Publié dans Politique

Rapatriement des Malagasy bloqués à l’étranger - La première vague arrivée à bon port

Publié le lundi, 08 juin 2020

Comme annoncé depuis plusieurs jours, par le ministère des Affaires étrangères, de mettre en place le dispositif de rapatriement pour les Malagasy bloqués à l'étranger, c'est une première vague de 177 compatriotes qui ont regagné Antananarivo hier en début de soirée, en provenance du Koweït via la compagnie Qatar Airways. Ce premier groupe qui, comme le prévoit le protocole, a été isolé pour les deux prochaines semaines. L'aéronef de cette compagnie a atterri sur le tarmac de l'aéroport international hier, en fin d’après-midi, en provenance de Koweït.

A son bord, 176 femmes malagasy, travailleuses, plus un enfant, qui rejoignent Antananarivo après avoir été bloquées pendant près de deux mois dans ce pays du Golfe pour cause de nouveau coronavirus. L'Etat, qui avait pris des mesures drastiques afin de limiter la propagation du Covid-19 à Madagascar, vient donc de permettre à ses ressortissants de regagner leur sol. Ce rapatriement a été organisé en collaboration avec le Koweït. « Un accord a été trouvé avec le Koweït pour permettre le rapatriement de nos ressortissants », indique la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Madagascar, Rahelisoa Adèle Virginie. Ces femmes n’avaient plus de permis de séjour. « Certaines ont été victimes de violence, d’autres ont été obligées de fuir, d’autres encore ont été victimes d’escroquerie. Elles sont considérées comme des personnes vulnérables, d’où la nécessité de les rapatrier au plus vite », selon les explications.

Avant d’embarquer à bord de l’aéronef devant les transporter vers Madagascar, l’intégralité de ces rapatriés a été dépistée, selon les explications de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Madagascar. A leur arrivée sur le sol malagasy hier, ces ressortissants ont fait l’objet d’un contrôle sanitaire avant d’embarquer à bord de cars spécialement affrétés en direction des lieux où ils seront placés en quarantaine durant les quinze prochains jours. Des lieux qui n’ont pas été dévoilés par les responsables pour prévenir tout contact entre les personnes rapatriées et leurs proches. Ils y bénéficieront d’un suivi médical strict quotidien. Ces compatriotes seront pris en charge par l’Organisation internationale de la migration et de l’Organisation internationale du travail durant toute la durée de leur mise en quarantaine.

Pour ces nationaux, c’est donc la fin d’un calvaire. D’autres attendent un dénouement aussi heureux. Le rapatriement des autres malagasy bloqués à l’étranger sera communiqué progressivement, à entendre la porte-parole du MAE. Selon un dernier décompte publié par le ministère des Affaires étrangères, ce sont près de 1200 ressortissants répartis dans plusieurs pays de par le monde qui se sont signalés auprès des ambassades malagasy pour demander à être rapatriés au pays. « Nous organisons et préparons actuellement ce rapatriement. Cela nécessite des dispositifs importants », précise Rahelisoa Adèle Virginie.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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