Publié dans Politique

Coronavirus à Madagascar - Le ver est dans le fruit

Publié le jeudi, 02 avril 2020


Les autorités ont annoncé hier 59 cas de coronavirus, principalement des cas importés. Mais les observateurs au pays redoutent désormais les cas contacts dont 7 cas au total ont été rapportés hier à 13 heures par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole officielle du Centre de commandement opérationnel – COVID-19. Avant-hier, quatre cas avérés de contamination au COVID-19, tous des cas contacts, avaient été annoncés. Il s’agit, pour rappel, de cas de contamination au nouveau coronavirus qui ne sont importés mais au contact avec une personne contaminée venant de l’étranger. L’un notamment est un jeune garçon âgé de 13 ans qui a contracté le virus depuis une de ses proches, une commerçante à Isotry, qui a elle-même contracté le virus depuis un étranger porteur sain venu se fournir en « ravintsara » auprès de son commerce.
En tout cas, des enquêtes ont été rapidement menées par les autorités malagasy pour identifier toutes les personnes ayant été en contact proche avec ces cas contacts pendant leur période de contagiosité. L’ensemble de ces personnes, dites « contacts », auraient été recontactées pour vérification de leur état de santé et mises à l’isolement strict. Des équipes vont également intervenir au niveau des Fokontany où des cas contacts ont été décelés, à l’instar d’Isotry, Ambondrona… pour procéder à des tests de dépistage rapide, des consultations médicales gratuites, des opérations d’assainissement, selon l’annonce faite hier par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle.
Cette situation démontre l’intérêt de respecter les consignes de confinement, lorsque celles-ci sont demandées par les autorités sanitaires, dans l’intérêt de tous, même en l’absence de symptôme. En effet, les cas de contagion locale sont les plus difficiles à maîtriser. Le pire, c’est que ce virus commence à se propager localement et rapidement. Et si cela continue, il serait impossible d’y faire face. En Europe et aux Etats-Unis, où le plus de cas ont été recensés ces dernières semaines, la majorité des personnes contaminées proviennent d’une chaîne de transmission locale.
Même si jusqu’à présent, le taux de transmission local reste faible à Madagascar, il ne faut pas utiliser ces chiffres pour affirmer que la lutte est terminée. Il ne faut pas attendre que des personnes contractent le virus pour commencer à avoir peur. Madagascar est encore dans l’œil de la tempête. Le danger persiste. Madagascar n’a pas d’armes lourdes pour affronter le virus. Le pays ne peut compter que sur la sagesse de sa population. Beaucoup toutefois ne semblent pas avoir conscience du danger qui guette, ce qui peut pousser l’Etat malagasy à être plus intransigeant. Des sanctions à l’encontre des personnes qui sont réticentes à respecter les consignes pourraient être prises le cas échéant.

La Rédaction


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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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