Publié dans Société

Epilepsie - Une lutte au quotidien pour les malades

Publié le mardi, 14 février 2023

En plus des difficultés sur le plan professionnel, les épileptiques sont encore victimes des préjugés dans la société malagasy. En effet, cette maladie dont les causes sont encore mystérieuses est perçue comme résultant de la sorcellerie chez nous. Les personnes atteintes de l’« androbe » souffrent d’une discrimination dans leur vie quotidienne. Pourtant, cette maladie peut être traitée.

Effectivement, les impacts de l’épilepsie sont encore sous-estimés. En effet, les épileptiques sont contraints de s’imposer de règles strictes dans leur quotidien afin de ne pas compliquer leur état. « Je suis atteint de l’épilepsie de type "petit mal". C’est n’est pas très grave, mais des restrictions sont quand même observées pour que le traitement soit efficace. Ainsi, je ne peux pas manger des excitants comme le piment, le cola, le gingembre, les boissons alcoolisées et autres stimulants. Au travail, le temps que je consacre devant un écran d’ordinateur doit être aussi limité. En plus, il est également obligatoire d’avoir un moment de pause. Mais le plus difficile, c’est que je ne peux pas conduire un véhicule motorisé. Et le plus important, c’est le sommeil », selon les affirmations d’Andry R., un patient qui attend son tour d’être examiné par un médecin à l’hôpital de Befelatanana.

Près de 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes d'épilepsie. Cette maladie représente l'un des troubles neurologiques les plus fréquents, notamment en troisième position derrière la migraine et la démence. Parmi les origines évoquées de l’épilepsie figurent la malformation congénitale. Fumer et boire de l’alcool pendant la grossesse sont des facteurs de son apparition. En outre, une forte fièvre chez le nourrisson, une infection au niveau du cerveau ou un choc à la tête sont aussi avancés comme des potentielles causes.

L'épilepsie reste une maladie encore mal connue. C'est pourquoi, malades et médecins ont décidé de sortir l'épilepsie de l'ombre en organisant, depuis l'an 2000 une Journée nationale dédiée à cette maladie. Depuis 2015, la Journée internationale de l'épilepsie se déroule le deuxième lundi du mois de février, et ce dans plus de 120 pays.

Considérée comme une maladie neurologique, l’épilepsie cause un dysfonctionnement du cerveau et provoque des crises de convulsion répétitives. Le malade peut aussi perdre connaissance pendant quelques minutes ou carrément tomber dans le coma. Les trous ou les inconsciences temporaires sont aussi des symptômes de l’épilepsie. C’est d’ailleurs pourquoi conduire un véhicule motorisé est dangereux pour un épileptique.

A Madagascar, l’épilepsie touche 2 % de la population, selon le ministère de la Santé publique. Mais pour les médecins spécialisés dans le traitement cette maladie, leurs tâches s’avèrent gigantesques vu qu’ils ne sont qu’une dizaine.

Cette maladie peut frapper n’importe qui. Elle n'est pas contagieuse et ne se transmet pas aux enfants. Cependant, il a été noté qu’une famille ayant des antécédents d’épilepsie demeure un terrain favorable à son apparition dans la génération suivante.

Actuellement, 70 % des cas d'épilepsie peuvent être soignés avec succès. Après 2 à 5 ans sans nouvelle crise, environ 70 % des enfants et 60 % des adultes pourront suspendre, sous contrôle médical, le traitement sans risquer une rechute. Les médicaments sont accessibles en pharmacie, mais avec l’ordonnance d’un médecin.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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