Cette année, les Malagasy ont passé le week-end pascal tout en restant confinés. Les mesures sanitaires les obligent jusqu’au 19 avril prochain à rester à la maison, sauf en cas d’exception requérant entre autres une autorisation spéciale. Etant donné que les rassemblements restent interdits, les lieux incontournables pour faire des pique-niques à Antananarivo et ses périphéries dont le Bout de piste d’Ivato et le By-pass, ont été presque déserts. 
Le soleil était au rendez-vous du côté d’Anjomakely Ivato. Vers midi, des dizaines de gens dont quelques-uns munis d’un panier de pique-nique bien rempli mais couvert de tissus, ont été remarqués aux alentours de Croc’farm, située à 5 minutes de l’Aéroport international d’Ivato, pour admirer de loin la beauté de la nature que renferme cette ferme de crocodiles.
« Nous sommes partis d’Itaosy vers 4 heures du matin. Cela fait des années que nous avons entendu parler de Croc’farm sans jamais y mettre les pieds. Aujourd’hui (ndlr : hier), nous avons décidé de s’y rendre coûte que coûte. Les gendarmes nous ont arrêtés à mi-chemin mais avec une bonne excuse, nous sommes arrivés sains et saufs à destination. Et nous pensons y passer un merveilleux moment tout en grignotant ce petit repas ramené depuis la maison », avance un groupe de trois personnes.
Pour d’autres, le coronavirus ne les empêche pas de sortir. Ils pensent que tant que les mesures de confinement soient respectées, les menaces seront écartées. « Puisque nous habitons tout près, nous sommes venus en famille pour profiter de cette fête de Pâques, surtout pour que les enfants s’amusent », souligne un père de famille.
Au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, des Tananariviens y ont encore programmé une sortie. Malheureusement, ce lieu de distraction n’ouvre ses portes qu’après la fin de l’état d’urgence sanitaire dont la date reste incertaine. « Des groupes d'individus sont venus ce matin (ndlr: hier). Comme vous voyez sur l'affiche, le parc est fermé à tous visiteurs jusqu'à nouvel ordre en raison de la propagation du coronavirus. Ces gens formant des familles, je suppose, ne l’ont appris qu’en arrivant ici. Or, à première vue, ils sont partis de loin pour venir à pied jusqu’ici, spécialement pour admirer les espèces endémiques d’animaux et de plantes exposées dans ce parc », avance le gardien des lieux.
K.R.

Publié dans Dossier


Il fallait s’y attendre. En trois semaines de confinement, les compagnies pétrolières présentes dans le pays ont vu leurs ventes baisser. La demande a en effet diminué vu que le secteur du transport, principal consommateur de carburants, est en arrêt actuellement. « Les transports à savoir les bus et les taxis dans la Capitale ainsi que dans les villes concernées par le confinement total ne fonctionnent plus. Les transports nationaux se retrouvent également, pour la majorité, en arrêt. De ce fait, la consommation en carburant a nettement diminué. Elle est aujourd’hui réduite de moitié depuis le début du confinement. Les stocks n’ont alors pas vraiment diminué. Pourtant le prochain ravitaillement est déjà en route», a notifié Olivier Jean Baptiste, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).

Malgré cette baisse de la consommation, les opérateurs n’ont pas encore réduit le volume de carburants importés pour ce mois d’avril. « Cette révision devrait se faire pour le mois de mai. Mais tout dépendra surtout de l’évolution de la situation sanitaire actuelle. Dans tous les cas, les opérateurs savent ce qu’ils font, mais plus particulièrement les calculs à faire dans ce genre de situation », explique le Dg de l’OMH.

Cours mondial

Questionné sur la baisse du cours du pétrole sur le marché mondial et de la production pétrolière mondiale, le Dg a notamment répondu que: « comme nous n’importons pas quotidiennement de pétrole, ces changements ne nous affectent pas directement. Nos importations mettent 35 à 40 jours à arriver. Et en cette période, la situation ne cesse de varier. Plusieurs paramètres sont donc à prendre en compte pour pouvoir quantifier les impacts ».

