Publié dans Politique

Iles Eparses - Ketakandriana Rafitoson plaide pour… la France

Publié le mardi, 03 janvier 2023


Du jamais vu ! Au cours d’une interview accordée au quotidien français « Le Monde » sur plusieurs sujets concernant les relations entre Madagascar et la France, la directrice de l’ONG Transparency International (Initiative Madagascar), Ketakandriana Rafitoson abat ses cartes. C’est la première fois qu’un ressortissant malagasy, et de surcroît une présumée activiste de la société civile, s’exprime au sujet de la revendication en vue de la restitution des îles Eparses avec un parti pris flagrant pour la France.
« Je m’interroge sur le lien qui nous unit à ces îles. Ce sont des terres inconnues pour nous, auxquelles nous ne nous identifions pas. La plupart des Malagasy ignorent où elles se trouvent », affirme Ketakandriana Rafitoson. Des propos aberrants qui résonnent comme une insulte aux fervents nationalistes. Mais qui est – elle au nom des Malagasy ? Même l’amiral Didier Ratsiraka, initiateur des revendications pour la restitution de ces îles depuis la 2eme République se retournerait dans sa tombe en entendant de telles absurdités. Dès les premières revendications pour la restitution de ces îles, il n’a jamais été question de cogestion.
Tout sauf une nationaliste
Ketakandriana Rafitoson ne s’est pas arrêtée là. En répondant aux questions très orientées du journal français, elle est même allée jusqu’à remettre en question les revendications malagasy. « Mais pour quelle raison veut – on aujourd’hui se les réapproprier ? », s’interroge – t – elle avant d’avancer qu’elle n’est pas opposée à une cogestion.  Des arguments qui mettent, sans aucun doute, beaucoup d’eau au moulin de la partie française. Elle semble vouloir ignorer que les revendications sur les îles Eparses ne sont pas une exclusivité du régime Rajoelina mais constituent un combat de longue haleine engagé depuis le temps de l’amiral Didier Ratsiraka.  Force est de constater que le nationalisme ne fait pas partie du vocabulaire de cette dame. Avec une  visible aversion contre le Président Andry Rajoelina, elle appelle la France à ne pas financer les projets de téléphérique à Madagascar.
Toujours dans le même interview, l’activiste  accule les dirigeants malagasy et ce depuis la première République, sous le régime du Président Philibert Tsiranana. « Si les Malagasy sont misérables aujourd’hui, ce n’est de la faute de la France », soutient – elle. La directrice de TI – IM se vante d’avoir mis en place le mouvement « Wake up Madagascar » qui est pourtant loin de générer l’adhésion de citoyens car rassemble des individus à la démarche purement élitiste. En se livrant à une campagne de dénigrement contre son propre pays et ses dirigeants, Ketakandriana Rafitoson a rejoint son camp. En tout cas, le constat est sans appel, elle est tout sauf nationaliste !
La Rédaction


 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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