Publié dans Politique

Faculté de médecine d’Antananarivo - Décès du professeur Lala Rabarioelina

Publié le jeudi, 16 février 2023

Petit à petit, l’éminence grise de Madagascar se vide de ses éléments parmi les plus valeureux. Le monde scientifique du pays regrette le décès du professeur émérite en médecine humaine Lala Rabarioelina qui est allé pour un monde meilleur mardi à l’âge de 93 ans. Son fils, le révérend-docteur Ndriana Rabarioelina, chef de la Grande Famille des princes et des rois de l’île, a annoncé la triste nouvelle sur les réseaux sociaux.

Un commentaire dit que le Pr Rabarioelina « est un produit de l’éducation aristocratique merina et de l’excellence française. Moralement, intellectuellement et professionnellement, on a affaire ici à une personne qui a tutoyé le top niveau planétaire ».

Natif du village princier d’Ambohimalaza et parmi les fervents fidèles de l’église protestante réformée (FJKM), Rabarioelina a fait des études primaires à l’école protestante Vinet au même village et des études secondaires au lycée Gallieni à Andohalo, Antananarivo.

Le professeur agrégé de chirurgie générale de Paris a poursuivi des études supérieures en médecine à la faculté de médecine de Montpellier. Le major du concours national de chirurgie en France était directeur général du centre hospitalier universitaire Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), à Antananarivo, et grand chancelier de l’ordre national de Madagascar (2017-2019). 

La liste des milieux hospitaliers, universitaires et de recherche où il intervenait est longue : faculté de médecine (université d’Antananarivo), HJRA, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Ecole de médecine d’Antananarivo, Ecole médico-sociale d’Antananarivo, Institut national d’éducation physique et des sports, maternité pavillon Sainte-Fleur (HJRA), centre d’endoscopie, laboratoire de fabrication de sérum, Société des sciences médicales de Madagascar, Société malagasy de psychologie, Académie de médecine de Madagascar…

Les milieux confessionnels et associatifs ne sont pas non plus en reste : Ligue pour la lecture de la Bible, association Arovy ny marary (Anyma) et aumônerie protestante universitaire. Le plus remarquable d’entre eux est la Grande chancellerie de Madagascar dont il était le patron durant la seconde moitié du mandat électif du Président Hery Rajaonarimampianina (2014-2018).

De son vivant, le professeur émérite était attaché à la paix et au pardon, entre autres. Voici trois passages d’un poème qu’il écrivait le 8 mars 2002, en pleine crise postélectorale : « Sortons de l’ordinaire, prenons de la distance. Décidés pour toujours de ne pas faire vengeance. Convaincus de sa faute, nous allons l’étonner. Car au lieu de frapper, préférons pardonner ».

« Comme tu ne meurs qu’une fois, tous tes méfaits passés seront mis à ton compte… à moins d’être pardonnés. Le jour du grand départ, hagard, le teint livide, tu n’emporteras pas un sou, les mains vides ! » « Rendre le bien pour le mal : c’est cela le pardon. Quelqu’un d’exceptionnel, de sa vie a fait don. Le champion du pardon, il a versé son sang. Pour ta paix éternelle, c’est Jésus le plus Grand ! »

La dépouille mortelle de l’éminent professeur Rabarioelina est veillée à la cité des professeurs derrière l’Immeuble Fiaro à Ampefiloha Antananarivo. Elle sera transportée à l’HJRA samedi à midi pour des éloges funèbres avant son transfert à l’église Tranovato Protestanta Ambohimalaza Firaisana. Elle sera ensuite déposée aux côtés des siens à Antampon’Ambohimalaza, Avaradrano Zokin’Imerina.

 

M.R.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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