horreur des maîtresses jusqu’à maintenant. Il est également comme ça dans la société, c’est-à-dire solitaire, sélectif et souvent asocial », nous relate la mamie. « F. peut écrire des lettres, comme "a", "o", "i",… mais il ne sait pas les assembler pour former des mots ou phrases. On a voulu l’inscrire dans un centre spécialisé ou une école inclusive, mais les frais de scolarité y sont hors de notre portée. Nous espérons vivement qu’avec une aide venant de l’Etat, ces frais pourront être révisés à la baisse afin que tous les enfants autistes puissent être éduqués comme il se doit », ajoute la grand-mère.
Mihanta Ravelonarivo, coordonatrice de projet au sein d’Autisme Madagascar, reconnait le fait que l’inclusion et l’éducation des enfants autistes restent des défis. « Les enfants autistes sont exclus dans la piscine. A l’école, ils sont punis pour perturbation de la classe. Souvent, bon nombre d’écoles refusent leur scolarisation puisque les enseignants ne savent pas quoi faire d’eux. Quand ils font une crise dans la rue, on les traite d’indisciplinés », illustre cette responsable. Autant de cas d’exclusion auxquels cette association veut remédier à travers la présentation de l’autisme et la promotion des droits des autistes. Les parents de ces enfants « hafa kely » ainsi que les enseignants et éducateurs ou encore les personnels de santé bénéficient également de formations et renforcement de capacités, afin de mieux éduquer et prendre en charge les enfants autistes. « Leurs comportements "anormaux" peuvent être canalisés. La preuve, c’est que des autistes ont pu ou peuvent fonder une famille et avoir des enfants. Ils ont également la possibilité d’exceller et de s’épanouir dans divers domaines », argue notre interlocutrice.
La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, célébrée chaque 2 avril, constitue une occasion d’agir ensemble pour soutenir les personnes autistes et œuvrer afin de créer une société inclusive. L’association Autisme Madagascar n’a pas manqué de célébrer cette journée hier, à travers une grande marche et un flash mob depuis Ambohijatovo jusqu’à Mahamasina. Diverses activités sont également au programme durant ce mois d’avril afin de renforcer les sensibilisations et plaidoyer pour la promotion des droits des autistes. Offrir des opportunités équitables en matière d’éducation et d’emploi à toutes ces personnes extraordinaires fait partie des défis à relever…
P.R.



Publié dans Société

Un trouble à l’ordre public. Des publications sur la disparition inquiétante des villageois dans le village de Beriziky, avant l'entrée à l’usine SIRAMA Ambilobe, Région Diana, ont fait le tour des réseaux sociaux dans la matinée d’hier. Une situation qui a engendré la colère des citoyens. Ils ont pointé du doigt une intervention échouée des autorités locales, plutôt que de l'Etat en général.
Face à cette situation, le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le Général de division Elack Olivier Andriankaja, a apporté une explication. D'après lui, la population a vécu autant de rumeurs et de désinformations ces derniers temps à cause de l’inondation et le passage du cyclone Gamane. Des actes malveillants qu’il définit comme une déstabilisation de l’ordre public. Selon ses explications, le village de Beriziky est certainement touché par cette inondation. « Tout le village est submergé dans l’eau. Cependant, cette localité se trouve seulement à quelques kilomètres de l’endroit où le Président de la République a effectué une intervention la semaine dernière. Si tel est le cas, le Chef de l’Etat et le BNGRC seraient les premiers à être au courant de ce malheureux événement », s’explique-t-il.
Et lui de poursuivre que sincèrement, le village est déserté par ses habitants, mais ces derniers ont été évacués ailleurs, avant même l’arrivée du cyclone. « D’après nos études, nous avons réalisé que ce village encourt un grand risque d’inondation, vu sa situation géographique. Par conséquent, nos équipes ont effectué une sensibilisation sur place 48 heures avant l’arrivée de ce cyclone. La population a été évacuée ». D’ailleurs, le chef du District d’Ambilobe a avancé qu’il a été surpris par cette nouvelle.
A travers la mise en place du Comité de gestion des risques et des catastrophes, le BNGRC a envoyé les premiers secours à la population d’Ambilobe. Ces dons sont composés de 8 tonnes de riz, 1,6 tonnes de légumineuses, 800 litres d'huile. 1.550 ménages et 6.223 personnes en sont les bénéficiaires. Le District de Sambava et celui de Vohémar ont également reçu leur part en fin de semaine dernière.

