Publié dans Société

Dérive en mer d'un canot - Les huit indisciplinés retrouvés sains et saufs

Publié le mercredi, 28 juin 2023

Après quatre jours de cauchemar et passés en enfer, les 8 passagers du petit canot à moteur furent finalement retrouvés, donc sauvés de la mort. Le sauvetage s'est déroulé mardi après-midi dernier au large d'Ampolahambe, Commune d'Ambanizana, District de Maroantsetra. La Commune des environs de Masoala en question, est à cheval entre Maroantsetra et Antalaha. Mais on peut dire que sans cette importante mobilisation de moyens et de personnel des différentes entités navales et maritimes, on peut dire que ces indisciplinés, puisque c'est le cas de le dire, seraient déjà morts. Mais les concernés ont eu aussi la vie sauve grâce au 3 litres de miel que l'unique passagère de l'embarcation a emmené avec elle. Ils l'ont avalé à petites gorgées pendant leurs quatre jours de danger et de conditions extrêmes.
Sitôt l'opération de sauvetage terminé, les secours ont acheminé les victimes sur la terre ferme, à Ampolahambe où le Fokonolona leur a donné à manger.
Hier matin, les huit passagers du canot ont été emmenés à Maroantsetra où ils ont été soumis à un examen médical. Leur état n'est pas à craindre. Leurs proches se sont rendus sur place. Ils étaient en liesse.
Mais revenons sur l' insistance de ces huit personnes à prendre encore la mer, malgré le danger et surtout l'interdiction de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF).
De prime abord, la pirogue est prévue pour transporter du bétail et du fret, et non des passagers. Le 24 juin dernier, les 8 indiscplinés de la mer ont voulu rejoindre Antsiraka sise à Soanierana-Ivongo via Lokintsy à Sainte-Marie. Or, l'APMF de cette île a déjà sorti une note interdisant toute navigation en mer, à cause de la dégradation météorologique.
Mais brûlant de passer le 26 juin en famille, les 6 passagers clandestins, le commandant de bord répondant au nom de Gaëtan et son second ont alors cherché tous les moyens pour partir encore.
Afin d'échapper donc au contrôle des agents de l'APMF de Lokintsy, les clandestins ont rejoint Maromandia pour le trajet par trop risqué que périlleux, et censé les conduire à Antsiraka. Mais les conditions étaient tellement mauvaises qu'elles ont provoqué cette panne moteur. Dès lors, la frêle embarcation était partie à la dérive, emporté par la forte houle. Samedi après-midi dernier, elle fut localisée dans la zone maritime d'Ambodiatafana à Sainte-Marie.
Le commandant a lancé un appel de détresse à l'Apmf de Sainte-Marie. Or, ce fut impossible pour la vedette de secours de se lancer en mer avec des vagues de 3 mètres. Ce n'était que le dimanche matin suivant que la vedette a pu finalement naviguer en vue de rechercher le canot en détresse. Mais faute d'équipement et autres instruments de bord permettant de repérer sa position, la vedette de l'Apmf a dû rentrer bredouille, toujours dimanche dernier. Entre-temps, le préfet de Sainte-Marie a lancé un appel à tous les opérateurs économiques de Mananara-Nord, et possédant de plus puissants bateaux pour participer aux secours.
En cause, le canot des victimes aurait vogué vers cette ville. De leur côté, les Organisations mixtes de conception ou OMC de Maroantsetra, de Soanieràna-Ivongo, de Sainte-Marie et de Mananara-Nord étaient en état d'alerte maximale. Pendant cela, les communications avec les occupants du petit navire à la dérive, n'ont pas cessé de se dégrader. Cependant, on a essayé de maintenir à tout prix le contact téléphonique avec les victimes. Le commandant, lui, a donné sa dernière position, qui était estimée se situer dans un triangle formé de Masoala, Maroantsetra, Tanambe et Mananara-Nord. Et que lui, et les autres étaieny affamés et épuisés à force de pagayer avec leurs mains. C'était dans ces circonstances que le gouvernement a décidé d'envoyer un hélicoptère pour participer aux recherches. Le survol par celui-ci des zones estimatives où le canot était censé voguer au gré des vents et des vagues, était payant. Le 27 juin dernier, le canot fut finalement repéré au large d'Ampolahambe. Et on connaît la suite de l'affaire qui s'est dénouée de manière positive.
Franck R./Kamy

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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