Publié dans Politique

Extorsion de fonds d’un opérateur économique - Deux escrocs en taule, des complices recherchés

Publié le mardi, 02 avril 2024



400 millions d'ariary ou 2 milliards de Fmg. C'est la somme que des escrocs ont tenté d'extorquer auprès d'un opérateur économique de la Région de Boeny, un Karana connu pour ses activités de location de véhicules. Ces malfrats ont été pris en flagrant délit le 26 mars dernier, grâce à une opération conjointe entre la direction territoriale du Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) de Mahajanga et la Section des recherches criminelles (SRC) de la Gendarmerie nationale locale.
Tout a commencé lorsque des renseignements bien étayés ont été rapportés au BIANCO de Mahajanga, concernant des menaces d'emprisonnement proférées par une bande organisée à l'encontre de l'opérateur économique. Ces malfrats, au téléphone, exerçaient d'énormes pressions sur leur victime, prétendant détenir des documents officiels, tels que des convocations pour interrogatoire émises par le directeur général du BIANCO et par le ministre de la Justice, ainsi que des Interdictions de sortie du territoire attribuées par le ministre de l’Intérieur, pour forcer la victime à concéder des sommes d'argent exorbitantes.
Cependant, toutes ces menaces et manœuvres étaient en réalité des tentatives de soutirer de l'argent à la victime, qui a décidé de se tourner vers le BIANCO de Mahajanga pour obtenir justice. L'opération de flagrant délit qui s'est déroulée le 26 mars a permis d'appréhender les escrocs et de démanteler leur organisation. Les enquêtes judiciaires ont révélé un mode opératoire élaboré, impliquant une association de malfaiteurs bien organisée, dirigée par un commanditaire expert en faux et en extorsion de fonds. Dans le véhicule transportant les suspects, ont été retrouvés des cachets, des badges, des enveloppes ainsi que de faux documents, selon les informations en provenance de la Cité des fleurs.
Le dossier de cette affaire, ainsi que les personnes impliquées, ont été présentés au Parquet du Tribunal de 1ère instance de Mahajanga. Les prévenus ont été placés en détention préventive, tandis que l'instruction de l'affaire se poursuit compte tenu de sa ramification qui saute aux yeux. Autrement dit, des complices sont ainsi recherchés.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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