Publié dans Politique

Immunité collective par le vaccin - Un pari difficile pour Madagascar

Publié le lundi, 17 mai 2021


Pour beaucoup de spécialistes, en attendant l'immunité collective suffisante par le vaccin, il sera difficile de passer outre les différentes restrictions sanitaires dans les pays. Cette immunité collective suffisante, peu de pays sont aujourd'hui proches de l'atteindre, pour ne citer, comme exemple, que l'Israël et les Seychelles où six personnes sur dix auraient reçu au moins la première dose de leurs vaccins.
L'immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée ou protégée contre une infection. A partir d’un certain seuil, un sujet infecté ne pourra transmettre le virus qu’à « moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés », selon des explications de l’Institut Pasteur français. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et les dernières connaissances de la science, l’objectif est d’atteindre une immunité collective d’environ 70% pour la Covid-19. C’est pour atteindre cette immunité que les pays européens s'affairent actuellement avec les commandes de plusieurs millions de doses de vaccins prévus ces prochaines semaines.
 En parallèle, il semble que l'éclaircie n’est pas pour tout de suite dans les pays africains. En effet, dans nombre de pays africains tels que Madagascar, la vaccination est encore au stade embryonnaire et se fait au compte-gouttes. Une situation due aux problèmes logistiques, mais surtout au nombre de doses encore faible pour vacciner une majeure partie des gens. Or, pour qu’une vaccination soit efficace, elle doit se faire à grande échelle et à grande vitesse pour éradiquer l’épidémie. Par exemple, Madagascar a réceptionné récemment 250 000 doses de vaccins du mécanisme Covax. Et il faudra encore attendre des semaines pour recevoir la première injection pour les autres et autant de jours pour leur seconde dose. 
Dans ce contexte en tout cas, l'immunité collective suffisante grâce au vaccin ne sera atteinte que d'ici plusieurs années. Dans la Grande île, en particulier, il faudra que 13 millions de personnes reçoivent au moins leurs premières doses avant de penser à une éventuelle immunité. Ce qui est loin d'être gagné, sachant que le taux de vaccination à Madagascar n’est pas très élevé et que la vaccination contre la Covid-19 sera jusqu'à preuve du contraire volontaire dans le pays. Pour rappel, Le vaccin CoviShield a été administré aux volontaires issus du personnel de santé, des Forces de l’ordre ainsi que des personnes vulnérables et âgées.
Une campagne de sensibilisation sans précédent est ainsi incontournable. Mais à l’instar de la vaccination contre la polio ou autres, la réticence légendaire de la population risque d’être un grand obstacle.
Par ailleurs, selon des informations récentes, les personnes vaccinées par certains types de vaccins auront probablement besoin d’une troisième dose. Ce qui rendra la tâche encore plus ardue pour les pays africains. A ce rythme, les remèdes traditionnels du continent, améliorés ou non, auront encore de belles années devant eux. Pour la population africaine et malagasy, le défi de vacciner contre la pandémie 65% des ressortissants dans un court délai s’avère un défi presque impossible…
L.R.

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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