Sur le marché international, le cours du pétrole avoisine les 20 dollars. Les pays membres de l’OPEP ont convenu alors ensemble la première réduction de la production pétrolière pour que le cours augmente malgré la situation. En tout cas, ces prix bradés peuvent bien profiter aux petits pays importateurs.

Rova Randria

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17 214 milliards d’ariary. C’est la dette du Gouvernement central en fin décembre 2019. Cette somme est équivalente à 33,2 % du Produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire la somme de valeur ajoutée dans notre pays. La dette extérieure, majoritairement concessionnelle, constitue 77,5 % du portefeuille de la dette publique dont 54,8 % et 26,8 % sont exposés respectivement en dollars américains et en euros. A côté de la Banque mondiale, le Fonds d’intervention pour le développement agricole (FIDA) et la Banque africaine de développement (BAD), l’Exim Bank de Chine s’impose progressivement en tant que bailleur de fonds stratégiques du pays en finançant cinq projets structurants.
Face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, le pape François propose l’annulation de la dette des pays pauvres durant ses bénédictions de Pâques. Son message était surtout axé vers la solidarité nationale « en réduisant, sinon en annulant carrément les dettes qui pèsent sur le budget des pays pauvres ».
Pour rappel, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont déjà proposé au G20 un différé de remboursement des dettes des pays pauvres. L’Organisation des Nations unies, pour sa part, réclame 1 500 milliards de dollars pour les pays en développement et l’annulation de leurs dettes à hauteur de 1 000 milliards de dollars. « Si les dirigeants du G20 veulent respecter leur engagement de réponse mondiale dans un esprit de solidarité, des mesures devront être prises pour les six milliards de personnes qui vivent en dehors des économies de G20 », a déclaré Richard Kozulwright, un responsable de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.
Il faut savoir que le G20 comprend l’Union européenne ainsi que 19 autres pays. On peut citer entre autres l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, La France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Ces pays sont en majorité des partenaires de Madagascar.
Recueillis par Solange Heriniaina

