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Remise de peine - 8.000 prisonniers libérés

Publié le jeudi, 19 janvier 2023


Plus de 8.000 prisonniers ont obtenu une remise de peine cette année, soit presque la moitié des personnes incarcérées dans toutes les maisons de force de Madagascar. Des détenus qui ont fait l’objet d’un jugement définitif en sont concernés.
Cette grâce est divisée en deux catégories. En premier lieu, il a ceux qui sont libérés immédiatement, puis ceux qui doivent encore effectuer le reste de leur peine d’emprisonnement. En effet, des prisonniers qui ont été condamnés à une courte peine et qui sont déjà à la moitié de leur séjour en prison font partie de ceux qui sont les « bénéficiaires immédiatement libérés ». L’autre catégorie, même s’ils ont eu une remise de peine de par la nature de leur crime ou de la longueur de leur détention, ils doivent encore rester en prison pour purger une partie de leur peine. Ce sont les « bénéficiaires non libérés dans l’immédiat ».
Sur les 15.000 détenus ayant été l’objet d’un jugement définitif, 2.400 ont donc été libérés immédiatement et 6.100 purgent encore le reste de leur peine après cette remise gracieuse.
A la prison d’Antanimora par exemple, 4.661 détenus ont obtenu une libération immédiate, incluant des hommes, des femmes et des mineurs.
Cela entre dans la politique de désengorgement des prisons malagasy et l’amélioration des conditions carcérales. En effet, il a été établi qu’à ce jour, la Grande île compte 80 établissements pénitentiaires avec 30.000 détenus alors que la capacité totale d’accueil ne peut en contenir normalement que 11.000. Soit un dépassement carcéral de l’ordre de 19.000.
D’un autre côté, le nombre d’agents pénitentiaires n’est que de 1.400 dans tout Madagascar, selon les données recueillies le 18 janvier dernier auprès du directeur chargé de l’humanisation, de la détention et de la préparation à la réinsertion sociale, Aina Tantely Rakotomalala.
Nikki Razaf


En raison de l'urgence des dégâts sur de nombreuses routes nationales, le Conseil des ministres a approuvé l'octroi d'une autorisation d'engagement préalable pour tous les travaux de construction, sans suivre les détails habituels requis par son marché du travail gouvernemental. Pour rappel, les transporteurs de marchandises ont décidé d’entamer une grève dimanche 15 janvier, en raison du délabrement de la RN2 reliant Antananarivo et Toamasina. L’état désastreux de la RN2 a provoqué la colère des transporteurs de marchandises. Des énormes nids de poule ainsi que des bitumes crevassés sont constatés, et les routiers demandent le terrassement de toutes les portions impraticables. Ces dernières semaines, trois camions se sont renversés, selon le syndicat des transporteurs professionnels de Madagascar. Par ailleurs, les pluies, la montée des eaux à certains endroits, les glissements de terrain actuels s'ajoutent aux dégâts et multiplient l'adoption de ces mesures. C'est-à-dire que cette décision du Conseil des ministres signifie l'autorisation de toutes les dépenses nécessaires liées à la construction des RNS 1, RNS 1bis, RNP 2, RNS 5a, RNP 7, RNS 13, RN 43, RN 32, RNS 35, RNT 33, RNT 16, RN 12A, RNT 42, RNT 42 S1, RNT 8B, RNT 33B et certaines parties de la route à Antananarivo dans la Capitale, qui figurent dans la liste approuvée par le Conseil des ministres d’avant-hier.

Règlementation
De plus, il a été constaté que depuis l'année 2020, les dommages causés par le poids des véhicules circulant sur la RN2 ont considérablement augmenté, ce qui n'est pas conforme à la limite de poids de la loi en vigueur. Mais à part cela, il existe d'autres facteurs qui accélèrent la détérioration de la route nationale. C'est exactement ce qui a amené le Conseil des ministres à rappeler la loi en vigueur qui établit le ministère des Travaux publics comme propriétaire de tous les travaux de construction de routes (maître d'ouvrage) sur toutes les RN et les grandes infrastructures telles que les ponts. En d'autres termes, la construction, l'entretien et la réparation de toutes les RN relèvent de la responsabilité du ministère des Travaux publics, de sorte que tous les projets susceptibles d'affecter celles-ci doivent être approuvés par lui. La raison du rappel est qu'il existe des projets dans différents secteurs qui touchent la route nationale, mais le ministère n'est pas informé, ce qui rend difficile la planification des travaux. Mais en outre, afin de protéger les RN à Madagascar, et de renforcer la sécurité sur celles-ci, le Conseil des ministres a également approuvé le rappel que selon la loi  60-166 du 3 octobre 1960, il existe un accotement de 20 à 30 mètres sur la RN et la route provinciale (réserves d'emprise). C'est-à-dire que dans ces 20 à 30 mètres le long des RN et provinciales, il est interdit de faire des ventes, de construire des maisons ou d'autres infrastructures, de laver des voitures, de cultiver divers produits agricoles ou de stationner illégalement.
Hary Rakoto



