Publié dans Editorial

Vertu du dialogue

Publié le lundi, 27 janvier 2020 Écrit par 
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Autre temps, autres mœurs ! Autre régime, autre mode opératoire. Le vent du changement souffle dans le pays. Il atteint entre autres la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Autre maire, autre mode de travail. Nos ancêtres les Ntaolo le disaient bien « Miova Andriana, miova sata » libre traduction par « Nouveau souverain, nouveau style ». Il n'est plus besoin de recourir à la force. Les anciennes pratiques prônant le forcing, chères aux dignitaires en cravates bleues du régime HVM et la méthode brutale de l'ancienne équipe TIM, à Antananarivo, ne riment plus avec le nouveau style apporté par le nouveau premier magistrat de la Ville dans le cadre de la concrétisation du Veliranon'Iarivo. Naina Andriantsitohaina inaugure une nouvelle ère de pratique dans la gestion de la Ville des Mille. La bonne gouvernance dictée par l'esprit de fermeté et celui du dialogue prend le dessus.

 

Il convient de noter que le renouveau auquel le nouveau premier magistrat de la Capitale entend appliquer coule de source directe de l'IEM. La CUA fait partie intégrante de l'ensemble global du régime sous la houlette du Chef de l'Etat. Raison pour laquelle il importe de souligner le fait que Naina Andriantsitohaina, qui évolue dans la sphère de l'IEM,  revêt une opportunité pour la Ville des Mille.

Les Forces de l'ordre (FO), la Gendarmerie et la Police nationale, chargées du maintien de l'ordre comme leur nom l'indique, prennent à bras le corps la responsabilité de mettre de l'ordre dans la circulation en général au sein de la Capitale. A ce titre, dans le cadre du nouvel état d'esprit de gouvernance dicté par l'IEM, les commandements respectifs de la FO de la ville d'Antananarivo ont opté pour la première fois la voie du dialogue avec en toile de fond l'éducation citoyenne. L'objectif final consiste à désengorger la circulation dans la sérénité. Pratiquement, il s'agit de dégager les trottoirs de ces indéboulonnables « squatters » de marchands informels et libérer les chaussées. « Marchés aux marchands, trottoirs pour les piétons et chaussées aux voitures », tel est le vieux slogan déjà annoncé, il y a une trentaine d'années, par un certain Guy Willy Razanamasy, ancien maire élu d'Antananarivo, et qui fut le seul d'ailleurs à pouvoir atteindre ce bel objectif jusqu'à ce jour.  

Les éléments de la Gendarmerie et les agents de la Police descendent ensemble sur terrain et entament de laborieux dialogues dans un souci du respect de la dignité humaine avec les marchands informels sur les trottoirs pour qu'ils veuillent bien quitter les lieux et abandonner les bords de rue en attendant l'organisation de la nouvelle équipe à la Mairie. Apparemment, en dépit de quelques récalcitrants, la démarche connait un vif succès. Même s'ils ne quittent pas dans l'immédiat les lieux, au moins ils apprécient la nouvelle approche et accepteront facilement de laisser libre la voie quand le nouveau maire et son équipe seront en mesure de trouver la solution pour les recaser. Le changement apporté par l'IEM écarte tout usage du forcing. L'erreur commise à Ambohitrimanjaka est à bannir. De toutes les manières, le Chef de l'Etat, en personne, dirigera l'approche correcte auprès des paysans. Coûte que coûte, il faut corriger la faute en misant cette fois-ci sur la vertu du dialogue.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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