Publié dans Economie
lundi, 13 avril 2020

Comité de salut public

Retour à la source. Notre jeune Président n’en finit pas de nous épater, à plus forte raison, nous émerveiller de ses bonnes initiatives. Le « Komity Loharano », la dernière en date, relance le développement du pays. Un retour à la source aussi bénéfique que nécessaire.
En 2007, alors qu’il n’a que la trentaine, un jeune inconnu du bataillon débarqua dans l’arène politique. Lors d’une conférence de presse à l’Hilton, à l’époque, il fit part de son intention de se porter candidat à la Mairie d’Antananarivo. Il va ainsi défier le tout puissant Ravalomanana Marc, Président de la République, dans son fief. Ce fut une grosse surprise ! Au final, Rajoelina Andry, car il s’agit de lui, sous la couleur orange du TGV (Tanora Gasy Vonona), terrassa le candidat du TIM Rafalimanana Hery, le poulain de Ravalomanana, et devint l’un des plus jeunes maires des Capitales africaines. Iavoloha, sous le choc des ondes telluriques, tremble. En 2009, encore le jeune maire Rajoelina, soutenu par un soulèvement populaire sans précédent, chassa le despote Ravalomanana Marc. En dépit du boycott des bailleurs traditionnels durant toute la durée de la transition, le jeune Président, avec le peu dont il  disposait,  avait pu concrétiser de gros chantiers pour les infrastructures de base de la Santé et du Sport. En 2018, Rajoelina Andry revient, par la voie royale démocratiquement parlant, au pouvoir. Il re-débarque avec dans son sac l’IEM. Et il ne cesse de surprendre.
De mai 1972 à juin 1975, feu le colonel Ratsimandrava Richard, alors ministre de l’Intérieur du Gouvernement Ramanantsoa, arpentait monts et vallées dans tout Madagasikara pour redonner naissance et revigorer la dynamique du « Fokonolona ». Une cellule de base qui incarne la spécificité de l’identité nationale des malagasy depuis la nuit des temps. Une valeur traditionnelle bien ancrée de chez nous. Mais avec l’arrivée de nouveaux conquérants, elle s’éclipse et laisse la place aux nouvelles structures de type occidental. Ratsimandrava Richard, profondément convaincu de l’efficacité du retour à l’origine aux valeurs identitaires malagasy pour redémarrer le redressement du pays, préconisa la remise sur rails du « Fokonolona ». Il savait très bien que si Andriamasinavalona (1675-1710) aussi bien que son illustre arrière-petit-fils Andrianampoinimerina (1787-1810) avaient pu réaliser de grands travaux d’intérêt général, c’est grâce au dynamisme du « Fokonolona ». Ainsi, dans la démarche de Ratsimandrava, les « Andrimasom-pokonolona » et le « Vatoeka » (Vaomiera ara-toekarena) piloteront les travaux de redressement. Mais, de cette redynamisation du « Fokonolona », Ratsimandrava créa des vagues. Et il n’ira pas loin !
Rajoelina Andry, Chef de l’Etat, dans la lignée des grands souverains et des illustres hommes d’Etat du pays, remonte lui aussi à son tour, à la source. Le moment crucial et inédit que traverse le pays nécessite la mobilisation de tous, à la base, suivant le modèle d’antan.
Coordonné par les maires et supervisé par les députés,  le « Komity Loharano », apportera du sang nouveau et de l’esprit évolué dans le processus de redressement  du pays. S’agissant d’un Comité de salut public, le vrai et composé d’hommes et de femmes intègres et compétents au niveau du Fokontany, le « Komity Loharano », à l’image des « Raiamandrenim-pokolona », dans le temps, redynamisera la communauté de base et conduira le pays vers l’épanouissement. A chacun d’y mettre son sérieux et son entrain.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Depuis plus de 40 ans, le groupe Filatex s’active pour assurer le développement de Madagascar, d’autant plus qu’il est actuellement conscient des problèmes rencontrés par la population malagasy en cette période exceptionnelle de confinement. Ces difficultés se remarquent notamment dans le domaine alimentaire. Il s’avère que la mise en œuvre des mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19 empêche bon nombre de gens de travailler. Pour cette raison, le groupe Filatex n’a pas hésité à appuyer le Gouvernement et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) pour renforcer les actions de soutien de l’Etat, axées sur la distribution de vivres dont les principaux bénéficiaires sont les plus démunis.
En collaboration avec le centre INISMA, plus de 13 tonnes de riz a été distribué aux habitants de quelques quartiers défavorisés de la Capitale, à savoir Antohomadinika, Andranomahery, Ankadimbahoaka. En outre, la CUA a été également dotée de 2,5 tonnes de cet aliment de base. A cela s’ajoutent 20 cartons de macaroni et 80 litres d’huile.
Rappelons que depuis le 9 avril dernier et jusqu’à la fin du confinement, ce groupe s’engage à fournir quotidiennement plus de 1 000 repas gratuits aux gens défavorisés résidant dans le quartier d’Ankasina 67Ha.
Recueillis par K.R.