Les ligues régionales de rugby élues en toute légalité ont présenté leurs vœux aux passionnés pour l’occasion du nouvel an, hier. Durant l’occasion, les cinq présidents ont aussi profité pour exprimer leur requête concernant la tenue d'une assemblée générale extraordinaire du Malagasy Rugby. Notamment après l’élection forcée tenue à Toliara. « En tant qu’organe suprême et délibérant de la fédération selon le statut de cette instance, seule une élection démocratique permettra au président du Malagasy Rugby de déterminer les membres du comité exécutif et aussi la voie qui lui permettra de gagner la reconnaissance de l’État malagasy via le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Pour y parvenir, il faut une assemblée générale extraordinaire », selon un communiqué des ligues.
Ainsi, les cinq présidents des ligues font appel au ministère de tutelle à convoquer cette assemblée.
Rappelons que ces 5 ligues n’ont pas fait le déplacement à Toliara lors de l’élection fédérale. Pour eux, le comité d’organisation de l’élection n’est pas légal car il n’est pas désigné  par une assemblée. Le vote à Toliara renfermait beaucoup d’anomalies. De plus contrairement au règlement, leur convocation ne sont pas parvenus à eux que quatre jours avant l’élection au lieu de 15 jours, selon toujours nos interlocuteurs. La ligue de Diana n’a pas été invitée alors que c’est une ligue élue légalement sous l’observation du ministère. Pourtant celle de Boeny a été invitée. Rappelons qu’aucun membre du ministère, garant de la légalité de l’élection, n’a assisté à l’assemblée élective du Malagasy Rugby.
E.F.



Le Conseil des ministres a approuvé la participation de Madagascar au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement en Afrique sur l’agriculture et l’agroalimentaire. Ce sommet se tiendra dans la capitale sénégalaise, Dakar, du 25 au 27 janvier 2023. Il sera organisé conjointement par l’Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD). Ce sommet dit de Dakar 2 fait suite à la première édition tenue en 2015 qui avait permis de dessiner les contours de la stratégie Nourrir l’Afrique : la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016 – 2025) du Groupe de la Banque africaine de développement.  Le programme du sommet Dakar 2 comprendra des tablesrondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions pour élaborer des « Pactes pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles » pour chaque pays.
Ce sommet qui a pour thème « Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience », constituera la première sortie officielle du Chef de l’Etat malagasy pour cette nouvelle année. Le Président Andry Rajoelina a reçu une invitation spéciale à participer à ce sommet. Et ce, en raison des importants efforts qui ont été entrepris par le Président malagasy dans le domaine de la malnutrition. Notons notamment  l’implantation dans le Sud de Madagascar d’une unité Nutrisud produisant des compléments alimentaires qui sont distribués à titre gratuit dans les écoles du Sud. La malnutrition est en effet une cause du fort taux de déscolarisation dans cette partie de l’île. L’idée est de les inciter à fréquenter l’école ou de les faire revenir d’un côté et de l’autre les sortir dans la situation alimentaire critique. Une initiative qui a permis d’augmenter de 30% le taux de scolarisation. Le pouvoir actuel a également procédé à la distribution du « titre vert » aux 2 000 familles dans le Sud. Notons qu’un projet d’installer le pipeline de 92 km partant de Efaho Taolagnaro à Ambovombe-Androy est également en cours de concrétisation. Ce sommet pourrait également être l’occasion pour la partie malagasy de présenter un projet visant à l’extension de la lutte contre la malnutrition dans cinq Régions pilotes qui devrait être présenté à cette occasion.

L.A.



