Publié dans Société

Saison hivernale - Une autre épidémie sème la panique

Publié le jeudi, 02 juillet 2020

Les mêmes signes que le Covid-19 … ou presque. « J'ai senti une courbature accompagnée de fièvre inexpliquée et d'une fatigue soudaine depuis lundi dernier. Mais c'étaient surtout la forte céphalée, l'insomnie ainsi que les troubles de l'odorat et du goût, entraînant un manque d'appétit, qui m'ont alarmé. J'ai aussitôt consulté un médecin, lequel m'a prescrit des médicaments et du repos pour se rétablir », nous confie Yves R., jeune cadre exerçant dans la communication. Comme lui, bon nombre de citadins témoignent avoir contracté cette maladie qui frappe fort actuellement à Antananarivo. Ils pensent que c'est de la grippe, voire du paludisme, favorisée par la saison hivernale. Pourtant, le docteur Domoina Soa Kanto Rakotonoely avance l'existence d'une nouvelle épidémie. « Il s'agit de la cysticercose et de la toxoplasmose.

Les analyses médicales et sérologiques effectuées au sein du Laboratoire de la Faculté de médecine d'Antananarivo ont confirmé ces faits. Sur 60 patients consultés par jour, 30 en sont atteints », informe ce médecin traitant ayant un cabinet en centre-ville. « Outre le froid, la consommation d'aliments crus, notamment les viandes privées de contrôle vétérinaire, ainsi que la défécation à l'air libre constituent des facteurs favorisant ces maladies. Elles se propagent  rapidement, soit par le biais des détritus soit par les aliments non sains et l'insalubrité, au point de devenir une épidémie », ajoute le médecin.

Des maladies traitables

La consultation d'un médecin constitue la première recommandation dès que les signes apparaissent. L'automédication, encore très pratiquée, pourrait aggraver les maladies. Ces dernières peuvent être traitées avec des médicaments adéquats, uniquement sur ordonnance médicale. « Le traitement se fait pendant 15 jours, avec un coût considérable notamment pour les analyses. Le patient a également besoin de quelques jours de repos pour mieux se rétablir », souligne le Dr Rakotonoely. Quant aux précautions, ce médecin traitant recommande la consommation de nourritures saines, variées et équilibrées, en privilégiant les légumes et fruits. Congeler les aliments et manger de la viande crue ou encore  boire des boissons alcooliques sont proscrits. En cette saison de froid, l'on doit porter des vêtements et accessoires d'hiver. D'un autre côté, le respect de l'hygiène alimentaire et corporelle doit être primordial en ce temps où diverses maladies saisonnières font rage à part le Covid-19. Le lavage fréquent des mains avec du savon constitue un geste barrière efficace. Il faudrait également bannir la défécation à l'air libre, en renforçant les sanctions pour ceux pris en flagrant délit. Notre source médicale suggère, par ailleurs, l'augmentation du nombre des pharmacies de garde en ce temps de crise. Effectivement, une longue queue se forme devant les pharmacies de la Capitale ces derniers jours, notamment les nuits…

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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