Publié dans Politique

Nosy malagasy - La restitution gêne la France

Publié le mercredi, 13 mai 2020

La déclaration du Président Andry Rajoelina à l'antenne de France 24 et RFI, le 10 mai dernier, gêne la France. Concours de circonstances ou réponse, le gouvernement français effectue une consultation publique pour faire des îles Glorieuses une réserve naturelle nationale.

Le gouvernement français effectue une consultation publique sur un projet de décret relatif à la création de la réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses. Cette consultation se fait en ligne depuis le 11 mai 2020. L'on y trouve notamment le projet de décret et un rapport de présentation. Cette consultation publique prendra fin le 1er juin 2020. Les publics concernés par cette consultation sont les particuliers, les collectivités, les associations, et les professionnels. Tout le monde peut donc laisser en ligne ses commentaires. Et à l'heure où nous mettons sous presse, nous avons pu constater que 22 commentaires ont été déposés par les intéressés. 

Concours de circonstances ou réponse du loup à la bergère, cette consultation publique pour la création de la réserve naturelle nationale a été mise en ligne le lendemain de la déclaration du Président Andry Rajoelina sur France 24 et RFI à propos de la restitution des Nosy malagasy. Lors de son intervention, le Président malagasy réclamait la souveraineté des Nosy malagasy, donc la restitution. A travers cette déclaration, le Chef de l'Etat malagasy campe sur sa position d'origine. Lors de sa rencontre avec le Président français à l'Elysée ou à  la première réunion de la commission mixte à Andafiavaratra et  à la conférence nationale sur les Nosy malagasy au Centre de conférence international d'Ivato, la position des autorités malagasy était toujours la même : « les Nosy malagasy appartiennent à Madagascar, la France a le devoir de les restituer.» 

Ce n'est pas la première fois que la France joue cette manœuvre de sourds pour refuser la rétrocession de ces îles à Madagascar. Malgré les recommandations des Nations unies, la France fait le dos rond et continue de provoquer la partie malagasy et l'opinion internationale. Après le fameux « ici c'est la France », lancé par le Président Macron, voilà qu'elle nargue le monde entier à travers ce projet de décret sur un territoire dont elle ne devra pas juridiquement et historiquement avoir de l'autorité. « Aleo hanao fa mbola hitsako tsy misy eo »….

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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