Déjà présent à Dubaï et à l’île Maurice, une branche de Vantage international Group, Vantage International S.A.R.L vient de procéder à l’inauguration du bureau de son équipe à Antananarivo ce mercredi 18 janvier, dans un box du local de « Mining Business Center » à Mamory Ivato. C'est le directeur Général (DG) du Bureau de cadastre minier de Madagascar, Lovasoa Arson André, le DG de l’Agence nationale de l’or de Madagascar, Tiavina Ranoroharisoa et le député de Madagascar, Michelle Bavy Angelica qui ont procédé à l’inauguration. 
« Cela fait 20 ans que nous sommes actifs à Madagascar. Mais ce projet a été lancé depuis 6 ans. Je peux dire fièrement que nous avons travaillé dur pour que ce rêve devienne réalité. Et nous apportons un immense soutien au Président de la République et au peuple malagasy », annonce le Dr Prasannan, fondateur et CE0 de Vantage international Sarl, également président de l’International Human Rights Obsveratory à Madagascar. 
Vantage international est une entreprise de commercialisation d’exploitation minière, de l’agriculture ainsi que de la nouvelle technologie. Il compte de nombreux orpailleurs et exploitants. Il exploite également les produits locaux et mène des œuvres de charité notamment dans le sud-ouest du pays à Mananjary. Le Dr Prasannan est d’ailleurs un conseiller technique du vice-président du Sénat, président et coordonnateur régional des mines à Mananjary et conseiller spécial du gouverneur de la Région Vatovavy.
Notons que Vantange international Group est composé de Vantage international S.A.R.L, Golden Vantage investment (Dubaï), Vantage international Human Charity (N.G.O), International Human Rights Obsveratory.


E.F.



La une du 19 janvier 2022

Publié le mercredi, 18 janvier 2023


Une performance ! C’est ainsi que le WWF ou Fonds Mondial pour l’environnement qualifie les efforts réalisés par le ministère de l’Environnement et du Développement durable à l’issue de la campagne de reboisement en 2022. Dans un communiqué publié récemment, cette organisation internationale souligne que d’après les statistiques du ministère, le pays a reboisé plus de 73.000 hectares sur l’objectif de 75.000 hectares fixé. Des résultats notoires par rapport aux années précédentes. Cela « traduit les efforts et les investissements de tous ceux qui travaillent pour reverdir la Grande île », selon toujours le WWF qui ne manque, néanmoins, pas d’interpeller sur la nécessité de redoubler d’efforts car « nous perdons plus que nous ne plantons, en quantité mais aussi en qualité ».
D’après Voahirana Randriambola du WWF, « nous devons redoubler d’efforts pour protéger les forêts naturelles qui restent, restaurer ce qui est dégradé, planter plus que ce qui est brûlé, et s’assurer que ce qui est planté devient des forêts.  Si tout ceci appelle au courage et au dévouement des défenseurs de la nature, il n’en demeure pas moins qu’il faut aussi prendre les mesures et mettre les moyens pour pérenniser le fruit de tous ces efforts. Aujourd’hui, nous savons que les forêts sont une solution à portée de main pour rendre nos sols plus fertiles, pour assurer notre approvisionnement en nourriture et en énergie, pour purifier notre air ».
Un nouveau défi pour 2023
En ce début d’année, le WWF voit en la campagne de reboisement de 2023 une occasion de continuer à « reverdir Madagascar ». Une étape sur laquelle dépend la survie pour notre pays. Initialement prévu ce jour à Seranandavitra, Commune rurale Ilaka-Est, District Vatomandry, le lancement officiel de la campagne pour cette année a été reporté pour le 28 janvier prochain. A cette occasion, le ministère de l’Environnement et du Développement durable vise à couvrir une parcelle de 100 hectares à cet endroit. 
Outre la question de nécessité pour le pays, le reboisement constitue également un devoir citoyen pour chaque malgache. Ainsi, pour atteindre l’objectif commun de reverdir la Grande île, le WWF appelle à une mobilisation nationale ainsi qu’une stratégie efficace pour un reboisement durable. Cela implique tout un processus qui, certes, commence par la mise en terre des jeunes plants mais également par le suivi de leur pousse jusqu’à l’obtention d’un résultat concret, les arbres, d’ici quelques jours, mois et années. Un vibrant appel est ainsi lancé dans le but de restaurer ensemble ce qui a été brûlé.
S.R.


