Publié dans Politique

Réhabilitation du « Rovan' Antananarivo » - L'Etat réquisitionne 350m3 de bois d'ébène saisis

Publié le jeudi, 03 octobre 2019

Suite aux recommandations du ministère de l'Environnement et du Développement durable ainsi que du ministère de la Communication, le Conseil des ministres d'avant - hier a approuvé un décret relatif à la demande d'utilisation de 350m3 de bois d'ébène saisis et stockés au port de Mahajanga depuis 2011. Ces bois précieux seront utilisés dans la réhabilitation du « Rovan'Antananarivo », en particulier le Palais de Manjakamiadana et le Palais de Besakana. Cette décision du Conseil des ministres fait suite à l'approbation du Gouvernement.

 

Rappelons que ces bois destinés à une exportation illicite, ont été interceptés en 2011 étant donné la loi interdisant la coupe, le transport et la vente de ces bois précieux depuis 2010. Les auteurs de ce trafic ont déjà été interpellés et jetés en prison.

Le ministère de l'Environnement a déjà entrepris une démarche à travers une requête auprès du Tribunal de Mahajanga en vue de la restitution de ces bois d'ébène. Le ministère a déjà obtenu gain de cause à travers une décision judiciaire en date du 23 septembre dernier ordonnant la remise des bois à la direction de la lutte contre les menaces environnementales et des contentieux forestiers du Boeny. La décision a fait l'objet d'une opposition par une personne autre que les trafiquants et son application a donc été suspendue. Par ailleurs, une diminution progressive en quantité des bois a été constatée.

Grand chantier

Face à l'urgence des travaux du Rova et en vue de sécuriser ces bois précieux, l'Etat a donc appliqué le contenu de la loi lf 69-015 du 16 décembre 1969 relative à la réquisition des personnes et des biens. Le premier article de ladite loi autorise la réquisition de propriété pour sauvegarder les intérêts de la Nation.  L'article 20 de la même loi stipule que la réquisition doit découler d'une décision prise en Conseil des ministres.

Rappelons que les travaux de réhabilitation du « Rovan'Antananarivo ont été officiellement lancés le 11 avril dernier par le Président de la République, Andry Rajoelina et son épouse. Un grand ouvrage qui permettra de « renforcer la souveraineté nationale et de raviver la fierté et le patriotisme des Malagasy, qui sont à la base de la renaissance et de l'Emergence de Madagascar », selon la déclaration du Chef de l'Etat à cette occasion. Pour cette réalisation, l'Etat a donné un délai jusqu'à l'année prochaine pour achever les travaux et remettre ce vestige royal complètement à neuf.

S.R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff