Publié dans Société

Protection des femmes et des filles - Des avancées dans la lutte contre les violences

Publié le mardi, 28 juin 2022

Mialy Rajoelina annonce un bilan positif. « L’ensemble des actions relatives aux violences basées sur le genre (VBG) que nous avons menées jusqu’ici, ainsi que celles réalisées par tous les acteurs engagés dans cette lutte, ont permis une évolution dans la manière de penser et les mœurs culturelles ancrées. Cette mesure appréciable met en lumière l’existence et l’importance des droits fondamentaux face à toute forme de violence. Nombreuses sont les victimes qui ont osé briser le silence pour prendre leur vie et leur avenir en main », déclare la Première Dame et non moins championne de la lutte contre les VBG.

Koffi Kouame, représentant résident du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) confirme ce fait, en citant divers progrès réalisés depuis la nomination de la Première Dame en tant que championne depuis 2019. Le plaidoyer réussi pour l’adoption des textes de loi en matière de VBG et la mise en place de la chaîne pénale en font partie. A cela s’ajoute la sensibilisation des populations sur les VBG et leurs conséquences socio-économiques et sanitaires. Le renforcement des capacités des intervenants dans cette lutte ainsi que celles des survivants figurent également parmi les réalisations. « A titre indicatif, en collaboration avec l’association Fitia en 2021, quarante survivants de violence ont été formés et réinsérés », souligne le représentant dudit organisme onusien.

Toutefois, l’épouse du Chef de l’Etat encourage la mise en place des audiences foraines pour faciliter l’application de la loi sur les VBG. Il en est de même pour l’amélioration du système de prise en charge des victimes au centre Mahamasina, pour plus de performance des services tout en poursuivant les formations intégrées pour la réinsertion sociale des survivantes.

Sensibilisation au planning familial

Outre la cause commune qui lui tient à cœur qu’est la lutte contre les VBG, Mialy Rajoelina ajoute la sensibilisation au planning familial dans son engagement, aux côtés de l’UNFPA de divers acteurs. Malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire dans la lutte contre les violences. Il en est de même pour le planning familial, d’après la Première Dame et non moins présidente de l’association Fitia. « Afin que l’impact de nos actions soit davantage conséquent et concret, ensemble, persévérons dans la sensibilisation des populations sur les avantages du planning familial et sur les VBG au niveau national et international… », lance-t-elle en s’adressant aux acteurs et partenaires. Pour information, le taux de prévalence contraceptive au niveau national étant de 44% à Madagascar, selon l’enquête MICS 2018. L’objectif étant d’augmenter jusqu’à 65% ce taux d’ici 2023, selon la résolution prise lors de la conférence nationale sur la planification familiale en septembre 2021. La Région de Haute Matsiatra enregistre, notons-le, le taux le plus élevé tandis que l’Androy en note le plus faible, soit 11%. Des efforts restent ainsi à déployer, à commencer par le renforcement des sensibilisations et des stratégies mobiles, outre la gratuité et la facilité d’accès aux produits contraceptifs.

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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