Jour J pour la grande finale du concours International Catering Cup. Après deux jours de compétition, l’équipe malagasy composée de deux femmes entre autres, Véronique Rahajamalala en tant que chef d’équipe et Bodosahondra Hantanirina, coachée par chef Lalaina Ravelomanana, reste confiante pour la  grande finale qui se tiendra aujourd’hui à Lyon (France) avec une seule idée en tête : remporter le Trophée Or de ce concours prestigieux. Certes,  la pression est à son max car c’est la première fois que les deux femmes participent à un concours culinaire mondial. Mais, habituées à travailler ensemble, ces dernières ont assuré qu’elles utiliseront leur talent et vont consacrer toute leur énergie dans ce concours. A souligner que les festivités ont démarré en fanfare depuis mardi où les concurrents se sont mis aux fourneaux durant  20 heures d'épreuves sur 2 jours au cours desquelles chaque équipe a réalisé  à sa façon des ravioles volaille-caviar, des pressés de volaille, une trilogie de cochon sauce piquante, des ballottines de poissons ou encore des soufflés café cœur chocolat et des progrès individuels au café. Au cours de cette dernière journée de compétition, nos challengers  seront aux fourneaux pendant 10 tours d’horloge pour concocter le plat de la victoire tout en espérant ravir les papilles des jurys et pourquoi pas remporter le Trophée Or au pays. Rappelons que ces trois cordons bleus malagasy seront également présents à l’Euroxpo Lyon pendant la 21e  édition du salon  Sirha pour porter haut les couleurs de Madagascar et révéler sur la sphère internationale les spécialités du terroir de la Grande île  jusqu’au 23 janvier.
Envergure
La compétition gagne, édition après édition, engouement, crédibilité et notoriété. Elle attire et motive de prestigieux artisans, et sait se doter d’un jury remarquable, composé de chefs étoilés, de meilleurs Ouvriers de France et de personnalités du monde de la gastronomie. Pour cette huitième édition, Madagascar affrontera onze autres équipes venant des quatre coins du monde à l’instar du Brésil, les Etats-Unis, Italie, France, Mexique, Canada, Vietnam, République Tchèque, Luxembourg et le vainqueur de la précédente édition le Singapour pour le titre de Meilleur Traiteur au monde. Ce concours, à renommée internationale, organisé par la CNCT, Confédération Nationale des Charcutiers-Traiteurs et Traiteurs, va mettre en compétition des professionnels du monde entier qui vont être départagés par leur sens de la créativité, de l’innovation qu’ils peuvent appliquer dans un métier qui nécessite un savoir-faire multidisciplinaire. La compétition s’annonce rude mais l’équipe Malagasy est bien décidée à rafler la première place de l’International Catering Cup.  A noter que toutes les équipes recevront une médaille et un diplôme attestant de leur prix ou participation à la huitième édition du concours de l’International Catering Cup. L’équipe gagnante se verra décerner le Trophée Or et le titre de « Champion du Monde des Traiteurs 2023 » et la somme de 8000 euros. La deuxième place recevra, le Trophée Argent et la somme de 4.000 euros. Enfin, la troisième, le Trophée Bronze et la somme de 2.000 euros.
Si.R





 


Les critères de baptême estimés atteints, la dépression tropicale N°5 qui est en approche de la Grande île a été officiellement baptisée par le service météorologique malagasy et prend le nom de « Cheneso », hier dans l’après-midi. La partie nord-est où il est prévu atterrir jeudi tôt le matin, recevra le plus gros des rafales de vent qui atteindront au moins les 140 km/h. Le système sera classé comme forte tempête tropicale (FTT) au moment de l’impact, les conséquences de son passage sur la population pourraient être désastreuses. Les vents qui accompagnent le cyclone sont susceptibles d'endommager ou détruire les habitations et infrastructures vulnérables. Ces rafales seraient plus puissantes à proximité immédiate du point d'atterrissage. Les précipitations associées à la tempête devraient débuter en fin de journée puis s'étendre sur le Nord, l'Est et le Centre du pays.
Du côté de la population habitant aux environs de l’impact, les mesures de précautions ont été déjà mises en place, les bateaux ont été fermement arrimés, les portes, les fenêtres et les toits ont été renforcés. En outre, le BNGRC a déjà mis en place depuis quelques semaines les centres d’accueil d’urgence pour recevoir les sinistrés. Les vivres sont également déjà sur place. Depuis hier, le temps a commencé à se gâter dans plusieurs Districts du Nord-est. Les précipitations sont de plus en plus violentes avec des fortes rafales de vent bien que le cyclone n’ait pas encore touché terre. Les gens commencent aussi à ne plus sortir que pour les tâches urgentes.
En ce qui concerne le niveau d’alerte, les Régions Diana, Sava et Analanjirofo sont en état d'alerte rouge (avis de danger imminent). Les Régions d'Alaotra-Mangoro, Sofia et Atsinanana sont en alerte jaune (avis de menace). La dégradation associée à  ce cyclone devrait débuter en fin de journée sur le Nord-est. Météo Madagascar prévient que des inondations généralisées sont à craindre surtout pour les zones basses et inondables. Les précipitations vont atteindre les 100mm à 200mm en 24 heures. Enfin, il a été demandé aux usagers de la mer (tout type d’embarcation) d'éviter toutes les sorties en mer entre Cap d'Ambre et Mahanoro.
Depuis le dernier relevé pris à 16 h hier (heure de Madagascar), le centre de la tempête se situe à moins de 267 km à l'est-Nord-est de la ville de Sambava. Elle se déplaçait rapidement suivant une direction de l'Ouest-Nord-ouest avec une vitesse de déplacement de 28 km/h. Actuellement, selon les projections, « Cheneso » va atteindre plusieurs régions jusque dans l’Ouest de Madagascar. En effet, après son passage dans les Régions du Nord-est comme la Sava, la Diana, l’Analanjirofo et l’Atsinanana, les Régions suivantes sont également prévues sur son trajet : la Sofia, l’Alaotra Mangoro, l’Analamanga et le Boeny.

