Publié dans Société

Kidnapping - L’un des deux enfants albinos enlevés sauvé

Publié le dimanche, 01 mars 2020

L’affaire se rapportant au kidnapping d’une fillette de 2 ans vers la fin de la semaine dernière à Sakaraha, a soulevé des vagues dans le pays. D’abord, parce que la victime est un « zaza varira », littéralement une fillette albinos. Cependant, les sept individus, des « dahalo » qui ont perpétré l’acte, avaient été arrêtés à temps. Ces derniers suscitent surtout la stupéfaction et la peur du fait qu’on leur avait trouvé 8 yeux sur eux. Ces faits nourrissent le soupçon sur le compte des ravisseurs, qualifiés par les habitants de la région comme des voleurs d’organes. « Concernant les yeux trouvés sur les ravisseurs, ils devront passer sous analyse au laboratoire à Toliara, histoire de vérifier et confirmer s’il s’agit bien des yeux humains ou non », affirme une source auprès de la Gendarmerie locale.
 
En attendant, la fillette qui est saine et sauve, est entre de bonnes mains. Elle a été pour le moment confiée au délégué local de la population. Le seul problème, c’est que la petite ne sait pas encore parler. Et on ne sait rien sur elle. « On ne connaît pas ses parents et on les recherche justement »,  confie notre source auprès de la Gendarmerie de Toliara.

D’après toujours cette dernière, les bandits ont pu être arrêtés grâce à un guet-apens. Les Forces de l’ordre les ont appâtés avec une somme mirobolante de 200 millions Fmg contre la liberté de la petite fille. Bien sûr, il ne s’agissait que d’un leurre. Une source venant de Sakaraha a avancé que ce sont le « fokonolona » et les militaires qui ont capturé les ravisseurs grâce à un renseignement.

Les autorités de Sakaraha ont décidé de transférer les suspects récemment arrêtés  à Toliara, dans l’attente de leur prochain déferrement, prévu lundi ou mardi. Actuellement, ils sont placés en garde à vue dans les locaux de la Gendarmerie à Toliara qui participe dans l’enquête, à l’instar des gendarmes de Sakaraha. « La Gendarmerie de Sakaraha a jugé bon de les transférer à Toliara afin d’éviter tout risque de vindicte populaire », confie une source auprès de la compagnie de gendarmerie à Toliara.

Toujours sans aucune nouvelle de l’autre petit « zaza varira »  

Si l’affaire connaît un dénouement heureux à Sakaraha, la situation est loin de l’être à Manja. La nuit du 27 février dernier, précisément vers 1h du matin, Tovonazy, un petit garçon albinos, âgé de 6 ans, fut également enlevé chez lui. D’après une information glanée par le commandant de la Brigade de gendarmerie locale, les faits se sont déroulés sur une rive du fleuve Mangoky, dans le quartier de Fenoarivo, Commune d’Ankiliabo, une zone limitrophe de la région du Sud-ouest, dans le District de Manja.

Là, ce sont quatre inconnus équipés d’au moins deux fusils de chasse, qui ont perpétré l’acte. Les ravisseurs et leur otage ont pris la direction du Sud-ouest. Des villageois ont tenté d’intercepter la pirogue qui les transportait. Mais l’issue de cette tentative fut sanglante : les bandits ont ouvert le feu sur leurs poursuvants. Résultat : deux membres du fokonolona sont blessés. Actuellement, les habitants des rives dudit fleuve sont en état d’alerte maximale, tandis que six gendarmes participent dans les recherches au côté du « fokonolona ».

Franck R.
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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