Publié dans Société

Isandra et Ambohimahasoa - 6.000 familles sorties de la pauvreté

Publié le jeudi, 23 juin 2022



Cinq (5) ans de contrat social. Depuis 2016, 13.474 ménages ont bénéficié des deux programmes inscrits dans le cadre du projet « Filets sociaux de sécurité » (FSS) dans la Région de Haute-Matsiatra. Particulièrement, dans le District d’Isandra, 6.786 familles issues de 8 Communes et réparties dans 92 Fokontany ont participé au programme « Asa Avotra Mirindra » ou « Filets sociaux productifs (FSP), connu aussi sous le nom d’« Argent contre travail ». Par ailleurs, 6.688 ménages du District d’Ambohimahasoa ont profité du programme « Vatsin’Ankohonana » ou Transfert monétaire pour le développement humain (TMDH). 5 ans après, leur résilience à sortir de l’extrême pauvreté a porté ses fruits. Ainsi, au cours de ces deux derniers jours, ils ont exposé leurs récoltes et produits dans le cadre d’une foire appelée « Mampiray », conformément à l’esprit de la stratégie de protection sociale. Cela a été également l’occasion de se préparer à une mise en relation avec les autres partenaires potentiels pour une autonomie financière. Razafimahatratra, un père de famille âgé d’une trentaine d’années et originaire d’Ikando, District d’Isandra, autrefois en très grande difficulté, retrouve enfin une stabilité financière. « Je possède actuellement ma propre maison, mes propres cheptels et cela grâce à ma contribution au programme "Filets sociaux productifs" », a-t-il témoigné.
Le ministère de La Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, dans sa mission de coordination, se réjouit des résultats dudit projet FSS financé par la Banque mondiale et coordonné par le Fonds d’intervention pour le développement (FID). « Les représentants d'environ 160.000 familles ont enduré de dures épreuves. Ils ont réussi à améliorer leurs conditions de vie, tant sur le plan social qu'économique, et cela grâce à l'aide sociale du Gouvernement malagasy. Ils ont pu enseigner leurs enfants et les soigner régulièrement. Nous constatons également que les droits de la femme sont respectés, loin de la violence. Mieux encore, les ménages consomment des aliments nutritifs et peuvent maintenant emprunter de l'argent à travers la plateforme "Voamami " ou encore améliorer leurs moyens de subsistance grâce aux formations et autres soutiens liés à la protection sociale », a souligné Miarisoa Patricia Rakotonirina, secrétaire générale du ministère de la Population et de la Protection sociale, dans son discours en margé de la cérémonie d’inauguration de la foire « Mampiray » qui s’est déroulée à Fianarantsoa. 
Bilan positif
Le projet FSS est actuellement mis en œuvre dans 14 Régions de Madagascar dont celle de Haute-Matsiatra. D’après une enquête réalisée à Isandra, Manakara sud, Vatomandry et Ankazoabo, 80 % des ménages ont constaté une amélioration de leur revenu durant ces 12 derniers mois.  Si moins de la moitié des ménages (44 %) pratiquent au moins une activité non agricole, la plupart d’entre eux sont arrivés à développer des sources de revenu à travers la vente de produits agricoles, de produits d’élevage ou encore le commerce et l'artisanat. Mais en général, 53 % des bénéficiaires dudit projet ont pu retrouver leur situation d'avant. Il faut aussi rappeler que la stratégie nationale de protection sociale pour la période 2019-2023 prévoit que 15 % des ménages en situation d'extrême pauvreté bénéficieront d'une couverture de protection sociale efficace d'ici 5 ans. Plus précisément, dans un an, les autorités s'attendent à ce que 11,50 % de ceux en situation d'extrême pauvreté, soit 574.000 ménages, recevront des transferts monétaires réguliers.
K.R.


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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