Nikki Razaf

De la perfidie flagrante !

Publié le mercredi, 18 janvier 2023

Larousse définit le mot « perfide » en ces termes « Celui qui manque de loyauté, qui sous apparences aimables cherche à nuire ».
L’homélie mal placée de dimanche au Coliseum d’Antsonjombe continue toujours d’alimenter les débats. Simples citoyens, chrétiens fervents ou de nom, observateurs attitrés ou militants à gauche ou à droite du régime, la toile et les réseaux sociaux se livrent à des prises de bec ouvertes enflammées.
De ce sermon affecté du dimanche devant des milliers de fidèles et des invités de marque, entre autres des autorités publiques, il en ressort de la fourberie de l’église vis-à-vis de l’Etat. Entre l’Etat et l’Eglise se tissait, valable jusqu’à aujourd’hui, une relation « couci-couça », ni bien ni mal. Entre les prélats et les dirigeants politiques, c’est tout juste un « je t’aime moi non plus ». Dès l’aube de notre ère, l’Etat et l’église s’entretiennent de la fourberie, de la perfidie. Vatican avait eu du mal à imposer sa loi auprès des rois. Le comportement autoritaire des papes passait mal. Même topo au sein des églises réformées protestantes vis-à-vis de l’Etat mais à prendre avec une certaine dose de nuance. L’église n’a pas d’ordre à imposer à l’Etat. L’Etat, non plus, ne s’immisce pas aux affaires internes de l’église. N’empêche que certains dirigeants politiques, pour une raison ou une autre, courtisent l’église tandis que certains chefs d’église se prostituent auprès du régime en place, d’autres s’amusent à lancer des piques, de temps à autres, en direction des tenants du pouvoir.
A Madagasikara, c’est une histoire d’amour compliquée. Au début du XIX ème siècle, à l’aube de la mise en place de l’église par les missionnaires anglais, Radama 1er travaillait de pair avec ces pionniers pour édifier la colonne vertébrale de l’éducation dans son royaume. Par contre, la reine mère persécutait et chassait les hommes d’église. Il fallait attendre l’avènement au trône de son fils Radama II et les reines Ranavalona II et III pour que la situation se normalise et que l’église (protestante LMS) finit par s’installer au Palais. Les nouveaux arrivants, les colons, se méfièrent de l’église notamment celle de la LMS qui devient plus tard, à l’époque de l’indépendance en 1968, la FJKM. Des pasteurs tels  Ravelojaona ou Andriamanjato Richard furent très critiques vis-à-vis des régimes. A d’autres moments, ils collaborent avec les hommes du pouvoir. Pour tout dire qu’il n’y a pas de position figée. Il fallait faire la remarque que certains éléments de l’église émettent des avis que l’instance dirigeante n’assume pas forcément.
A Antsonjombe, il faut la part des choses. Quoiqu’on dise, le pasteur Zaka Andriamampianina n’est pas un simple homme d’église. Il figure sur le tableau des membres du Komity Foibe, vice-président de surcroît, ainsi quand il s’adresse lors d’une audience « solennelle » au cours d’un grand culte du genre à Antsonjombe ou une autre cérémonie officielle, il parle qu’on le veuille ou non, au nom de l’entité religieuse qu’il représente. Forcément, son intervention incarne l’image, la valeur et l’identité de la FJKM. Il illustre logiquement la position de l’entité dont il est parmi les premiers responsables. Sinon, la FJKM doit le désavouer publiquement. C’est difficile !    
De la perfidie flagrante, une faute lourde de la part d’un dignitaire religieux.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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