Publié dans Société

Mort de Kévin à Mahamasina - Une légère peine pour le conducteur

Publié le mardi, 21 juin 2022


Huit mois avec sursis. Une légère peine a été prononcée hier au Tribunal Anosy à l’endroit du conducteur accusé d’homicide volontaire envers Ratsimbazafy Hambinintsoa Kévin, connu sous le nom de Kev ou Kévin ayant succombé à la suite du coup de bélier d’un véhicule dans la soirée du 13 mars dernier. Si la première comparution devant le juge, prévue se dérouler le 3 mai dernier, a été ajournée en raison de l'indisponibilité du résultat de l'autopsie, le Tribunal n’a rendu le verdict que plus de trois mois après le drame. Notons que ce même conducteur a contesté toutes les accusations à son encontre. Pire encore, il a même rejeté la faute exclusive sur la victime. Il a nié en bloc le premier délit de fuite, et n'a présenté aucun remord par rapport au décès de Kévin. Toutefois, la Justice l’a placé en mandat de dépôt MD à Antanimora et ses demandes de liberté provisoire ont été toujours rejetées. Outrée par ce verdict, la famille de la victime souhaite actuellement faire appel.
Rappelons que les témoignages de sa femme Ny Anjara Rafalimanana, détaillant le déroulement de l’accident, accusaient le conducteur. Elle a avancé que dans la soirée du 13 mars dernier, après un petit « ride » du côté d'Imerintsiatosika, Ratsimbazafy Hambinintsoa Kévin, ce jeune homme de 27 ans et père d'une petite fille de 6 ans et d'un garçon de 3 ans, a succombé suite à ses blessures après être victime d'un grave accident de moto à Mahamasina. « Aux alentours de 19h 30, deux accidents sont survenus à Mahamasina et dont le responsable est un seul conducteur. Le premier s'est produit près de la pharmacie de Mahamasina où il a percuté la moto de l'un des amis de Kev qui était en train de dépanner un autre deux-roues. Certes, il est sorti de sa voiture, non par pour s'excuser mais juste pour leur lancer des insultes. En partant, il a encore failli percuter d'autres motos. Ainsi, les amis motards de Kev présents sur place l'ont poursuivi afin de lui demander de prendre ses responsabilités, mais en vain. Lorsqu'il a ralenti du côté de l'église FJKM de Mahamasina, les motards ont pensé qu'il allait s'arrêter, mais ce n'était pas le cas. Kevin a par la suite réussi à se mettre sur son côté gauche sans lui couper la route, mais juste pour lui dire de s'arrêter sur le bas-côté et de s'expliquer suite à son délit de fuite. Malheureusement, le chauffeur a percuté l'arrière de sa moto. Kev est tombé. A cet instant, le chauffard aurait pu enfin s'arrêter et voir dans quel état il était. Mais au contraire, il a poursuivi sa route et a écrasé la tête de Kevin par les roues avant et arrière de sa voiture. Il a été arrêté par les amis de Kev près du portail de la Gendarmerie après que sa route a été complètement bloquée, car apparemment il voulait encore s'enfuir », a raconté sa femme.
K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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