Publié dans Editorial

Resserrer la vis

Publié le lundi, 18 mai 2020

Au terme de deux mois (quatre quinzaines) d’état d’urgence sanitaire national durant lequel le pays a été soumis au confinement (partiel), le Gouvernement renouvelle la « situation d’exception » et reconduit les mesures drastiques dont le confinement en mettant en relief le caractère obligatoire voire impérieux. Le Chef de l’Etat Rajoelina déplore dans son discours du dimanche 17 mai l’indiscipline générale de la population.
Panique à bord ! Péril en la demeure. Madagasikara enregistre la première  victime en vie humaine de la contamination du Covid-19. L’effectif des personnes contaminées franchit bien au-delà la barre des 200 et à cela s’ajoute le décès d’un patient, un quinquagénaire, parmi les trois cas graves annoncés la veille. De ce fait, la Grande île intègre la phase 2 de la bataille contre ce virus de la malédiction.
Depuis un certain temps, on sent le vent du malheur souffler. Eu égard du bilan, sans cesse inquiétant alarmant, de la contamination du Covid-19 à Toamasina, Région Atsinanana, la frappe a été prévisible. Et pour cause, la négligence et l’indiscipline de la population de Toamasina vis-à-vis du respect des mesures préventives. Lors de la dernière descente que le Chef de l’Etat Rajoelina effectua dans le Grand Port de l’Est, il n’a pas pu retenir la fureur noire qui l’envahit contre l’insouciance ou l’irresponsabilité qui frise au final l’insolence des tamataviens à l’endroit des mesures de base pour contenir la contamination du Covid-19 dictées par les autorités. Mais attention, le cas de Toamasina est loin d’être isolé. A Antananarivo, la Capitale, l’impression générale qui se dégage à travers le comportement de la population se traduit par un certain laxisme, mépris. A la rigueur, on est tenté d’en déduire qu’on se moque du respect des mesures incontournables, entre autres, le confinement, le port de masque à bouche/oreille et le geste barrière. Bref, le relâchement général saute aux yeux. Conséquence directe, la pandémie gagne en puissance. On dirait que nous en sommes encore à la phase montante de la pandémie. Le pic de la courbe, semble-t-il, n’est pour demain ?
Compte tenu de la gravité mortelle de la situation et de la dangerosité du péril qui pèse sur nos têtes, nous n’avons aucun choix en dehors du respect strict des consignes. Il faut même oser aller au-delà. Par la force des choses, les autorités ne doivent pas avoir peur ni hésiter à durcir le ton.
L’interférence des acteurs politiques évoluant dans les rangs de l’opposition rend la bataille plus compliquée. Quand un élu parlementaire s’aventure à réclamer, tout bêtement,  mettre un terme au confinement dans la localité où il fut élu député, le geste dépasse l’entendement. Personne n’est en mesure de déterminer exactement le vrai mobile qui l’a poussé à agir ainsi et dire de telle énormité. Cet élu du Grand Port, un natif de la région, fait preuve d’un acte de non-sens.
Le phénomène de la corruption qui gangrène le système pénalise lourdement le processus du contrôle de la pandémie. La persistance des éléments corrompus dans les rangs des Forces de l’ordre et parmi ceux des représentants de l’Etat sur terrain rend ridicule les efforts entrepris. Une autorisation spéciale qui s’obtiendrait contre le paiement de 200.000 Ar échappe l’esprit.
Le Président Rajoelina a bien fait de resserrer la vis.
Ndrianaivo

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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