Publié dans Politique

Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces

Publié le mardi, 23 avril 2024


Après avoir boycotté l'élection présidentielle, l'Opposition a décidé de participer aux élections législatives. Elle compte faire de ces élections législatives, le deuxième tour de la présidentielle. Et elle n'y va pas de main morte dans ses annonces, en déclarant bruyamment vouloir remporter la majorité des 163 sièges disponibles. Une annonce qui pourrait être perçue comme une tentative de manipulation ou de séduction des électeurs, car elle n'est pas accompagnée d'une stratégie réaliste pour y parvenir.
 En effet, il s'avère que l'Opposition ne s'est pas donnée ou, tout simplement, n'a pas les ressources nécessaires pour atteindre son objectif de prendre le contrôle de l’Assemblée nationale. Elle n'a pas les moyens de ses ambitions. L'Opposition, en parlant du Firaisankina et du Kolektifa, présente en effet un nombre insuffisant de candidats dans la course aux sièges à l'Assemblée nationale. Elle n'a pas présenté des candidats dans les 120 circonscriptions électorales, étant absente dans une grosse cinquantaine de circonscriptions électorales.
Sachant qu’il y a 163 sièges à pourvoir dans la future Chambre basse, 82 sièges sont donc requis pour y obtenir la majorité... Sauf à faire élire tous ses représentants, ce qui relèverait du miracle, l'Opposition se retrouve dans la quasi-impossibilité d’atteindre l'objectif qu'elle s'est elle-même fixée. Et ce, d’autant plus qu’ils feront face à une coalition pour la majorité présidentielle qui sera elle, présente dans toutes les circonscriptions électorales.
Une coalition qui est d'ailleurs déjà assurée d'avoir quatre sièges à l'Assemblée nationale, car elle est la seule à présenter des candidats à Sambava où deux sièges sont à pourvoir, à Lalangina et Tsaratanana où un siège chacun est mis en jeu.
Pire encore, l’Opposition se tire une balle dans le pied en présentant parfois non pas un, ni deux, mais trois ou quatre candidats dans certaines circonscriptions. Une stratégie électorale digne d’un jeu de roulette russe, favorisant les candidats pro-pouvoir. Dans cette course effrénée vers l’échec, l’Opposition risque simplement de ne pas obtenir la majorité tant espérée. Elle s’éloigne ainsi de certaines prérogatives conférées à la majorité au sein de la Chambre basse.
 Par exemple, elle va se retrouver incapable de nommer le Premier ministre. Car selon la Constitution, c’est le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale qui a ce privilège. Alors qu’il s’agit là d’un des leitmotivs de campagne de certains des barons de cette Opposition.
Alors qu’elle se débat dans les méandres de ses propres contradictions, une chose est certaine : leur chemin vers la victoire semble semé d’embûches. Et tandis qu’ils s’accrochent à des espoirs illusoires, le rire retentissant de leurs adversaires au pouvoir résonne déjà dans les couloirs du Gouvernement…
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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