Publié dans Politique

Kidnapping à Tsaratanàna - Les ravisseurs exécutent trois otages sans défense

Publié le mercredi, 13 avril 2022

Le kidnapping refait surface dans le District de Tsaratanàna. La localité de Tanambao, Commune Ambakireny, pleure ses morts. Les ravisseurs y ont assassiné froidement un chef de famille ainsi que ses deux garçons, leurs otages depuis le 10 avril dernier. Et pourtant, ce chef de famille était venu rencontrer les ravisseurs à l’endroit convenu pour payer la rançon, soit un montant de 60 millions ariary. “Sitôt que les bandits ont empoché cette somme, cela ne les a pas empêchés pour autant de tirer à bout portant sur l’homme.

Pire, ils ont ouvert le feu à l’intérieur même de la bouche de la victime”, relate une source d’information. Mais les tueurs n’étaient pas encore à bout de leur cruauté et atrocité. Ils ont agi de la même façon sur les deux otages. Car dans le summum de la cruauté, les assaillants ont tiré une nouvelle fois, en visant cette fois-ci les deux jeunes dans leurs ventres. Les malheureux ont succombé sur le coup.

Les faits datent de dix jours avant cela. Sans autre forme de procès, les assaillants ont alors fait irruption dans ce village pour enlever les deux enfants, les fils de ce commerçant, pourtant connu pour la modestie de sa profession, et qui était donc loin d’être riche. D’après les membres de l’auto-défense villageoise locale regroupés au sein de l’organisation dite “Dinan’i Betsiboka, ils étaient une vingtaine à perpétrer ces enlèvements. L’auto-défense assistait alors impuissante à la scène car l’adversaire était lourdement équipé avec parfois de puissants fusils et autres armes de guerre. 

Le machiavélisme et le cynisme qui animent les ravisseurs étaient tels qu’ils ont eu l’idée diabolique d’emmener leurs otages plusieurs kilomètres beaucoup plus au Sud, précisément jusque dans la Commune de Marotsipohy, dans le District d’Anjozorobe. C’est là qu’ils ont téléguidé la procédure du paiement de la rançon contre la liberté des deux garçons. Et ce n’était donc que le dimanche 10 avril dernier que la famille des victimes a pu réunir la somme demandée, avec le triste résultat que l’on sait. 

Un député de Madagascar élu dans cette partie de l’île évoque l’existence d’un différend entre les ravisseurs et la famille, c’est-à-dire ce commerçant. “Les gestes et comportements de ces bandits, car il s’en est agi, étaient dictés par un problème de voisinage mais dont on ignore le fond”, explique récemment ce député. A la lumière de ces faits, l’on craint donc que l’affaire ait pris l’allure d’un règlement de compte. Pour le moment, les enquêteurs qui affichent une certaine prudence, avant qu’ils ne se prononcent officiellement, sont encore au début de leurs investigations sur ces atrocités qui venaient d’endeuiller à nouveau Tsaratanàna, ou plutôt cette petite famille qui fut presque décimée. Enfin, les dépouilles des victimes ont été finalement acheminées à Brieville dont elles sont issues, du moins mardi dernier.

F.R

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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