Publié dans Société

Parc de Tsimbazaza - Une dégradation préoccupante

Publié le mercredi, 17 avril 2024
Les cages des reptiles dans le vivarium sont non seulement vides mais aussi dans de piteux état Les cages des reptiles dans le vivarium sont non seulement vides mais aussi dans de piteux état

Du pain sur la planche pour les responsables. Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) se trouve actuellement dans un état de dégradation avancé. Cette situation perdure depuis quelques années, notamment faute de ressources adéquates pour assurer sa gestion. Les animaux y sont mal nourris et les infrastructures non entretenues. L’on remarque également de nombreuses cages vides, notamment dans le vivarium. « Une nouvelle gérance a été mise en place pour faire face à la détérioration du parc. En quelques semaines, nous avons entrepris divers travaux de rénovation, notamment pour les signalisations, la façade principale ou encore le redressement des murs détruits par les arbres tombés. A cela s’ajoutent les actions de débroussaillage et d’assainissement ou encore l’amélioration des services et prestations du personnel », informe Rokiman Letsara, directeur du PBZT.
L’on a également constaté la réhabilitation des pistes et circuits dans l’enceinte du parc. Toutefois, les travaux de rénovation sont à renforcer, surtout pour les cages et pour l’enrichissement des espèces. « La mise en œuvre des travaux d’entretien des infrastructures dépend des moyens financiers à notre disposition et des ressources qui nous seront allouées. Il en est de même pour l’enrichissement des espèces. De plus, certaines mesures techniques restent non faisables en cette saison vers l’hiver. La capture des animaux sauvages en fait partie », précise le directeur.
Déception des visiteurs
Les nombreuses cages vides dans le parc, entre autres dans le Vivarium, se font remarquer par les visiteurs. « Lors de notre dernière visite au mois de mai 2023, des espèces de reptile se trouvaient encore dans le vivarium du PBZT. Mais ils n’y sont plus et n’ont pas été remplacés, vu que leurs gites sont vides. Il en est de même pour les cages des lémuriens et l’espace des chameaux. Apparemment, les animaux du parc disparaissent petit à petit. Ceux qui sont vivants se trouvent dans de piteux état et semblent mourants », se désole Domoina Caroline, parmi les visiteurs du parc le week-end dernier. « J’étais impatient à l’idée de visiter ce parc dans la ville d’Antananarivo. Mais mon enthousiasme s’est aussitôt transformé en tristesse, surtout en voyant l’état des infrastructures et les animaux dans l’agonie. Je m’attendais à tout sauf à une telle déception pour ma première visite de ce site », témoigne Anthonio L., un jeune français en séjour à Madagascar depuis une semaine.
Comme eux, nombreux visiteurs du PBZT se plaignent de la dégradation du parc et sollicitent des mesures urgentes de la part des autorités compétentes. D’ailleurs, de nombreux chercheurs et scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme depuis l’année dernière à ce sujet. L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique y a fait une descente inopinée en janvier dernier afin d’identifier des mesures immédiates de redressement. La nomination d’un nouveau directeur du parc en fait partie, quelques semaines plus tard. Mais les défis restent considérables afin que le PBZT retrouve son image d’avant, c’est-à-dire un véritable lieu de distraction, un site de conservation de la faune et flore de Madagascar ainsi qu’un site de recherche…
P.R.



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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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