Publié dans Société


Un calme quasi-généralisé a été observé à Madagascar durant le week-end pascal, contrairement aux grandes effervescences habituelles à cette occasion. Il n’y a pas eu trop d’incidents majeurs. C’est un signe évident indiquant que le pays en pleine bataille contre le coronavirus a besoin de sérénité. L’apaisement est de mise dans la mesure où le contexte est potentiellement anxiogène. Un rien du tout est amplement suffisant pour en rajouter à l’énervement.
Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) a même lâché le mot « apaisement » avant les fêtes pascales. La lettre fournissant des éclaircissements sur l'affaire Arphine Helisoa signée par Nampoina Ranarivelo, directeur des Relations publiques, en date du 11 avril insiste sur ce point vers sa fin. En effet, les autorités se trouvent au cours des reproches virulents pullulant au pays comme sous d’autres cieux. Ils visent en particulier la patronne du MCC Lalatiana Rakotondrazafy.
La mise en détention préventive de la directrice de publication du journal trihebdomadaire Ny Valosoa a ouvert la vanne à un flot de controverses à n’en plus finir. En dépit des éclairages nécessaires entendus ici et là, beaucoup en ont fait tout un plat. Les entités nationales comme l’Ordre des journalistes de Madagascar, l’Union nationale des femmes journalistes, certaines des composantes de la société civile et les opposants ont haussé le ton. Ils réclament la mise en liberté provisoire de la prévenue. L’atmosphère est ainsi devenue de plus en plus lourde.
Essoufflement
De même, des organisations supranationales telles que Reporters Sans Frontières, Amnesty International et Union internationale de la presse francophone, fidèles à leurs démarches propre à elles, remettent en cause la décision prise par le pouvoir judiciaire du pays qui s’en tient l’indépendance de la justice. Avec des arguments qu’elles jugent valables, elles exigent aussi la libération d’Arphine Helisoa. Le cas prend une tournure internationale et les grands média ne se privent pas de droit de le rapporter pour leur audience.
La missive ministérielle se veut être la plus concise possible sur les tenants et aboutissants de l’affaire. Le ministère n’a rien à voir avec la poursuite de la concernée. La décision a émané des autorités judiciaires, par le biais du Parquet d’Antananarivo, qui se sont saisies d’office. La charge retenue contre elle concerne une publication sur une page Facebook incriminant le Président Andry Rajoelina « assassin ». Puisqu’Arphine Helisoa en est administratrice, son entière responsabilité vis-à-vis de l’infraction pénalement répréhensible est établie.
En cette quatrième semaine d’état d’urgence sanitaire et de confinement imposés pour contenir la propagation du Covid-19, l’essoufflement se fait sentir avec l’effondrement des structures socioéconomiques. Le souhait général est maintenant de voir le système redémarrer et tourner à plein régime pour le bien-être de tous. D’aucuns ont plus qu’assez de disputes stériles au stade actuel des perturbations dues au coronavirus. Quant à la mise en liberté provisoire de l’accusée, seule la Justice peut trancher librement sur la demande qui lui a été adressée.
M.R.

Publié dans Politique


L’exemple vient d’en haut. A l’heure où la majorité des jeunes négligent l’importance de la  vie en société et leur responsabilité, il est nécessaire de relever le défi à travers l’engagement citoyen. A l’occasion de la célébration de la fête des Pâques, une dizaine de jeunes, dont les trois enfants du Président de la République, se sont engagés à repeindre les murs de l’école primaire publique (EPP) d’Ambatobe qui se trouvent dans leur Fokontany. De plus, ils y ont créé un jardin potager afin d’approvisionner la cantine scolaire des élèves qui étudient dans cette école.
Lors de ce week-end de Pâques, ces jeunes ont voulu partager leur joie à d’autres enfants en leur offrant un bel environnement. Outre le désir de s’impliquer un peu plus dans la société, cette action citoyenne témoigne que dès leur plus jeune âge, il est important que les jeunes aient une part de responsabilité dans la communauté. La fête des Pâques est d’ailleurs un moment de joie et de partage.
Anatra R.

