Publié dans Politique

Président Andry Rajoelina - Désormais, directement accessible via Internet

Publié le lundi, 04 mars 2019

Une grande première dans les annales institutionnelles à Madagascar. « La démocratie signifiait qu’on devait écouter tous les hommes et qu’on devait prendre une décision ensemble en tant que peuple », a dit Nelson Mandela en 1995. Avancées technologiques étant, il est désormais possible pour le Malagasy lambda d’adresser directement des lettres, sous forme de messages électroniques, au Président Andry Rajoelina. L’interface créée à cet effet est opérationnelle depuis la semaine passée. Mais c’est au ministre de la Communication et de la Culture Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo de la faire connaître un peu plus sur les réseaux sociaux ce week-end. « C’est pour la première fois que les Malagasy ayant à dire au Président de la République ou à partager des informations avec lui peuvent se communiquer rapidement avec lui », a-t-elle indiqué. « Ce qui est sûr c’est que des gens s’occupent des messages que vous enverrez et que vous en obtiendrez une réponse », a-t-elle continué. Elle a de plus précisé que des collaborateurs sur qui compter peuvent, à leur niveau, fournir des réponses satisfaisantes. Le cas échéant, ils se doivent de se tourner vers le Président de telle sorte qu’il puisse donner des consignes conformément au souhait du correspondant.

 

Approche inverse

La forte emprise des technologies de l’information et de la communication sur le quotidien fait changer les pratiques. Auparavant, deux Chefs de l’Etat se sont adressés à la population via des émissions hebdomadaires télé- et radiodiffusées. C’était le cas du « Ny tenin’ny Filoha » sous le second mandat du Président Marc Ravalomanana (2007-2009) et du « Fotoam-bita » (Le rendez-vous) durant la présidence de Hery Rajaonarimampianina. Aux Etats-Unis, le président Donald Trump a toujours été prompt à publier des messages susceptibles de capter l’attention du monde entier via les réseaux sociaux. Mais c’est l’approche inverse que l’actuelle équipe d’Iavoloha entend valoriser. En effet, le site web de la Présidence a été redésigné pour intégrer la nouvelle rubrique « Ecrire au président ». En voici le lien : http://www.presidence.gov.mg/ecrire-au-president.html. Pour l’instant, la section est entièrement affichée en langue nationale. C’est significatif. Les Malagasy d’abord. Le correspondant est requis de décliner sa civilité et son identité. Il lui est aussi demandé de communiquer ses coordonnés (adresse, numéro de téléphone et adresse mail éventuellement) et de spécifier la nature de son message. De fait, on peut aussi utiliser la même interface pour s’adresser à la Première dame et aux collaborateurs du Président.

Evolution des mœurs

La Gendarmerie, sous l’impulsion du général de division Richard Ravalomanana, le nouveau secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie, a été la première institution étatique à avoir eu l’idée de mettre en place une « cellule de traitement et de suivi des doléances » depuis l’avènement du nouveau régime. L’initiative, a priori d’une efficacité certaine, a demandé à être répliquée à d’autres démembrements de l’Etat, ce qui aurait été chose faite pour Iavoloha.

Les correspondances ont toujours servi de canaux d’information entre les dirigeants et les administrés. Les boîtes à doléances disposées dans les différents services ont aussi fonctionné selon le même esprit. Mais les correspondances avec les responsables étatiques, dans leur forme classique, ont comporté beaucoup de failles. De plus, l’ancien système a semblé trop lent pour répondre aux attentes du public. Le temps est alors à l’évolution des mœurs.

Bien que conçue suivant les rudiments technologiques, la plateforme de communication avec le sommet de l’Etat se plie à la logique de fonctionnement de la communication classique. Il sera sûrement submergé d’un flux important de messages à un moment donné. Le filtre ou le système de tri s’impose pour mieux traiter toutes les lettres reçues. Cela exige à l’équipe qui s’en charge une grande compétence et un niveau de technicité.

Fortes valeurs ajoutées

L’interface « Iavoloha- public » présente un certain nombre d’avantages. Entre autres, elle évitera à coup sûr  à beaucoup la fastidieuse demande d’audience et le rituel de l’attente ennuyeuse dans l’enceinte du palais d’Etat le moment venu. Elle évitera également aux groupes mécontents ou frustrés les coûteuses campagnes de tapages médiatiques au sujet d’un tel ou tel cas délicat ou d’intérêt public nécessitant l’intervention d’un niveau supérieur. Manifestement, le format des messages est limité aux textes sans photos ni vidéo. La restriction est peut-être d’ordre sécuritaire lié à la prévention de la cyber-attaque. Quant au contenu, aucune instruction n’est indiquée. Que ce soit seulement sérieux, pertinent, fondé… et à fortes valeurs ajoutées au profit du développement et la croissance inclusive. Par ricochet, les dénonciations, avec des preuves irréfutables, des abus, des agissements, des cas de corruption avérés… des hauts responsables peuvent y passer. Sous cet angle, l’interface se substitue aux traditionnels « RG », un service normal dans le fonctionnel normal d’un Etat. A nos claviers alors les citoyens qui se respectent et respectueux aussi !

 Manou Razafy

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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