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RN2 - Etat de plus en plus dégradé

Publié le dimanche, 15 janvier 2023


Le passage sur la Route nationale 2 (Antananarivo-Moramanga-Brickaville-Toamasina, 367 km) est une véritable épreuve. Cet axe se dégrade de plus en plus en ces temps pluvieux. La portion Antananarivo-Moramanga (112 km) est la plus dure à avaler. Elle prend en moyenne 4 tours d’horloge de tapecul pour les voitures légères tellement elle est jalonnée de points noirs.
Les poids lourds, quant à eux, sont obligés d’avancer à pas de tortue en passant par la vallée de la Mandraka. La traversée du tronçon entre le village de Marozevo et celui de Sabotsy- Anjiro est une épreuve spéciale pour eux. Hier, une longue file de camions s’est formée à Sabotsy -Anjiro. Une partie des transporteurs aurait mis à exécution la menace de grève qu’ils ont brandie la semaine passée. D’autres poids lourds ont quand même continué à circuler.
Les points noirs sur la portion Moramanga-Brickaville (138 km) ont été traités l’an passé. La retouche y a permis une fluidité relative du trafic. Il en est de même de la portion Brickaville-Toamasina (105 km). Mais les pressions grandissantes dont la RN2 subit à longueur d’année l’abiment assez vite. Les précipitations de la saison cyclonique en cours n’inaugurent pas non plus rien de bon pour cet axe routier souffre-douleur.
En conférence de presse, le ministre des Travaux publics Jerry Hatrefindrazana a annoncé la semaine passée le début prochain de la réhabilitation des routes nationales. L’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de développement durable des routes (PDDR) et de la Composante d’intervention d’urgence et de contingence (CERC) financée par la Banque mondiale.
Concernant la RN2 en particulier, l’appel d’offre lancé l’année écoulée est à renouveler. La réhabilitation démarrera le 15 février prochain à l’issue de la sélection de l’adjudicataire. La RN2 est vitale pour Madagascar. Plus d’un millier de véhicules l’empruntent tous les jours.
M.R.


Un chanteur multiinstrumentiste toujours apprécié du public. La première soirée de « Vendredi 13 » du chanteur Silo a connu un succès malgré un petit problème. En effet, le concert devait se tenir dans les locaux du Cercle franco-malagasy (CFM) sis à Anosy comme annoncé auparavant. Mais en raison d’une nouvelle d’organisation, Silo était contraint de changer de lieu au dernier moment. Ainsi, le spectacle s’est tenu finalement au Chick’n Art, Ankorondrano. Malgré ce changement de local, c’est toujours devant des fans acquis à sa cause que le musicien multi-instrumentiste foule l’estrade du Chick’n Art.
Fidèle à sa réputation de showman, le chanteur a donné un show exceptionnel à la hauteur de l’attente de ses fans, bien que l’endroit n’ait pas été assez spacieux par rapport au CFM Anosy. Cependant, tous les membres du groupe ont magnifiquement joué leurs instruments, ce qui a permis à Silo d’envoûter les spectateurs. Le public ne regrettera certainement pas le choix d’avoir assisté à cette soirée. « Désolé, il y a eu un petit changement du lieu de concert. Je vous remercie d’être venus. J’espère qu’on va tout de même passer une agréable soirée de Vendredi 13 », a lancé le chanteur avant de faire parler son clavier procurant un bonheur inestimable aux fêtards qui ont vibré au rythme des chansons interprétées. Les noctambules s’éclataient de joie dès les premières notes de « Volana » ou encore « Teo am-pisarahana », toutes reprises en chœur par le public. En passant du jazz aux sons plus technos et parfois du rock, Silo est parvenu à remodeler les styles de ses morceaux pour former un spectacle conforme à sa propre identité. Le chanteur a su mettre le public dans sa poche. Ses chansons ont été entraînantes. On a vu tout de suite qu’il s’est fait plaisir. Sans doute, Silo a encore une fois fait voyager les mélomanes dans un monde musical inédit.
Si.R