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Bien que le pays entier soit en confinement pour Pâques 2020, cela n’a pas empêché de voir nos routes faire des victimes. Durant le week-end festif, on a enregistré 3 morts et 43 blessés dont 7 graves selon à la fois un bilan de la Gendarmerie et de l’HJRA Ampefiloha qui n’a enregistré aucun cas de décès.
Dans la majorité des cas, toutes ces personnes mortes ou blessées, ont été victimes d’accidents de la circulation survenus au cours des journées du samedi, dimanche et lundi matin, et ce, non seulement dans la Capitale, ou plutôt dans sa périphérie, mais aussi dans l’ensemble du pays. Et généralement aussi, ces drames ont été  les faits de transport en commun. C’est le cas, dimanche dernier, sur une route nationale desservant Vangaindrano où un véhicule de transport collectif  a fait une embardée. Bilan, un homme de 20 ans fut tué sur le coup lorsqu’il fut littéralement écrasé sous le véhicule, tandis que plusieurs autres passagers furent blessés. D’après une source d’information de la région, l’état déplorable de la route, serait à l’origine de l’accident.
Les accidents ayant provoqué les deux autres décès sont survenus à la fois sur la RN9 dans les environs de Toliara II et dans le District de Sambava. Plusieurs autres personnes ont été également blessées lors d’accidents se produisant dans ces deux dernières localités où le confinement n’est pas de rigueur.
Plus près, ou précisément à Mahazina Anjiro, sur la RN2, un minibus de transport Mercedes Sprinter s’est télescopé avec une moto qui venait en contresens. Preuve que le choc fut terrible, le minibus a fait des tonneaux et la moto fut totalement endommagée. Le motocycliste a payé le plus lourd tribut à cet accident, sa vie étant sérieusement mise en cause, mais les passagers du Sprinter ne l’étaient pas moins aussi. Un excès de vitesse jointe à une négligence de part et d’autre.
Pour revenir à la situation dans la Capitale, les accidents de la circulation ont nettement diminué en nombre par rapport aux années précédentes, mesures restrictives oblige ! Pour une fois, le service de la réanimation chirurgicale de l’HJRA Ampefiloha connaît un certain répit. Idem dans d’autres services, en particulier celui des urgences proprement dites. Les médecins n’ont à régler que des petits bobos liés à des accidents de la vie courante tels que des chutes ou autres blessures occasionnées par des objets tranchants chez quelques patients.
 Franck R.

Publié dans Société


Pâques 2020 restera dans les annales. A Madagascar, la messe a été célébrée en direct sur les chaînes nationales. Aucun rassemblement familial et pas de grand repas. Les Malagasy ont fêté Pâques confinés.
Pour les chrétiens du monde entier, Pâques est la principale fête du calendrier liturgique chrétien,  par la résurrection du Christ. Le dimanche de Pâques rassemble traditionnellement les fidèles. Les pratiquants occasionnels choisissent également ce jour-là pour venir à l’église. Chaque année, ce week-end de trois jours est aussi pour tous l’occasion de retrouvailles familiales et amicales. Mais avec le Covid-19, la fête de Pâques de cette année n’a pas ressemblé à celles des années passées.
Tout a été différent. Pâques version 2020 a été inédite. Confinement oblige, les églises sont restées vides. Les chrétiens ont majoritairement célébré Pâques depuis leur domicile. Et les fêtes familiales ont été annulées. Des offices ont tout de même été célébrés. Les prêtres ont toutefois été seuls dans leurs églises. Les fidèles ont été invités à suivre les messes en audiovisuel, retransmises sur différents supports, radio, télévision, internet, en famille.
Cela a notamment été le cas à Madagascar. Sur la télévision et la radio, des églises chrétiennes malagasy, à l’instar de l’Eglise réformée de Madagascar (FJKM) ont notamment diffusé des messes dimanche. Dans la mi-journée, les églises membres du COE (Conseil œcuménique des églises chrétiennes) de Madagascar ont également organisé un culte œcuménique diffusé à la télévision et la radio nationale malagasy.
Même son de cloche, au Vatican. A cause du strict confinement ordonné en Italie et dans cette cité, le pape François a donné dimanche sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » de Pâques à l’intérieur d’une basilique Saint-Pierre totalement vide. D’habitude, 70 000 fidèles se recueillent au sein de cette place. Les fidèles catholiques ont, eux, suivi l’allocution sur Mondovision ou sur internet. Au centre Akamasoa, des solutions innovantes ont également été rapportées sur les réseaux sociaux. Le Père Pedro a, en effet, célébré le dimanche de Pâques à travers tout le quartier, à pied ou à bord d’une voiture. Les fidèles peuvent entendre le culte tout en respectant les mesures de distanciation pour éviter toute contamination liée au Covid-19.
En tout cas, il y a eu une constante : de nombreuses familles ont suivi la messe de Pâques à la télévision, à la radio ou par internet. Traditionnellement fêté en famille autour d’un bon repas, dimanche a été un nouveau jour de confinement à Madagascar. Toute sortie est interdite pour continuer à lutter contre la propagation du coronavirus dans la Grande île. Ni spectacle ni pique-nique organisés n’ont d’ailleurs été autorisés.
La Rédaction

Publié dans Politique
lundi, 13 avril 2020

la une du 14 avril 2020

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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