Publié dans Politique

2023 - Une année électorale très chaude en perspective

Publié le dimanche, 01 janvier 2023



Le grand rendez-vous de l’année politique en 2023, ce sont bien sûr l'élection présidentielle. Le Président de la République Andry Rajoelina entre dans la dernière année de son mandat. Que ce soit du côté des rangs du pouvoir ou l'Opposition on affûte ses armes en attendant la bataille électorale. Le 8 janvier 2019, les urnes donnent leur verdict. Avec 55,66% face à Marc Ravalomanana qui a obtenu 44,34% suivant la décision n°01/HCC/AR, Andry Rajoelina est le grand gagnant des élections  tenues le 7 novembre et le 19 décembre 2018. Un peu plus de quatre ans plus tard, le Président de la République entre dans sa dernière année de mandat dans un contexte hautement politique. Le temps qu’il lui reste s’annonce particulièrement chaud avec une Opposition qui s’active déjà pour conquérir Iavoloha. Chez les Orange, Andry Rajoelina actuel Président de la République de Madagascar est sollicité pour briguer un second mandat. Un appel auquel l'intéressé devrait sauf grosse surprise, répondre par l'affirmative. Notons qu'il ne s'est toutefois pas prononcé de manière officielle sur le sujet jusqu'ici. Il devra alors démissionner de son poste soixante jours avant la date du scrutin comme l'impose la Constitution. Dans l'Opposition, le branle-bas de combat est levé dans les états-majors. A moins d’un mois du début de 2023, année électorale dans la Grande île, celle-ci tente de se recomposer. Sans pour autant parvenir, à ce stade, à créer une dynamique unitaire. Les Leaders de l'Opposition sont à la recherche de ralliement dans la perspective de l’élection présidentielle pour laquelle chacun se rêve sinon en candidat unique, à tout le moins en candidat principal. Pour le Tiako i Madagasikara, considérée comme la principale force d'opposition, la partie est loin d’être gagnée. D’autant que le parti doit surmonter un paradoxe. Alors qu’il prône l’union de l’Opposition, il est l’objet en son sein d’un véritable schisme. Dans ce puzzle éparpillé vient s’ajouter une pièce supplémentaire : le HVM de l'ancien Chef d'Etat Hery Rajaonarimampianina et les autres comptent bien malgré tout faire entendre leur voix et jouer leur partition. Or, ces principaux responsables sont peu enclins à soutenir l'ancien Président Ravalomanana si celui-ci se présente. L’Opposition malgache est très divisée. Avec les années, les rancœurs entre ses principales figures se sont enkystées. Elles seront difficiles à surmonter le moment venu. Le train de l’Histoire repasse rarement deux fois. Notons que outre l'élection présidentielle, Madagascar devrait tenir également cette année les élections municipales et communales. Le mandat des maires et conseillers municipaux du pays arrivent en effet à échéance. La lutte pour le fauteuil du maire d'Antananarivo, occupée ces dernières années par Naina Andriantsitohaina, issu de la coalition présidentielle, concentrera comme d'habitude les attentions. Les élections législatives sont elles prévues pour l'an prochain.

L.A.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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