Publié dans Editorial

Venteux et froid !

Publié le mercredi, 14 février 2024

Quel temps fait-il ? Sommes-nous en été, de couleur locale « fotoam-pahavaratra mafana /avy orana » ou en hiver ? Faudrait-on rappeler qu’il n’existe que trois grands types de climat à Madagasikara : « lohataona » (mars, avril, mai), hiver (juin, juillet, août) et été malagasy : fotoam-pahavaratra mafana sy manorana (octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars). En ce mois de février, on est en pricipe en été. Seulement, il fait froid ! Et du froid gênant. Un temps trouble et difficile. Un climat préoccupant pour les frileux et allergiques ! Venteux et froid troublant le métabolisme du corps de l’homme notamment pour les ultra-sensibles. On tousse, on éternue !

Matière à réflexion pour tout le monde. Un phénomène bizarre sinon inhabituel qui doit normalement nous interpeller tous. Les experts en climatologie, tenant compte des nouvelles donnes naturelles liées au changement climatique, ont déjà averti qu’il va falloir se préparer à accueillir le phénomène climatique « el Nino » dans quelques mois. Madagasikara, de par sa situation géographique, se trouve en plein dans l’œil de ce phénomène dévastateur. La météorologie annonce la formation d’une cyclogenèse dans le bassin de l’océan Indien dans la partie Nord-est de la Grande île. 

Les gouvernants, censés garantir la sécurité de son peuple et ses biens, doivent prendre par anticipation toutes les mesures et faire en sorte que la population ainsi que les divers responsables ne soient pas pris de court. Egalement du ressort des dirigeants politiques de porter la bataille pour affronter les changements du climat sur le plan international. En fait, la planète Terre est confrontée au phénomène du réchauffement climatique. Aucun pays n’est épargné ! Toutefois, certains du Sud subissent en première ligne les effets nocifs du changement. Madagsikara fait partie de ces pays victimes.

Les dirigeants du monde entier se mobilisent à travers les Conférences de Parties (COP). De la COP 21 à Paris à la COP 28 à Dubaï en novembre/décembre, les débats se durcissent. D’une part, les pays, les gros pollueurs qui ne cachent point leur réticence à abandonner l’usage des énergies fossiles de même les grands producteurs de pétrole, usent toutes les manœuvres dilatoires pour maintenir sinon repousser les échéances de mettre fin à ce type d’énergie, à base de fossile. On voit bien la difficulté des négociations à Dubaï dans la mesure où Qatar des Emirats arabes unis fait partie de ces pays gros producteurs de pétrole et de gaz. D’autre part, le groupe de pays conscients du danger que représente le réchauffement de la Terre militent avec ardeur la mise un terme de ces sources d’énergie compromettant l’avenir de l’humanité. Et enfin, les pays pauvres qui envoient le minimum de gaz à effet de serre dans l’atmosphère mais qui subissent lourdement l’inconscience et l’irresponsabilité des pays pollueurs. Le dirigeant malagasy, le Président Rajoelina Andry, n’a de cesse de rappeler le péril vécu, au quotidien, par les pays pauvres, les moins pollueurs. Tout au moins, les grandes nations, principales responsables du dérèglement climatique, daignent honorer leurs engagements à indemniser les pays victimes.

A leur niveau, les pays moins industrialisés doivent mener la lutte pour parvenir à la « Transition énergétique » en s’orientant davantage vers les énergies renouvelables.  Madagasikara se trouve sur le bon chemin avec.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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