10.000 euros par projet. C’est la somme annoncée par l’ambassade d’Allemagne et que cette institution diplomatique donnera à chaque micro-projet ayant un potentiel d’impact à cours termes sur tout ce qui concerne le développement du pays et de la population en général. En effet, l’ambassade d’Allemagne reçoit annuellement du ministère allemand des Affaires étrangères une enveloppe budgétaire pour le financement de micro-projets dans le pays partenaire. Selon une communication officielle de l’ambassade, le financement est envisageable pour les projets qui visent à améliorer les conditions de vie des couches sociales les plus défavorisées d’une façon rapide et pragmatique. Les micro-projets doivent être réalisés à court terme, être accomplis dans l’année de financement même et avoir un impact direct et immédiat sur les conditions de vie des bénéficiaires.

En apportant surtout des avantages pour les populations des zones rurales, le projet proposé doit satisfaire les besoins spécifiques de la communauté impliquée et avoir un effet durable. Les requérants peuvent être par exemple des associations, des organisations non gouvernementales, des coopératives, des initiatives ou autorités locales, dont le siège se trouve à Madagascar. Il peut s’agir entre autres de réhabilitation et d’extension des infrastructures locales comme les bâtiments scolaires, centres de santé et constructions communales et autres institutions sociales, adduction d’eau, installations sanitaires, approvisionnements en énergies. Cela peut aussi concerner un projet sur les équipements en matériels pour les centres de santé. Il devra également contribuer à l’amélioration des revenus et de l’alimentation, en particulier dans le secteur de l’agriculture. Pour aller plus loin, le projet peut aussi se classer dans les domaines des matériels pour la formation, l’éducation ainsi que la protection de l’environnement et de la nature au niveau local.

Expertise germanique

D’ailleurs, la coopération qui lie Madagascar et la République fédérale d’Allemagne est historique et s’oriente vers 4 grands axes, à savoir l’environnement et les ressources naturelles, l’agriculture, le climat et l’énergie ainsi que la bonne gouvernance. A travers ses divers projets, la coopération allemande contribue de manière conséquente à l’amélioration des conditions de vie des Malagasy au quotidien, et ce, dans plusieurs Régions. A l’instar du Sud de Madagascar où l’Agence de coopération allemande (GIZ) participe à la formation et à l’accompagnement de plus de 6.000 personnes dans le domaine de l’agriculture pour promouvoir la résilience communautaire. Raison pour laquelle, depuis un moment, l’Etat malagasy a exprimé la volonté de Madagascar d’étoffer la coopération germano-malagasy, notamment dans des secteurs où l’expertise allemande est reconnue, à savoir la protection de l’environnement à travers la reforestation, la lutte contre les actes de déforestation dont la culture sur brûlis et les feux de brousse ainsi que la vulgarisation des bio-combustibles. L’Etat malagasy a également besoin de soutien dans les efforts d’électrification du pays. La coopération allemande pourrait ainsi apporter son appui pour développer la capacité nationale de production énergétique, plus particulièrement à travers les énergies renouvelables, et en travaillant conjointement pour la promotion de l’électrification rurale - notamment par l’énergie solaire. La mécanisation industrielle constitue également un secteur clé dans lequel la Grande île pourrait bénéficier du savoir-faire allemand.

