Publié dans Politique

Moramanga - Troisième ville la plus contaminée par la Covid-19

Publié le jeudi, 14 mai 2020


En quelques jours, Moramanga, s’est retrouvée précipitée au-devant de la crise sanitaire à Madagascar, suite à la découverte d’un premier cas puis l’augmentation rapide des cas, passé de 0 à 15 en moins d’une semaine. Faut-il en effet souligner qu’à la date du 9 mai, cette localité de la Région Alaotra Mangoro enregistrait un premier cas de contamination au coronavirus. Moins de 7 jours plus tard, elle en compte 15, dont 11 nouveaux cas recensés dans la seule journée d’hier, selon le rapport quotidien de la porte-parole du Centre de commandement opérationnel le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle. Des chiffres qui situent Moramanga en troisième place des villes malagasy où des cas de contamination au coronavirus ont été recensés, après Antananarivo dans la Région Analamanga et Toamasina dans la Région Atsinanana.
Aujourd’hui, 5 Fokontany sur 13 dans la Commune de Moramanga sont concernés par la pandémie, à savoir, Moramanga Ambony, Betambako, Tsarafasina, Tanamandroso Est, Ambatolampy. Les autorités locales appellent toutefois la population locale à ne pas succomber à la panique et à suivre les consignes des sanitaires. De nombreuses mesures préventives ont en outre été prises afin de limiter la propagation du virus. Carrefour entre Antananarivo, Toamasina et Ambatondrazaka, Moramanga est désormais isolée. La suspension des services offerts par la ligne régionale de transport de voyageurs au départ de Moramanga, à savoir l’axe Moramanga- Ambatondrazaka-Amparafaravola et celui de Moramanga-Anosibe an’Ala, avait déjà été annoncée auparavant.

Ces dernières heures, la Préfecture d’Ambatondrazaka a annoncé la restriction du trafic entrant et sortant de Moramanga. Le gouverneur de l’Alaotra Mangoro a convoqué une réunion des responsables au niveau du centre opérationnel de Moramanga pour étudier les solutions idoines pour stopper la propagation de la pandémie. D’ores et déjà, il a été annoncé la construction de lieux de repos pour les responsables au niveau des barrages sanitaires à Marozevo et Beforona, l’affrètement de véhicules pour le transport de ces agents, la dotation en matériels et en équipements. D’autres mesures doivent être prises pour appuyer effectivement ces mesures préventives. Notons que les patients atteints du coronavirus de Moramanga sont pour la plupart pris en charge à Antananarivo.

Hier, dix-huit nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus ont été annoncés par le Centre de commandement opérationnel, portant le total des cas confirmés à 230 sur toute l’étendue du territoire national malagasy. Une nouvelle guérison porte le nombre total de guérison à 108. Le nombre de personnes traitées au niveau des hôpitaux est à 122. Enfin, aucune forme grave et aucun décès ne sont à signaler. Sur les 18 nouveaux cas comptabilisés, 13 proviennent de résultats de cas nouvellement confirmés dans les 24 dernières heures, 5 proviennent de nouveaux prélèvements sur des personnes dont les résultats avaient été déjà annoncés le 6 mai et publiés puis retirés du décompte pour vérification. Outre les 11 des nouveaux cas confirmés localisés à Moramanga dans la Région Alaotra Mangoro, 5 ont été comptabilisés dans la Région Atsinanana et 2 à Antananarivo Analamanga.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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