Publié dans Politique

Sacrifice rituel d’une fillette - Deux suspects arrêtés et échappent à la justice populaire

Publié le mercredi, 23 février 2022


Ame sensible s’abstenir ! Des faits horribles se sont produits à Antokazo, Commune rurale de Manakambahiny, District d’Ambatondrazaka, lundi dernier. Une fillette a été décapitée par ses geôliers, dans le cadre d’un sacrifice rituel en vue de se procurer du mercure dans un gisement de ladite localité. La découverte macabre de la petite innocente a donc mis le feu à la poudre. Heureusement, l’enquête menée par la Gendarmerie a rapidement permis l’arrestation de deux suspects. Il s’agit de cette femme qui louait les services de la petite victime qui travaillait comme commissionnaire à ses dépens, mais aussi de cet homme, un ami intime de la première, selon la Gendarmerie. Lors d’une perquisition à leurs domiciles, les Forces de l’ordre y ont trouvé des amulettes. “Les parents des deux suspects seraient des mpimasy ou devins, spécialisés dans ce genre de rituel barbare”, commente une source auprès de la Gendarmerie.
Aux nouvelles de leurs arrestations, les villageois d’Antokazo étaient donc entrés dans une très violente colère qu’ils ont cherché à faire à tout prix la peau aux suspects. Du coup, la Gendarmerie, par souci d’éviter une effusion de sang, a dû transférer les personnes suspectes à la brigade de gendarmerie d’Ambatondrazaka-ville. Ce qui a pour effet de décupler la colère des habitants. “Les villageois soupçonnent la Gendarmerie d’avoir donné la chance aux suspects de s’échapper”, renchérit cette source. Faute de suspects à lyncher, les villageois ont donc déversé leur colère sur les maisons appartenant aux personnes suspectes dans l’affaire, maisons qui furent complètement mises à sac sinon détruites par les flammes. Ces faits remontent lundi soir même.
Mais hier matin, les membres du Fokonolona n’ont toujours pas décoléré. Car ils étaient censés accompagner les proches de la victime jusqu’à Ambohitsilaozana où l’enterrement était prévu. “Au lieu de se rendre à cette inhumation au côté de la famille de la petite, les villageois s’étaient au contraire rués vers le domicile des parents de l’un des suspects. Mais puisque les parents n’étaient pas là, les émeutiers se sont alors jetés sur leurs biens dont les rizières, les saccageant. Ils les ont fait avec un motoculteur lorsque les gendarmes sont finalement intervenus”, ajoute notre interlocuteur. Autant dire que cette intervention des Forces de sécurité et de défense a donc permis d’éviter un bain de sang inutile dont le risque existait réellement, sur place. Actuellement, tout peut arriver à tout moment, et les gendarmes sont complètement aux abois.
Pour revenir à la genèse de cette affaire, les parents de la fillette victime se sont vivement alarmés en ne la voyant pas toujours rentrer au foyer alors qu’il était déjà 21h le jour des faits. Ils ne comprennent pas ce retard car leur progéniture était censée être déjà à la maison depuis quelques heures juste après un visionnage de film vidéo ce jour-là. Or, c’est la mort qui l’a donc emportée.
Franck R.

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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