Hary Rakoto


La une du 14 janvier 2022

Publié le vendredi, 13 janvier 2023


A qui reviendra la couronne de la cinquième édition du concours « Teen Beauty Fashion » (TBF) ?  Après de nombreuses primes, le concours de beauté « Miss et Mister Teen Beauty Fashion » arrive à son terme. Les candidats et le public pourront enfin savoir qui seront la plus belle jeune femme et le plus bel homme « TBF » à l’issue de la grande finale qui se déroulera le samedi 28 janvier prochain à partir de 14h 30 au centre culturel IKM Antsahavola. Parmi plus de 70 candidats sélectionnés depuis le début de l’aventure, il ne reste plus que 20 jeunes filles et 20 jeunes garçons qui sont encore en course pour être les heureux élus de ce concours. Ils sont originaires de Mahajanga, Antananarivo, Vakinankaratra, Fort-Dauphin, Fianarantsoa,…
Ces candidats se présenteront devant neuf membres du jury et le public durant trois heures et demie de spectacle. Leurs prestations se feront à travers quatre différents thèmes choisis par le jury. Il est bon de souligner que ce concours tient à valoriser les valeurs culturelles locales. « Comme lors des éditions précédents, l’objectif du concours est de valoriser la beauté des différentes ethnies qui s’exprime par les codes vestimentaires, le coiffage des cheveux ou encore le maquillage. Il s’agit de s’imprégner au mieux les valeurs culturelles propres à sa Région mais surtout celles de Madagascar », à expliqué le responsable de l’événement. Sous de bons auspices, l’objectif affiché par les organisateurs consiste à sensibiliser la jeunesse afin que celle-ci montre ses ambitions et sa capacité à communiquer, à être participative et parfaitement incluse dans le tissu social.
Charme
A rappeler que le concours « Teen Beauty Fashion » est un événement organisé par l’Agence de Mannequinat, Model Photo ainsi que l’agence évènementielle Ykyre Agency. Les candidates à la Miss TBF vont défiler consécutivement en tenue de ville, en habillement de tous les jours, ainsi qu’en tenue axée sur le thème « look de star ». Pour cette édition, les candidats seront habillés par Caméléon Madagascar et Kofitia Création. Les prétendants au titre de Miss et Mister « Teen Beauty Fashion » doivent également passer un test de culture générale. Ils vont également répondre à des dizaines de questions sur des thèmes très variés, mais essentiellement orientés sur la culture malagasy. Sur place, les spectateurs pourront se rafraîchir et se restaurer tout en se laissant se séduire par l’élégance, le charisme et les discours des candidat(e)s. Les heureux élus Miss et Mister s’offriront un voyage à l’île Maurice, tandis que le premier dauphin et la première dauphine gagneront un voyage à Nosy Be et Mahajanga. Bref, sans aucun doute, cette grande finale promet des étincelles.
Sitraka Rakotobe

Grève déplacée !

Publié le vendredi, 13 janvier 2023

Les transporteurs, gros usagers de la RN 2, menacent de débrailler. En cause, l‘état de dégradation avancée de cet axe national reliant la Capitale au grand port de l’Est. Surpris et souvent piégés par des nids … d’autruches, les routiers à même des habitués de cette route stratégique se font encore et toujours avoir.
Est-il nécessaire de rappeler l’importance vitale que tient la Route nationale 2 au sein de l’économie nationale. Toamasina, étant la porte d’entrée et sortie principales de la Grande île, l’axe qui le relie à la Capitale, le centre névralgique de toutes les activités économiques nationales, joue un rôle de premier ordre. Une desserte incontournable tant pour les déplacements des hommes que pour les marchandises et ce depuis la nuit des temps. Depuis l’époque royale en passant par la Première République jusqu’à nos jours, Toamasina fut et reste un point d’ancrage d’entrée et de sortie du pays. Le général Gallieni l’a bien compris. Il commença le chantier des chemins de fer, la future ligne TCE (Tananarive – Côte Est) où trains des voyageurs et trains de marchandises sillonnèrent quotidiennement à travers le paysage tropical de l’Est. La TCE faisait vivre des localités et des régions et des milliers de gens longeant l’axe. Ce fut la belle épopée du chemin de fer TCE qu’un certain Henri Ratsimbazafy (Dear Henri) l’a immortalisée à travers son fétiche chant « Ry fiaran-dalamby ». En 1990, avec l’aide des chinois, l’Amiral rouge Didier Ratsiraka refait à neuf l’axe routier Tanà-Toamasina, la RN 2. Ce fut l’arrêt de mort  de la TCE et avec elle agonisent les localités vivant de ses services ! Les mastodontes firent leur apparition et cela jusqu’à maintenant. En trois décennies, la RN 2 sert, de nuit et de jour, à transporter des hommes et des marchandises. Elle arrive à un point où tout doit s’arrêter sinon être réhabilité à fond ! Il n’y a pas d’autres alternatives. Fermeture ou réfection totale !
D’une part, on comprend l’attitude des transporteurs en envoyant un message net vers les autorités. Une menace de grève assortie d’ultimatum qui exprime réellement le ras-le-bol de subir, de nuit comme de jour, l’état délabré de la chaussée qu’ils doivent emprunter tous les jours. Il va falloir patienter deux à trois ans afin de voir naître un jour la grande route et jouir le plaisir de rouler sur un grand axe à quatre voies, l’ « Autoroute de l’unité nationale ». Les transporteurs de marchandises ne sont pas les seuls à vivre la galère de la RN 2, il y a aussi les taxi-brousse pour les voyageurs qui, à part la qualité à désirer de la route, doivent affronter également le risque de l’insécurité.
Mais de l’autre côté, il faut la part des choses et oser mettre le point sur les « i ». Il y a une nette part de responsabilités des transporteurs de marchandises à travers la décadence inouïe de cet important axe. L’anarchie qui règne, en parlant des poids à respecter, sur cette route nationale. Ces mastodontes n’ont laissé aucune chance aux chaussées de durer.
Au final, autorités, transporteurs propriétaires et leurs chauffeurs ont chacun leur part de responsabilité. Aussi faudrait-on, au lieu de brandir une menace de grève,  conjuguer les efforts.


