Publié dans Société

Sexualité - Davantage de jeunes filles passent à l'acte avant 15 ans

Publié le vendredi, 06 janvier 2023

La question de la sexualité est encore un sujet tabou dans plusieurs familles malagasy, surtout pour les filles. Pourtant, durant les deux dernières décennies, la moyenne d'âge des filles ayant passé à l'acte a considérablement rajeuni. En effet, dans le rapport de l'enquête RGPH-3 (3ème recensement général de la population et de l'habitation) menée par l'Institut national de la statistique (INSTAT), il a été évoqué qu'entre 2008 et 2021, on note une augmentation du pourcentage des jeunes filles qui commencent leur vie sexuelle à un âge précoce, notamment avant 15 ans. Ce taux est de 18 % contre 14 % auparavant.

Cette précocité entraine souvent des confits avec les parents qui mettent encore en avant la scolarité à cet âge. Rien que dans la Capitale, il n'est pas rare de rencontrer des petites collégiennes qui s'affichent en couple dans la rue. La précocité sexuelle chez les filles n'est pas une chose nouvelle en comparaison avec celle des garçons, mais le phénomène gagne de l'ampleur avec l'accès facile aux nouvelles technologies et autres supports véhiculant l'image de la liberté sexuelle.

En outre, « le pourcentage des jeunes filles ayant déjà eu leurs premiers rapports sexuels avant d'atteindre l'âge de 18 ans a nettement diminué, passant de 65 % en 1992 à 56 % en 2003-2004. Cependant, cette tendance s'est inversée entre 2003 et 2021, le pourcentage étant passé de 56 % à 64 % », poursuit le rapport de l'enquête.

Source de conflits entre générations

Le passage à l'acte sitôt constitue actuellement la principale source de conflit entre parents et enfants. L'incompréhension de deux générations pourrait déboucher sur des issues fatales, allant des fugues aux suicides. Cela a même été constaté lors de la vague de disparitions de jeunes filles à Antananarivo l'année dernière. Si quelques cas se sont avérés, la plupart sont des fugues déguisées ou simplement l'expression de la frustration des victimes qui veulent fuir l'autorité parentale. Une vie à toute vitesse, le travail, l'absence d'autorité parentale, l'influence des amis, tous ces éléments contribuent dans l'évolution de cette maturité sexuelle chez les filles.

« Eduquer les jeunes filles actuellement est très difficile. Les tentations sont nombreuses.  C'est très stressant pour les parents. Si on leur interdit les réseaux sociaux par exemple, ce sera tout un drame à la maison alors qu'il y a beaucoup de personnes malintentionnées qui se cachent derrière des comptes "fake" et n'attendent que le faux-pas de leurs proies. Ces prédateurs sont à la recherche de jeunes filles fraiches et faciles à berner en miroitant monts et merveilles. L'absence des parents à la maison, vu qu'ils travaillent tout le temps, constitue aussi un facteur considérable du manque d'affection, plus particulièrement chez les filles. Ainsi, elles cherchent à combler ce manque ailleurs », a constaté un père de famille interrogé sur la question de l'éducation sexuelle de sa fille.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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