Publié dans Editorial

A plein régime

Publié le jeudi, 23 janvier 2020

Désormais, la Haute Cour de Justice (HCJ) fonctionne à plein régime. En effet, après la prestation de serment des députés désignés, le mardi 21 janvier 2020, les onze membres de la HCJ sont au grand complet et pourront effectivement entamer leur mission. D'emblée, il s'agit là d'un coup de poker du régime IEM de Rajoelina Andry Nirina. Le pari annoncé de vouloir éradiquer jusqu'à la racine l'impunité entre dans sa phase décisive.

 

D'après la Constitution, la HCJ est la haute Juridiction habilitée à juger les hauts dirigeants du pays. Chefs d'Institution, membres du Gouvernement et parlementaires ne pourront plus se considérer comme au-dessus de la loi et ni se permettre d'agir dans l'exercice de leurs fonctions tout comme ils sont intouchables.

La Haute Cour de Justice figure dans la Constitution depuis toujours seulement elle n'a jamais pu fonctionner. Tout simplement parce que tous les dirigeants des régimes successifs n'ont pas jugé nécessaire qu'elle soit mise sur pied. Tous les subterfuges ont été utilisés. De subtiles manœuvres dilatoires  avancées pour justifier le manquement. Le cadre constitutionnel précis imposant la mise en œuvre de cette Institution (HCJ), à la fois crainte et respectée, n'existait pas et on se permettait de se passer de son service. Pratiquement, la loi de l'impunité s'imposait, ainsi, on ne voyait point la nécessité de le voir jour.

Toutefois, la Constitution de la IV ème République promulguée par le président de la Transition Rajoelina Andry Nirina suivant le décret n° 2010-994 du 11 décembre 2010 changea la donne vis-à-vis de la mise en place de la HCJ. En fait, dans l'art. 167, le texte fondamental exige ou « invite » le Président de la République à faire le nécessaire pour l'installation de la HCJ dans un délai de 12 mois francs à compter de la date de son investiture. Faute de quoi, la sanction suprême tombera. Du fait que le Président en exercice Rajaonarimampianina avait raté à son attribution relative à la mise en place de la HCJ après 12 mois de son investiture, il se trouvait sur la sellette qui à terme allait  conduire à sa chute.

Maintenant donc, les onze membres ont prêté serment, la machine démarre au grand dam des hauts dirigeants indélicats. Le président de la Cour Suprême qui, de fait, préside les séances de travail de la HCJ l'a bien martelé que la Haute Cour de Justice travaillera d'arrache-pied, comme ce fut le cas déjà bien que les membres ne soient encore au grand complet, pour traiter tous les dossiers dont ils sont en charge. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice Jacques Randrianasolo confirme qu'aucun haut responsable gouvernemental ou autre ayant commis des délits portant atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation n'échappera aux mailles de la HCJ.

Le Président Rajoelina Andry, à travers le Velirano Point XI, déclare la guerre à la corruption et milite pour une justice impartiale. Il s'engage  à lutter sans complaisance contre l'impunité. Tous les hauts responsables jugés coupables des délits graves paieront de leurs actes. Le pillage en ligne des richesses nationales, les détournements des deniers publics et toutes les malversations qu'elle qu'en soit la nature seront punis sévèrement.

La HJC, à plein régime, fonce. L'ère de l'anarchie et de la gabegie est complètement révolue.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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