Trouver un lieu adéquat pour entreposer les déchets enlevés lors du curage du canal C3 traversant la ville d’Antananarivo a été l’un des programmes du Projet de développement urbain intégré et de résilience (PRODUIR). Actuellement, c’est chose faite.  Le site se trouve dans la Commune d’Iarinarivo, District d’Ambohidratrimo. La construction d’une fosse géante pour accueillir la boue, les détritus et le sable qui bouchent le canal, sera entamée bientôt.
Chaque année, 100.000 m3 de boue et de déchets sont enlevés du canal et le site d’Iarinarivo peut contenir pleinement ce volume. Auparavant, aucun endroit spécifique n’a été attribué pour entreposer les détritus. Cependant, après des études environnementales et depuis l’accord de la Commune rurale d’Iarinarivo, ce projet a enfin vu le jour.
La fosse en question respecte les normes environnementales et a également obtenu l’accord de la population. Les déchets ne seront pas simplement enfouis sous terre mais subiront des traitements.
« Les gens de la Capitale doivent être reconnaissants envers les habitants de cette Commune, car ils ont accepté la construction de cette fosse sur leur terrain pour garantir le bon fonctionnement des canaux d’évacuation comme le canal C3 », selon le ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers (MATSF), Pierre Holder Ramaholimasy.
« Si nous restons à ne rien faire, la Capitale sera tôt ou tard submergée par les eaux de pluie, et la situation sera encore pire qu’il ne l’est déjà actuellement. Parmi les sites étudiés, c’est la Commune d’Iarinarivo qui a été élue. En plus de cela, les habitants, malgré une réticence au début, craignant que c’est une arnaque pour prendre leur terre, ont finalement adhérer à ce programme de protection de la ville d’Antananarivo », a-t-il poursuivi.
En plus de cela, la localité a aussi bénéficié de plusieurs travaux permettant le développement social et économique de ses habitants, comme la réhabilitation d’une digue, la construction d’un bâtiment communautaire qui a été inaugurée l’année dernière, la construction d’une piste menant vers le Chef-lieu de la Commune ainsi que l’électrification de la Commune.
« Le bon déroulement des travaux à Iarinarivo fait également partie des points-clés du projet PRODUIR dans la mise en œuvre de sa mission de protection des agglomérations d’Antananarivo contre les inondations », a conclu le ministre.
Nikki Razaf