Bilan après le passage de Gamane
Au sujet du dernier bilan après le passage du cyclone Gamane et des fortes pluies, 4 Régions ont été touchées, à savoir Analanjirofo, DIANA, Atsinanana et SAVA. 3 personnes sont disparues dont une respectivement à Antsiranana II, Antalaha et Sambava. 19 personnes ont perdu la vie et 4 autres sont blessées.
Au total, 89.465 personnes sont sinistrées, soit 22.189 ménages. Actuellement, 22.615 personnes sont déplacées dans 78 sites d’hébergement communs. 18.834 cases d’habitation sont inondées et 779 autres ont été détruites. Concernant les infrastructures scolaires, 22 salles de classe sont totalement décoiffées, tandis que 106 autres ont été partiellement détruites. Enfin, 2.236 ha de rizières sont inondées et 665 ha de champs de riz ont été ensablés.
D’après la Direction générale de la météorologie, aucune alerte « fortes pluies » ne concerne le nord de Madagascar. Toutefois, la prévision météorologique estime un épisode de fortes précipitations pour la partie littorale du Sud-est, les 2 et 3 avril. La vigilance « fortes pluies » reste d’actualité pour les Districts de Nosy Varika, Mananjary, Manakara, Vohipeno, Farafangana et Vangaindrano. Les littoraux Sud et Est du pays sont placés en vigilance rouge « forte houle » dont les côtes des Régions d’Analanjirofo et Atsinanana. Pour les deux prochaines semaines, les risques d’activité cyclonique seront faibles.
Anatra R.

Publié dans Société

Erick Manana est l’un des artistes malagasy les plus actifs sur la scène européenne. Depuis le début de l’année, que ce soit en solo ou accompagné de sa femme, il réalise des exploits à chacune de ses prestations. Comme à l’accoutumée, le chanteur n’a pas oublié de visiter sa terre natale pour offrir un sésame au public malagasy. Depuis un mois, l’artiste publie la bonne nouvelle sur sa page Facebook personnelle. En effet, sa dernière visite au pays remonte au mois d’avril 2023 lors de la célébration des 15 années d’existence de Miritsoka Production et de l’événement « Feo sy Gitara » au Coliseum d’Antsonjombe, mais également durant sa tournée mondiale « 2023 Tour ».
Comme il a annoncé sur sa page Facebook, Erick Manana retrouvera ses fans le dimanche 14 avril à partir de 15h au CCEsca, Antanimena. Il est rare qu’il donne des concerts à Madagascar. De ce fait, les retrouvailles avec ce grand artiste sont toujours très attendues par tous ses fans puisqu’il n’est de passage au pays qu’une ou deux fois par an. Cette fois-ci, il reviendra pour fredonner le meilleur de son répertoire, l’un des plus appréciés du monde de la musique, notamment depuis le début de sa carrière musicale avec les chansons comme « Tambazako », « Izaho tsy maintsy mihira », « Tsy ferana », jusqu’à aujourd’hui. Des tubes qui feront la part belle à cette nostalgie éternelle qui anime ses admirateurs.
Oui, aujourd’hui, avec ses 46 années d’expériences artistiques, Erick Manana continue encore d’étonner les mélomanes de la Grande île, voire sur la scène internationale. Il est même très loin de dire son dernier mot. Avec ce grand compositeur, que ce soit dans une grande ou petite salle, le public est très émerveillé en le voyant chanter. D’ailleurs, les spectateurs connaissent  tous par cœur les paroles de ses chansons. Erick Manana a su garder ses fans en haleine avec ses mélodies romantiques et ses ballades. Il ne cesse de surprendre l’assistance par son professionnalisme. Après quasiment cinq décennies de carrière musicale, le chanteur cultive la proximité avec son public. Un lien qu’il a su tisser lentement au fil de ses concerts et de ses albums. Ses compositions devront une nouvelle fois opérer pour le plus grand plaisir des fans qui le suivent depuis toujours. Bref, ce rendez-vous ne sera qu’une bonne nouvelle pour ses inconditionnels. Un moment pour se ressourcer et partager un moment de convivialité et de partage. Il ne faut pas rater ce rendez-vous car il se peut que ce soit le seul concert qu’Erick Manana offrira à ses compatriotes pour cette année.
Si.R

