Publié dans Politique

Régionalisme - Des politiciens jouent sur un terrain dangereux

Publié le dimanche, 20 février 2022

L'ombre du régionalisme plane de nouveau. Les critères ethniques et ou régionaux sont légion avant la nomination des membres du Gouvernement entre autres. Le départ de membres du Gouvernement fait également aujourd'hui l'objet de ce phénomène. La récente démission du ministre de la Justice Imbiki Herilaza continue de faire des vagues. Une démission qui a été constatée et acceptée par la Présidence et la Primature. Des politiciens en mal de crédibilité tentent de mettre à profit l'embrouillamini passager pour semer le trouble et jeter de l'huile sur le feu.

Les détracteurs du régime mettent de nouveau en avant des questions ethniques et régionales, pointant du doigt la promptitude du régime actuel à prendre des décisions lorsqu'il s'agit de procéder ainsi concernant des ministres issus des Régions côtières du pays. Des arguments qui font dresser les cheveux des observateurs avertis de la vie politique malagasy. 

En marge de la cérémonie marquant le départ de la caravane « Vatsy Tsinjo » vers les Régions du Sud-est, le Premier ministre Christian Ntsay de laisser entendre en effet que la décision de limoger un ministre nécessite de profondes réflexions. En l'occurrence, il précise que la décision concernant Herilaza Imbiki est intervenue après des enquêtes approfondies menées par le Président de la République et le Premier ministre. Il n'est nullement question ici de l'origine ethnique du ministre en question. Ce faisant, ces politiciens s'engagent en outre sur un terrain dangereux, qui ne doit pas avoir sa place dans le débat politique. Ces critères hérités de la colonisation sont surtout utilisés par des politiciens en mal de visibilité. 

Dans la vie de tous les jours, ce clivage ethnique n'est presque plus perceptible, notamment à Antananarivo. Faut-il d'ailleurs rappeler à ces politiciens que les trois derniers Présidents sont originaires d'Antananarivo et ont été élus grâce aux voix obtenues en dehors de la Capitale. En clair, les Malagasy ne doivent pas tomber dans le piège de la division que tentent de semer ces politiciens. Chaque citoyen doit prendre garde et faire attention à ses actes de telle sorte que l'unité nationale soit conservée. Les Malagasy ne font qu'un d'où qu'ils viennent. L'Histoire a d'ailleurs prouvé que l'utilisation du critère ethnique n'a conduit qu'à des troubles et des déstabilisations, lorsqu'il est utilisé à des fins politiques, rappelle un observateur averti. La décision de se séparer d'un ministre ou de tout autre haut fonctionnaire ne doit pas avoir des liens avec son origine ethnique. Le limogeage doit être motivé par des critères spécifiques, notamment les éventuelles fautes professionnelles indépendamment de son origine. 

La Rédaction

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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