Depuis lundi matin dernier, on a perdu la trace d'une jeune étudiante en lettres de la faculté d'Ankatso, et qui loge à la cité universitaire du campus portant le même nom. La thèse d’un kidnapping semblait alors être la plus plausible. Mais alors que ses proches et ses amis ont commencé vraiment  à paniquer, pour ne pas dire perdre espoir, l’affaire a connu un rebondissement. C’est que la jeune femme a été finalement retrouvée. Vers 18h jeudi dernier, des informateurs ont alors signalé à sa famille que la victime a été repérée du côté du By-pass. Mais elle était dans un tel état qu’il a fallu immédiatement la transporter d’urgence à l’hôpital. En effet, le kidnapping est confirmé en ce sens que la victime, comme le cas des autres jeunes femmes enlevées dans la capitale, il y a quelques mois de cela, semblait avoir été droguée. « Elle n’allait pas bien du tout, du moins du point de vue psychique et moral. Elle paraît n’avoir toujours pas retrouvé ses esprits si bien qu’il était impossible de glaner le moindre renseignement sur ce qui lui était arrivé », a expliqué un cousin de la jeune femme.
Pour l’heure, rien n’a donc rien filtré de l’enquête pour tenter de savoir ce qui a pu bien se passer. Pourtant, il existe un brin d’espoir pour trouver la lumière sur cette affaire. De source auprès de la famille de la victime, la brigade criminelle serait déjà sur une piste. Ce qui laisse supposer que la vérité sur cette affaire sera connue d’ici quelques temps, et que les ravisseurs de l’étudiante seront bientôt démasqués.

En attendant, retraçons brièvement les faits. Lundi dernier, deux inconnus auraient pris un rendez-vous avec la jeune femme pour une affaire obscure.  Car il y a de quoi alarmer ses proches par le fait qu’ il n'est pas dans l'habitude de la victime de ne pas rentrer au campus, même pas pour une seule nuit.   En effet, les deux inconnus accusés de l'avoir kidnappée lui ont demandé 200 000 ariary. "Comme nous avions senti qu'il s'agissait d'une arnaque, nous n'avons pas payé", renchérit son cousin. 
 La soeur cadette de la victime a affirmé que son aînée aurait parlé de ce rendez-vous avec ses deux inconnus. Et que la victime a quitté son logement à la cité universitaire vers 10h du matin, lundi dernier. Ensuite, cette dernière était repartie vers 13h Et pas les mains vides. Elle a emporté son ordinateur et son téléphone. Une demi-heure plus tard, la victime a appelé sa cadette lui demandant 200 000 ariary sous prétexte pour ouvrir un compte. Mais le ton de la jeune femme était dur..Il trahissait une nervosité et une irritation non feinte. Lorsque sa soeur a voulu savoir où pouvait bien se trouver la concernée, cette dernière a affirmé se trouver à l'Assemblée nationale. Du coup, tout s'est compliqué. Car à la surprise de sa soeur cadette, c'était cette fois-ci l'inconnu qui est sorti avec l'étudiante qui était à l'appareil. L'homme a réitéré comme quoi il faut payer les 200 000 ar pour l'ouverture de ce compte car cela permettrait de l'augmenter jusqu'à 2 millions ariary. Puis, plus rien. A l'autre bout de la ligne, l'inconnu a simplement raccroché.  Ce sont les collègues de la cité universitaires de la victime, ont déclaré l'avoir vue sortir avec les deux inconnus. 
Franck R.


