Publié dans Editorial

Panique et angoisse

Publié le mercredi, 22 septembre 2021

Un ressenti d’horreur envahit les gens des villes et des campagnes. La recrudescence des attaques à main armée rebondit et crée un état de psychose à tel point qu’on vit en ces temps-ci une situation de panique et d’angoisse.
A Tanà-Ville comme dans toute autre grande agglomération du pays, l’insécurité mène la vie dure aux citoyens. Dans les dédales des quartiers de la Capitale, il faut avoir une idée risquée pour y circuler le jour comme la nuit. Même cas pour les marchés d’Andravoahangy à Isotry en passant par Analakely et en finir à Behoririka, un véritable parcours du combattant qu’il faut éviter de s’aventurer surtout quand on a avec soi un ou des objets de valeur. Dans les périphéries du Grand Tanà, à Anjozorobe comme à Manjakandriana ou à Fenoarivo ou un peu plus loin à Tsiroanomandidy, à Tsaratanàna, l’insécurité s’érige en système.
Ibidem pour le cas des autres villes en province. A Toamasina, la situation sécuritaire se dégrade au fil des jours. C’est une aventure risquée de vouloir circuler en ville jour et nuit. Au Bazar-be ou ailleurs, les voleurs de tout acabit vous assaillent à tout moment. Pickpocket, vol à l’esbroufe, vandale ! Le Grand Port en a vu de toutes les couleurs !
Dans le Nord, à Diego ou à Sambava ou ailleurs, les attaques à main armée ainsi que le viol suivi de violence inouïe dérangent les esprits. Les opérateurs évoluant dans la production et le traitement de la vanille subissent l’impensable.
Dans le Sud (Sud-est ou Sud-ouest), du pareil au même ! Les dahalo règnent en maîtres absolus. Ils tuent. Ils volent. Ils violent. Ils séquestrent.
Dans les zones rurales, c’est la pagaille ! A la campagne, être riche signifie être la proie des voyous et des brigands de grand chemin. Et on est livré sans défense entre leurs mains !
Sur les routes nationales, les grands axes routiers du pays, les braqueurs font la loi. Après une brève accalmie, ils sévissent à leur gré. Les véhicules de transport en commun, quels que soient leur nombre sur route, en caravane ou en solo, subissent le même sort ! Ces bandits ou plutôt ces hors-la-loi attaquent n’importe où et n’importe quand.
En gros, on a toujours cette impression que le pays est livré à lui-même ! En réalité, on vit sous le règne animal de la jungle où « la loi du plus fort est toujours la meilleure ». Les Forces de l’ordre et de sécurité, les « Foloalindahy », en dépit des gesticulations, ne sont finalement que des « médecins après la mort ». Ce n’est qu’après une série d’attaques à main armée sur les routes nationales que l’Emmonat daigne prendre des mesures drastiques. Les contribuables ne savent plus où mettre les pieds et à quel saint se vouer ! Ils paient de leur sueur pour faire marcher la machine de la République y comprise la FDS mais ils se désolent de l’état dégradant de leurs conditions de vie dont la sécurité.
Dans le Point I du « Velirano », il est question d’assurer la sérénité de vie du peuple. La bataille contre l’insécurité et la pauvreté se trouve encore loin du compte.
La panique et l’angoisse, dans tous leurs états, assaillent de plein fouet le quotidien du peuple.
Ndrianaivo

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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