Publié dans Politique

Cyclone intense Freddy - Un phénomène extraordinaire, unique et inédit

Publié le dimanche, 26 février 2023


Tels les mannequins déambulant sur les plateaux, les cyclones en évolution captent tous les regards. Ils suscitent fantasmes et excitations. Freddy est un nom qui a capté l’attention des prévisionnistes, météorologues et climatologues de par le monde.
Le système a frappé de plein fouet la partie sud de Madagascar, cette semaine en continuant sa trajectoire vers les côtes de Mozambique. Il pourrait même balader au Zimbabwe, au Botswana et au Malawi. La fin de son parcours est prévue dans ces pays de l’Afrique australe.
Le cyclone tropical intense fascine à bien des égards. Classé très intense à un moment donné de sa traversée de l’océan Indien, il a soulevé des questions auxquelles les experts mondiaux n’ont pas de réponses tout prêtes pour l’heure. De par sa longévité, Freddy sort de l’ordinaire.
D’habitude, la durée de vie d’un cyclone est relativement courte, seulement quelques jours au maximum. Le cas présent a été sous surveillance en Australie depuis le début du mois. Mais là, il continue encore de faire parler de lui plus de trois semaines après sa naissance. Il s’agit de phénomène météorologique extrême de rare occurrence aux yeux des scientifiques.
Sa puissance a fait de lui l’un des plus redoutés. Son intensité maximale enregistrée a été celle d’un cyclone de catégorie 4, avec des vents aux alentours de 220 km/h. Son intensité s’est même approchée de celle de la catégorie 5, le maximum.
Pics multiples
A ce titre, Freddy aurait bien pu rejoindre la liste de très fortes tempêtes où figurent les noms des ouragans – le mot « ouragan » est l’équivalent du terme « cyclone » pour l’Atlantique – Katrina et Sandy. Tous les deux ont durement affecté le sol américain respectivement en 2005 et en 2012.
Freddy est un phénomène unique et inédit, un monstre comme l’océan Indien n’en a jamais connu auparavant, souligne France 24. Au cours de son déplacement depuis la zone australienne, il a accumulé une énergie phénoménale. Il a connu quatre pics d’intensité tout au long de son périple en plein océan Indien.
« D’ordinaire, les cyclones, ouragans et typhons connaissent un pic ou deux au maximum puis perdent en intensité avant de disparaître », rapporte la même source en référence à l’avis d’un fin connaisseur qu’elle a consulté. Ces pics multiples sur une longue période forcent l’imagination.
En outre, les cyclones qui naissent en Australie prennent rarement la direction de l’ouest pour atteindre Madagascar dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien et l’Afrique australe. Freddy a suivi une trajectoire inédite. En même temps, le niveau de la Méditerranée a baissé de 20 à 30 cm au moment où Freddy a investi la zone de l’océan Indien.
Les scientifiques avertis s’interrogent s’ils ont en face d’eux une série de phénomènes de genre nouveau due peut-être au réchauffement planétaire. En effet, ce que les scientifiques nomment « dipôle de l’océan Indien » ou DOI a des incidences sur le comportement des cyclones y évoluant. Le DOI ou l’oscillation irrégulière des températures de surface de la mer dans cette zone pourrait fournir des explications préliminaires au comportement de Freddy.
Conditions nécessaires
Les cyclones tirent l’essentiel de leur énergie de l’évaporation de l’eau de mer sur une zone de basses pressions. Ils ne peuvent ainsi prendre naissance qu’au-dessus des zones océaniques. Au départ, un cyclone a besoin d’eau chaude. La température de la mer doit atteindre 26°C jusqu’au 60 cm de profondeur.
Par la suite, avec la chaleur du soleil, une forte vapeur d’eau s’élève dans l’atmosphère. Il se dégage alors de l’air chaud et humide. La rotation de la planète entraîne une force de déviation circulaire sur tous les corps dont l’air. Cette déviation est appelée « Force de Coriolis ».
Sous son effet, les flux d’air chaud et humide s’élevant dans l’atmosphère commencent à tourbillonner. Les vents s’intensifient et de grosses vagues apparaissent. Il n’y a plus de vapeurs d’eau dans l’atmosphère. Elles forment des nuages porteurs d’averse appelés cumulus ou cumulonimbus. Un cyclone nait ainsi et on lui attribue un prénom suivant une liste de prénoms préétablie chaque année suivant l’ordre alphabétique.
Dans le monde, sept bassins sont susceptibles de réunir les conditions nécessaires à la formation des cyclones. Du coup, le monde est inégalement menacé par le risque cyclonique. Environ 70 % des ouragans se déclarent dans l’hémisphère Nord et 30 % dans l’hémisphère Sud. Le globe terrestre enregistre chaque année près de 90 phénomènes.
Les cyclones à durée de vie longue comme Freddy présentent l’avantage d’être vus venir à l’image des top- modèles en défilé de mode. Ils donnent donc la chance aux spectateurs de se préparer à la conduite à tenir.
Recueillis par M.R.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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