Publié dans Editorial

Quid de l’instrumentalisation !

Publié le vendredi, 10 décembre 2021

SEM Guo Xiaomei, ambassadeur de Chine résidant à Antananarivo, déclara sans fioriture ni complexe qu’« Il n’existe pas de modèle de démocratie standard ». Une profession de foi idéologique qui reflète l’ossature de la vision du Parti Communiste Chinois (PCC) héritée directement de la pensée idéologique de Mao Tsé Toung. Une déclaration fustigeant la ligne politique relative à la démocratie prônée, soutenue et … imposée au pays du Tiers-Monde comme étant un modèle universel par les pays occidentaux.

En marge de l’édition du Salon des médias qui s’est tenue avant-hier à l’Asia Africa Hotel, dans le cadre de la célébration du 100ème anniversaire du PCC, SEM Guo Xiaomei tenait à préciser sinon remettre les pendules à l’heure qu’il n’existe pas de démocratie unique. « Chaque pays doit trouver sa propre voie de développement », insiste-t-elle. A en suivre le cheminement du processus idéologique cher au PCC qu’ « aucun pays n’a aucun droit d’imposer un modèle de démocratie à d’autres ». Il rejette en bloc le diktat des démocraties occidentales imposant leur « formule » comme étant le seul modèle valable. Par anticipation à cet axe fondamental auquel nous adhérons que « chaque pays a le droit inaliénable de tracer la voie de développement propre à son identité, à sa culture et à ses besoins vitaux ».

Le 10 décembre, avant-hier, Madagasikara en tant que pays membre, célèbre « la Journée internationale des droits de l’Homme ». Initiée par les Nations unies, la journée réservée à la réflexion et au respect des droits de l’Homme se propose le devoir d’interpeler tous les régimes et acteurs politiques sur la nécessité de veiller à la mise en place d’un cadre d’étude à l’épanouissement des droits humains. A noter que les Nations unies adhèrent pleinement aux fondamentaux de la Déclaration universelle des droits humains annoncée pour la première fois lors de la Révolution française de 1789. Il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Tous les pays épris du respect des droits humains se sont inspirés de la Révolution française dont l’Amérique, à titre d’exemple. En 1948, l’Assemblée Générale des Nations unies adopta la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » en prenant comme source d’inspiration de départ « La Déclaration » française de 1789.

A Madagasikara, les efforts pour le respect des Droits humains datent depuis belle lurette. A l’époque coloniale, en 1929, lorsqu’un « Vazaha » voulait faire entrer son chien lors d’une séance organisée par des  nationalistes à l’Excelsior, les Malagasy ont manifesté publiquement leur désaccord. C‘est un mépris des droits des indigènes en tant qu’hommes. Les crises cycliques qui ont secoué tous les régimes en place illustrent le rejet catégorique des malagasy à toute forme de dictature foulant aux pieds les fondamentaux des droits humains. Bref, les citoyens malagasy, depuis toujours, militent contre l’oppression mettant en péril le droit de chacun d’exister selon la règle de la dignité humaine. 

Seulement, il faut se méfier des tentatives de récupération par des activistes en mal de crédit sur d’éventuels mouvements légitimes et pacifiques des concitoyens. En effet, certaines formations ou des figures politiques en mal d’adhésion populaire tentent d’instrumentaliser les mécontentements des concitoyens pour inciter des troubles sur la place publique.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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