Publié dans Politique

Loi de Finances rectificative 2020 - Le Sénat veut récupérer « ses » 7 milliards Ar

Publié le mardi, 30 juin 2020

Les sénateurs ont adopté hier le projet de loi de Finances rectificative 2020 moyennant un amendement. Le projet est transmis à l'Assemblée nationale pour seconde lecture avant son adoption définitive.

 

Les sénateurs ont adopté hier au Palais de verre d'Anosikely le projet de loi de Finances rectificative au titre de l'année 2020 lors d'une séance plénière. L'adoption s'est faite après des débats houleux lors d'une commission plénière, et qui s'est poursuivie lors d'une séance plénière. La majorité des sénateurs ont finalement adopté le projet tant attendu. Mais cette adoption s'est faite moyennant un seul et unique amendement. Un amendement qui concerne le Sénat uniquement.

Cet amendement a trait à une réinscription budgétaire au compte de la Chambre haute d'une somme de 7 milliards d'ariary. La somme allouée au Sénat est de 23 milliards d'ariary. Mais la somme inscrite dans le projet de LFR est de 16 milliards d'ariary. Les 7 milliards d'ariary de la discorde seraient inscrits dans la rubrique « Provision » au sein du ministère des Finances et du Budget, selon les informations reçues.

Toujours selon les informations recueillies, le budget du Sénat a été ajouté d'une somme de 1 milliard d'ariary dans la rubrique « Soldes et indemnités ». Mais le président du Sénat Rivo Rakotovao se serait opposé à cette somme additionnelle. Il aurait argumenté que le paiement des salaires des sénateurs se terminera au mois de juillet 2020 et que le salaire des agents du Sénat sera soldé au mois de novembre 2020.

L'amendement de la majorité des sénateurs ne concerne donc que des revendications pécuniaires. Revendications qui touchent les membres de la Chambre haute. Cet amendement ne concerne pas la majorité des citoyens, elle concerne uniquement les conditions de travail et conditions de vie des sénateurs. Et pourtant, cet amendement ne sera pas sans conséquence sur l'agenda du Parlement.

Le projet de LFR sera retransmis à l'Assemblée nationale pour seconde lecture. Si les députés adoptent ledit projet sans amendement, c'est-à-dire que les députés acquiescent l'amendement apporté par les sénateurs, le projet de loi sera adopté définitivement après promulgation. La balle appartient donc aux députés. Il est à noter que la fin de cette première session ordinaire du Parlement prendra fin ce vendredi 03 juillet 2020.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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