Publié dans Société

Rapatriement des travailleurs vulnérables - Les migrantes malagasy de Koweït entre de bonnes mains

Publié le vendredi, 19 juin 2020

De retour dans le pays depuis quelques jours. Les 176 travailleuses migrantes en situation de vulnérabilité et le bébé de 13 mois, récemment rapatriés de Koweït, sont actuellement mis en quarantaine dans deux sites d’hébergement temporaires, situés à Ambatomirahavavy. Entre de bonnes mains, elles bénéficient d’une prise en charge complète, dont la couverture des besoins de première nécessité, comme l’hébergement, l’alimentation et les produits d’hygiène. De plus, une assistance psycho-sociale a été proposée aux femmes ayant subi des violences, ou présentant des troubles de stress post-traumatiques liés à de possibles situations d’exploitation dans le pays de destination. Plusieurs cas vulnérables ont bénéficié d’une prise en charge médicale. Une ligne téléphonique a été mise à disposition de manière gratuite à ces femmes pour leur permettre de communiquer avec leurs proches. Hier, chacune d’elles a reçu un « kit de dignité » remis par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), lors d’une visite des autorités et des partenaires du Système des Nations unies (SNU). Cette assistance a été fournie dans le strict respect des mesures sanitaires en vigueur, avec pour premier soucis le suivi et la protection de la santé et le bien-être de ces femmes, des personnes investies dans leur prise en charge et de la population en général. « Nous saluons les efforts de l’ensemble des partenaires nationaux pour assurer le rapatriement de ce groupe de femmes vulnérables à Madagascar… Nous sommes fiers de pouvoir contribuer au retour de ces jeunes femmes dans leur foyer et famille respective », a souligné le Professeur Charlotte Ndiaye, coordinatrice résidente du SNU.
Vers un soutien à l’intégration socioéconomique
Selon le ministère des Affaires étrangères, plus d’un millier de ressortissants malagasy vivent à ce jour en situation de grande difficulté à l’étranger. La pandémie de Covid-19 a créé une situation inédite. A cet effet, plusieurs centaines de milliers de migrants de toute nationalité se sont retrouvés bloqués à travers le monde. Leur rapatriement implique la mobilisation de moyens logistiques et matériels considérables. « La plupart d’entre nous ont des papiers expirés, sans parler l’existence du coronavirus. Raison de plus pour rentrer à Madagascar. Maintenant, nous sollicitons l’appui de l’Etat et des partenaires pour recommencer notre vie ici et identifier des activités génératrices de revenus », nous confie l’une des travailleuses migrantes rapatriées. Effectivement, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et  l’Organisation internationale du Travail (OIT) prévoient de renforcer leurs appuis, à moyen terme, à l’intégration socioéconomique des personnes rapatriées et à la prévention des migrations risquées. Ceci pour faire face à la crise sanitaire actuelle, impactant fortement le secteur de l’emploi, surtout les travailleurs migrants. Le SNU, pour sa part, propose des accompagnements à ces femmes pour développer des activités locales d’agriculture et d’élevage génératrices de revenus. D’ailleurs, des projets y afférents sont déjà en cours, entre autres celui sur la réduction du phénomène migratoire par une approche transformative sensible au genre et un appui aux chaînes de valeur agricoles dans la Région de SAVA. Celle-ci fait partie des 12 Régions d’origine de ces femmes travailleuses migrantes. Pour information, les résultats des tests PCR effectués sur elles sont tous négatifs. Les autorités et partenaires onusiens sont en ce moment en pleine organisation de leur transfert vers leurs localités et régions d’origine.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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