Publié dans Sport

Football-Futur équipementier des Barea - « Ma conscience ne serait jamais tranquille », dixit Justin Randriatsoaray

Publié le mardi, 21 avril 2020

Un des membres du comité mis en place par la fédération malagasy de football (FMF) pour  évaluer les dossiers des soumissionnaires à l’appel d’offres pour l’équipementier des Barea, Justin Randriatsoaray vient de déposer sa démission. Après la levée de boucliers des supporteurs ainsi que les principaux acteurs de la sélection nationale, il a accepté de répondre à nos questions. Interview.

La Vérité : Comment êtes-vous arrivé au sein du comité d’évaluation ?

Justin Randriatsoaray : «  J’ai été nommé par le président Raoul Rabekoto en tant que son  conseiller en Europe. C’est lui qui m’a sollicité pour faire partie du comité où  j’ai participé à l’élaboration de l’  appel d’offres international pour le futur équipementier des équipes nationales malagasy ».

L.V. : Quel rôle avez-vous joué ?

J.R :« J’ai élaboré le contexte de l’appel à candidatures, le cahier des charges, le déroulement de la procédure de consultation et d’attribution .Tout ça en collaboration avec la secrétaire générale de la fédération nationale ».

L.V : Quelles sont les attributions du comité ? 

J.R : « Il a pour rôle entre autres d’étudier et évaluer les propositions de tous les équipementiers qui ont répondu à l’appel d’ offres selon certains des critères établis à savoir  la qualité des produits, le prix, le soutien aux projets de la FMF, le gain pour la FMF etc. Nous sommes sept à faire partie du comité dont trois membres du comité exécutif et  autant choisis selon leurs compétences et un technicien de la fédération ».

L.V : Pas de représentants de joueurs ni du staff technique des Barea ?

J.R : « J’aurai aimé inclure notre coach Nicolas Dupuis et le capitaine de la sélection nationale, Abel Anicet. Le 21 février, j’ai envoyé un mail à la FMF  mais elle m’a envoyé le jour-même une réponse négative qui m’a surpris et choqué ». 

L.V. Pourquoi avoir démissionné de votre poste de conseiller du président et de membre du comité ?

J.R : « J’ai décidé de démissionner pour ne pas être complice de certaines décisions que je n’approuve pas et qui vont à l’encontre de ma vision pour le développement du football malagasy .J’ aime trop mon pays, je respecte la fonction de conseiller du président que je ne veux pas déshonorer, j’aime trop notre Barea. Je tiens à préciser qu’à l’époque du président Ahmad, j’ai déjà apporté de l’aide à notre équipe nationale en lui offrant des jeux de maillots, des survêtements, des ballons adidas pour les matchs officiels. Ma conscience ne serait pas tranquille pour confier l’avenir de nos équipes nationales pendant 4 ans à une société qui n’est pas un équipementier sportif et qui n’a pas de référence en ce domaine ».

L.V : Quels griefs avez-vous contre l’équipementier placé en première place par le comité ?

J.R : « En aucun cas, je ne me permettrais pas d’avoir des griefs pour l’équipementier placé en pole par le comité. Seulement après vérification, cette société  n’est pas un équipementier, il suffit de consulter ses activités ainsi que celles de la maison mère dont elle évoque en faire partie ».                                                                                  

L.V : Le refus des supporteurs, des Barea, du coach ainsi que d’autres vous semble justifié ? 

J.R : « Ce n’est pas seulement un refus mais disons une colère amplement justifiée. Elle est même prévisible après la fuite de cette information annonçant  la première place  à cette société qui est loin d’être un équipementier. Après la performance de notre équipe nationale à la CAN 2019, j’adhère complètement au souhait du capitaine Abel Anicet pour un équipement de grande qualité pour les Barea ainsi qu’à l’avis émis par le président Ahmad que le choix de l’équipementier a un effet psychique sur les joueurs ». 

L.V : Qu’est-ce que vous préconisez alors ?

J.R : «  J’ai lu à travers la presse ces derniers jours que rien n’a été tranché jusqu’à maintenant et que le comité exécutif  n’aurait pas encore été  saisi de ce résultat qui ainsi reste encore officieux. Laissons de ce fait la fédération travailler tout en lui conseillant de prendre en considération les avis des uns et des autres, notamment les principaux acteurs. Elle doit réfléchir à tête reposée sur la fiabilité et le sérieux des candidats ». 

Recueillis par Rata

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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