Publié dans Société

Viol - La majorité des cas camouflés par les proches

Publié le mercredi, 12 avril 2023


Le viol, cet acte barbare qui a toujours existé depuis la nuit des temps, n’est pas en passe de disparaître. Pire, à Madagascar, il gagne encore de l’ampleur avec un terrain favorable à cause de la l’implication des proches, des amis et de la société en général. Cela favorise le non-aboutissement des dénonciations jusqu’aux peines de condamnation.
Selon les derniers chiffres annoncés par l’UNICEF, seulement 19% des cas sont dénoncés et que le reste, soit camouflé ou réglé à l’amiable entre les familles des victimes et des violeurs.
Une société complaisante voire complice, responsable du faible taux de sanction. D’ailleurs, le taux de plainte varie entre 8% et 15% et parmi ce petit volume d’affaires judiciarisées, seules 10% à 15% sont jugées aux assises. La peur des représailles ou des réactions, la crainte d’envoyer un proche en prison, la honte ressentie par les victimes sont les causes du silence. Mais également, le discrédit porté à la parole des victimes, souvent des femmes et des enfants dans une société encore dominée par les hommes.
Ce cas de figure ne fait qu’attiser le nombre de cas de viol et les récidives. D’une part, les violeurs se sentent tout-puissants puisque la société est de leur côté, d’autre part, les victimes, en plus de subir l’acte, sont désignées comme fautives de ce qui leur est arrivé.
« A la sortie du poste de police, comme si c’était moi qui ai commis un crime. Parents, amis, et même les policiers m’ont demandé de laisser tomber et que l’affaire n’irait pas loin. Puisque c’est le fils d’une famille riche et haut placée. Nous nous ne sommes que des pauvres gens. Le mieux c’est d’accepter leur offre et de se taire »,  ce sont les propos des victimes qui osent en parler en privé.
Une défaillance de l’éducation
Il ne faut pas se voiler la face, le viol, c’est tout d’abord une question d’éducation des hommes et des garçons. Dès leur plus jeune âge, on leur inculque leur supériorité sur la femme notamment dans les pays où le patriarcat occupe une place très forte. Les campagnes de sensibilisation doivent donc se tourner un peu plus dans ce sens.
Ainsi, il faut abandonner les idées reçues comme « si les filles se font agresser sexuellement, c’est qu’elles l’ont bien cherché ». En effet, l’idée selon laquelle porter des tenues légères et sexy est une invitation au viol est totalement fausse. Il a été d’ailleurs prouvé à maintes fois que les victimes des viols étaient vêtues tout à fait normalement et que leur tenue n’avait rien d’aguicheuse.
Aucun type de vêtement n’est une invitation à caractère sexuel ni un consentement implicite. Ce qu’une femme portait lorsqu’elle a été violée n’a aucun lien avec son agression. Un viol n’est jamais imputable à la victime. Il faut arrêter de victimiser les coupables.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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