Publié dans Culture

Invitation à un rendez-vous de rigolade. Pour la première fois, l’humoriste français, Rodrigue, une étoile montante de France qui a remporté le prix du Festival d’Humour de Paris en 2022, mais aussi un chanteur, va livrer un spectacle inédit le 20 avril prochain sur la grande scène du « Mining Business Center » (MBC), situé à Ivato. Une production signée par l’agence événementielle Ethnika Event, une entreprise engagée dans la promotion de la diversité culturelle et artistique à Madagascar, promettant un moment de fous rires. Ce sera une occasion pour le public malagasy de découvrir un nouvel univers comique et de s'immerger dans la vivacité et la créativité de la scène humoristique française.
Rodrigue émerveillera le public à travers ses sketchs et blagues un peu salés. Le comique puisera ses inspirations dans toutes les épreuves qu’il a endurées dans sa vie, depuis le collège jusqu’à l’âge adulte, et notamment dans le milieu professionnel, ou encore ses quotidiens avec sa mère. Il racontera entre autres comment il a trouvé l’épanouissement dans sa nouvelle vie grâce à ses échecs, avec des facettes hilarantes. Il va relater par exemple son travail dans une banque - axé sur la gestion de patrimoine - lequel ne lui avait jamais permis de s’épanouir au point de faire une reconversion professionnelle, pour faire ensuite ce métier qu’il adore.
Si la plupart du temps, le public malagasy a l’habitude d’assister gratuitement à des concerts de « stand-up », cette fois-ci le prix d’entrée pour ce spectacle varie entre 100.000 et 300.000 ariary. « Ce tarif s’explique par le fait que, faire appel à un artiste (humoriste) international inclut des dépenses conséquentes, non seulement pour le transport et la logistique mais également pour son séjour et le cadre choisi. Et la salle du "Mining Business Center" est bien adaptée à ce genre de concert, avec une répartition parfaite. Sa capacité à accueillir un grand nombre de spectateurs, jusqu’à 1.000 places, garantit une ambiance dynamique et chaleureuse, propice à la diffusion des rires et de la bonne humeur, Ethnika Event vise haut et mise sur la qualité, en organisant cette auto-production de Rodrigue à Madagascar. Nous souhaitons également enrichir la scène culturelle malagasy en offrant une expérience unique de "stand-up" », expliquent les organisateurs. Pour les mordus du spectacle « stand-up », les tickets sont déjà disponibles sur la plateforme de vente en ligne « Ticketplace.io ».
Si.R

Publié dans Culture
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Editorial

  • Test de grandeur nature
    Le marché trihebdomadaire, du vendredi au dimanche, à Analakely devait prendre effet ce week-end dernier. Les autorités de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), sous la houlette du président de la délégation spéciale (PDS) Ramanambintana Richard ont pris des mesures courageuses et parfois impopulaires tendant à réorganiser le grand et historique marché de la Capitale à Analakely.

A bout portant

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