La Transparency International – Initiative Madagascar (TI-MG) et l’ONG Tolotsoa plaident en faveur de l’adoption par voie d’arrêté interministériel du Pacte d’intégrité corporelle dans l’éducation et l’enseignement supérieur (PICEES) afin de le rendre obligatoire dans tous les établissements scolaires et universitaires malgaches. C’est le moyen proposé par ces deux organisations de prévenir la corruption sexuelle en milieu scolaire et universitaire au pays.
Cette forme de déviance – car en marge ou en dehors de ce qui est permis – apparaît comme un fléau. En effet, la corruption sexuelle demeure prévalente en milieu scolaire et universitaire à Madagascar. En 2021, la TI-MG a réalisé une enquête sur l’état des lieux dans les Régions Analamanga, Diana et Atsinanana. L’organisation a complété vers la fin de 2022 cette étude avec de nouvelles données collectées dans les Régions Boeny et Atsimo-Andrefana.
Dans le rapport dont la copie est maintenant disponible en ligne, la TI-MG souligne que la corruption sexuelle n’est pas un phénomène nouveau à Madagascar. Selon elle, ce groupe de mots sous-entend l'utilisation du sexe comme monnaie d’échange dans la pratique de la corruption. L’expression ne s'éloigne pas vraiment de la "promotion-canapé" beaucoup plus connue dans le monde professionnel.
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Elle rappelle aussi que, en 2018, le Bureau indépendant anticorruption avait élaboré une première étude diagnostique sur la question, assortie de la production d’outils de sensibilisation. La TI-MG a continué sur cette lancée à travers son projet de lutte contre la Corruption sexuelle (CORSEX) phase 1 en 2021 et la phase 2 (CORSEX-EDU) au cours de l’année 2022.
Le projet a été réalisé en collaboration avec l’ONG Tolotsoa et avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de la Coopération française. Les résultats de l’étude sur la situation de la corruption sexuelle dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur dans les Régions Analamanga, Atsinanana et Diana ont été présentés le 28 septembre 2021 à l’Hôtel Colbert Antaninarenina tandis que les résultats pour les Régions Atsimo-Andrefana et Boeny ont été présentés à l’Hôtel Radisson Blu le 11 novembre 2022. Des recommandations pour la sensibilisation et la prévention de cette forme de corruption ont été partagées lors de ces ateliers.
Valeur absolue
En 2021 et 2022, 8 501 personnes ont été interviewées lors des enquêtes menées par TI-MG, dont 2098 à Analamanga, 1 805 à Atsinanana, 1 550 à Diana, 1 174 à Boeny et 1 424 dans l’Atsimo-Andrefana. Principalement ciblées par ce projet, les femmes représentent 67% de l’échantillon des personnes enquêtées. Sur les 8 501 des répondants, 4 936 reconnaissent l’existence de la corruption sexuelle en milieu éducatif ou universitaire, soit 62% d’entre eux.
Les femmes perçoivent légèrement moins la corruption sexuelle par rapport aux hommes avec des pourcentages respectifs de 61% et 64%. Les victimes de corruption sexuelle sont plus nombreuses dans la Région Diana par rapport aux autres régions (9%, soit 146 personnes).
En valeur absolue, les étudiants sont les plus nombreux à rapporter un cas. Par contre, les enseignants sont les plus touchés en termes de proportion : 6% d’entre eux ont été victimes contre 4% des étudiants. Concernant les étudiants mineurs, ils commencent apparemment à subir le fléau à partir de la classe de sixième.
Témoignages poignants
Les bonnes notes sont les premières contreparties proposées par les instigateurs avec plus d’un cas sur trois de corruption sexuelle les impliquant (36%). L’argent sous forme d’aide financière est également souvent mis en cause (26%). L’admission à un examen ou à un concours intervient également à hauteur de 20%.
A l’université, la corruption sexuelle reste la monnaie d’échange en contrepartie de meilleures notes aux examens. Les investigations menées par le réseau Malina ont révélé des témoignages poignants à Atsimo Andrefana : des adolescentes obligées de quitter le collège pour fuir les pressions pour corruption sexuelle de leurs professeurs, des étudiantes contraintes d’offrir des faveurs sexuelles en contrepartie de meilleures notes aux examens ou de l’accès aux sujets d’examens, etc. L’Omerta constitue le point commun de ces cas : la peur des représailles, la honte, la pression sociale dissuadent les victimes de porter plainte.
Recueillis par M.R.



