Publié dans Politique

Détournements de deniers publics - Manque de volonté de sanctionner

Publié le jeudi, 22 décembre 2022


Le compte rendu du dernier Conseil des ministres rapporte l’approbation par l’Exécutif de l’envoi d’une inspection générale de l’Etat pour effectuer des investigations urgentes au niveau du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS). En effet, le Président de la République a donné des instructions pour faire la lumière sur une affaire qui agite actuellement cette entité rattachée à la Présidence.
Le communiqué relatant les décisions prises lors de cette réunion hebdomadaire de l’Exécutif rapporte, en effet, que le Fonds mondial réclame le remboursement de dépenses inéligibles qui auraient été opérées au sein de cette instance de coordination nationale de la lutte contre le VIH/Sida à Madagascar. Le Fonds mondial, qui pour information, est le principal bailleur du CNLS. Le Chef de l’Etat souhaite ainsi que les responsables et auteurs de ces dépenses inéligibles rendent jusqu’au moindre ariary les dépenses inéligibles. La presse parle d’une somme de 110 000 dollars soit 488 millions d’ariary.
Cette somme est non négligeable. Mais elle reste bien en dessous des 51 milliards d’ariary détournés depuis le début de l’année dans tout Madagascar et pour lesquels  lesquels l’opinion nationale et internationale attend des poursuites. Ce chiffre, évoqué par l’Inspection générale de l’Etat, concerne des soupçons de détournements qui se seraient produits dans des ministères et dans des institutions. Toutes proportions gardées, ce détournement présumé ne constitue également pour certains observateurs qu’une infime partie des fonds détournés durant le régime précédent.
 En tout cas, l’actuel Président de la République montre et démontre sa volonté de ne plus accepter l’impunité par des exemples comme dans le cas présent en demandant une enquête de l’IGE auprès du CNLS et des sanctions contre les auteurs de détournements. Si ces malversations se poursuivent cependant, c’est que des failles existent dans la machine étatique. Les yeux des observateurs sont rivés du côté du Législatif, vers les députés, chez qui plusieurs dossiers de poursuites d’anciens ministres du régime Rajaonarimampianina au niveau de la Haute Cour de justice restent bloqués.
Au niveau de l’Exécutif, quid également de ces ministères qui ne prennent pas leur responsabilité pour ester en justice certains fonctionnaires soupçonnés de détournement. Des informations rapportent, par ailleurs, que des auteurs de détournements condamnés, en pourvoi en cassation et se retrouvent à circuler librement. Ce manque de sanctions favorise pourtant l’impunité. Si bien que certains affirment avec ironie aujourd’hui qu’il vaut mieux détourner des milliards que des millions.
Notons que dans le cas de cette affaire du CNLS, le Président exige le remboursement des dépenses inéligibles. Un exemple que devrait suivre certains responsables. Des informations rapportent par exemple l’absence de recouvrement de plusieurs milliards d’ariary par certaines entités étatiques à l’issue de détournements. Pour ne citer que le cas de la Paositra malagasy où des informations rapportent une somme de 46 milliards d’ariary non recouvrée encore récemment.
La Rédaction

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Editorial

  • Probes et résolus !
    La bataille fait rage. A sept jours de la date butoir, la campagne entre dans sa dernière ligne droite. Campagne ou propagande ! Qu’à cela ne tienne, ce qui importe pour le peuple, même s’il ne s’exprime pas ouvertement, consiste à avoir affaire à un Parlement où siègeront des élus intègres et déterminés.Il reste une semaine aux états-majors politiques, à tous les candidats, pour convaincre les indécis à se joindre à leur cause. Une semaine pour faire valoir aux électeurs une visibilité du programme du parti ou de l’individu qu’ils entendent défendre durant leur mandat. En réalité, un député n’a pas un programme individuel pour une Circonscription donnée. Il ne peut pas prendre la place d’un maire, d’un chef de District, d’un gouverneur ou du Gouvernement. Il n’est pas là non plus pour contrôler ni superviser les actions d’un maire, d’un représentant du pouvoir central ou d’un gouverneur ou d’un…

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