Publié dans Société

Kidnapping d’un albinos - L’otage sain et sauf, quatre suspects arrêtés

Publié le jeudi, 02 avril 2020


Alors qu’on a craint le pire, l’affaire s’est donc finalement dénouée sans effusion de sang ou autres violences. Mercredi dernier, les quatre présumés ravisseurs de Tovonazy, ce petit albinos de 6 ans furent arrêtés à Andranovory, Toliara II.  Notons que l’un des suspects est une femme.  La victime n’a plus laissé aucune trace d’elle depuis le soir du 27 février dernier où ils l’ont enlevée à Ankiliabo, Manja. 
D’après le commandant de compagnie de gendarmerie de Manja, ce sont les éléments de la Brigade de police routière (BPR) de Toliara qui ont réalisé ce joli coup de filet. « Les éléments de cette Bpr ont intercepté le 4x4 qui a transporté les quatre suspects mais aussi le petit otage sur la route menant à Toliara », explique notre interlocuteur.
Selon toujours ce dernier, le 4x4 a pu être repéré puis intercepté grâce aux renseignements du fokonolona ,  mais aussi à une étroite surveillance de tous les mouvements et autres déplacements des suspects. Il s’agit donc d’un travail d’arrache-pied de la Gendarmerie dans tout  le Sud-ouest, et que ses efforts ont été donc finalement couronnés de succès dont on connaît le récent résultat à Andranovory.
Pour l’heure, rien ne semble encore filtrer de l’affaire, du moins  concernant la suite, les Forces de l’ordre ne voulant pas encore s’exprimer largement là-dessus. Lorsque nous l’avions eu au téléphone hier après-midi, le commandant de compagnie de Manja, était, lui aussi, en route vers Toliara et n’avait pas beaucoup de choses à révéler. Actuellement, les quatre individus incriminés dans l’affaire sont encore soumis à un interrogatoire dans les locaux de la Gendarmerie à Toliara. D’après également cette information, les parents du petit Tovonazy seraient déjà en cours de chemin pour récupérer leur progéniture à Toliara.
Pour un bref rappel des faits, le kidnapping s’est produit la nuit du 27 février dernier, précisément vers 1h du matin au domicile même du petit Tovonazy à Ankiliabo. D’après une information glanée par le commandant de la Brigade de gendarmerie locale, l’acte s’est produit sur les berges du fleuve Mangoky, dans le quartier de Fenoarivo, Commune d’Ankiliabo, une zone limitrophe de la région du Sud-ouest, dans le District de Manja.

Les  quatre inconnus qui  ont perpétré l’acte étaient armés d’au moins deux fusils de chasse. Les ravisseurs et leur otage ont pris la direction du Sud-ouest. Des villageois ont tenté d’intercepter la pirogue qui les transportait. Mais l’issue de cette tentative fut sanglante : les bandits ont ouvert le feu sur leurs poursuivants. Résultat : deux membres du fokonolona sont blessés. Depuis, les habitants des rives dudit fleuve sont en état d’alerte maximale, tandis qu’avec l’aide du fokonolona, une équipe de gendarmes s’était lancée dans les recherches des traces des ravisseurs et de leur petit otage. Le plus important dans cette affaire, c’est que, non seulement, on a rendu la liberté  à l’enfant mais il est également sain et sauf.
Franck R.


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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