Amirodine Andrialemirovason Moez est sorti de son mutisme par rapport à la situation de la pétanque malagasy et ce, vis-à-vis de la Fédération internationale de Pétanque et Jeu provençal  (FIPJP), notamment le président de cette instance, Claude Azema.
Ce dernier dépasse les bornes. Car via une lettre, il a mentionné d’organiser la qualification à la Coupe du monde de pétanque à l’île de La Réunion à la même date que les Jeux des îles. Autrement dit, pour des raisons non explicitées, il veut que la discipline boycotte les Jeux des îles de l’océan Indien qui se tiendront au pays au mois d’août prochain.
Depuis la suspension de Madagascar par Claude Azema, suite aux impayés au mondial de Barcelone en 2021, c'est devenu plutôt une intimidation à l’encontre de la pétanque malagasy qu'une sanction.
« Car malgré le règlement de l’ardoise relatif aux dépenses de la délégation malagasy qui 8000 euros  à la FIPJP normalement notre suspension devrait être levée. Cette somme a été payée par l’ancien ministre Hawel Mamodali de sa poche mais pas du ministère. Il faut signaler aussi que cette lettre, qui a mentionné la suspension de Madagascar de toutes compétitions internationales n’était signée. A notre grande surprise le président de la conférence africaine de sport boules et le président de la fédération tunisienne de pétanque et non moins membre du comité exécutif du FIPJP n’étaient même pas au courant de notre suspension », dénonce le patron de la FSBM hier devant la presse.
« Les intimidations continuent mais on ne sait pas dans quel but ? », rajoute Amir Andrialemirovason. « D’autres sanctions sont promulguées par le président Azema Claude prétextant que la FSBM ne fait pas d’activité mais après avoir reçu notre rapport d’activité, d’autres dossiers sont aussi vite montés pour nous sanctionner. Dernièrement, j’étais convoqué devant le Conseil de discipline (Codis). La raison de cette convocation concerne le statut de l’article 62 FIPJP que ‘‘toute organisation qui coopère avec une personne sanctionnée est aussi sanctionnée’’ ». Précisant que durant l’open de Nosy Be qui a vu la participation des anciens champions du monde Fara N’Diaye et Frédéric Bauer ainsi que Jean Luc Rosticci, c’est la participation de ce dernier qui posait problème. Car selon la FIPJP, c’est un joueur sanctionné.  « Déjà c’est le Club Amical de Nosy Be qui a organisé le tournoi auquel ce joueur a participé mais avec l’aval de la Fédération. Et cette personne en question a participé à deux tournois internationaux à Saint-Paul à  l’île de La Réunion le 17 novembre et à  Saint Pierre le 26 novembre avant de venir à Madagascar. Il a fini vainqueur et finaliste à ces deux tournois. Mais la Fédération française de pétanque ne l’a pas sanctionné, contrairement à nous pour l’avoir autorisé à participer à l’Open de la zone Nord Nosy Be. Déjà, j’ai jamais été notifié sur une quelconque sanction qui va à l’encontre de ce joueur. Et ce joueur, Jean Luc Rosticci, est un président de Club en France et un joueur licencié à jour au sein de la FFP. La Fédération internationale a tous les droits de sanctionner si c’est le but mais il faut que ça soit dans les règles de l’art », dénonce le président du FSBM. Et non pas avec une certaine discrimination lors de sa convocation devant le Codis. Ce que déplore le plus le patron du FSBM,  c’est que le président de la FIPJP l’aurait soupçonné d’avoir un lien avec le décès de Dolis Andriamarohaja et incite Amir Andrialemirovason à faire tout son possible pour éjecter le directeur général de sport, Rosa Rakotozafy, de son poste pour des raisons non connues. Ce qui est sûr, un certain dénommé « Mahefa France », chargé autrefois des relations internationales de FSBM, joue le rôle de mauvais conseiller à Claude Azema est et à l’origine de tous ces « maux ».
Elias Fanomezantsoa





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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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