Publié dans Editorial

Dos au mur !

Publié le vendredi, 17 mars 2023

Acculé, dos au mur, Pierre Lenoble Navony se dirige vers la porte de sortie. Débouté par deux fois, le président du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l'Etat de droit (HCDDED) voit son avenir compromis. 

Pierre Lenoble Navony et son équipe du HCDDED, visiblement en prise à l'acharnement contre le Chef de l'Etat Rajoelina Andry, intentent une action réitérée par une deuxième auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) aux fins d'engager le processus d'empêchement du locataire d'Iavoloha. Par deux fois, les Hauts Conseillers d'Ambohidahy jugent irrecevables leurs requêtes. Les  arrêts et les décisions de la HCC sont irrévocables. Elles ne peuvent pas faire en aucun cas l'objet de recours. La route est bouchée !

En effet, le HCDDED juge à leur niveau incompatible à l'esprit de la Constitution la supposée intervention du Président de la République, par le bureau permanent(BP) de l'A.N. interposé, pour barrer la route au processus de motion de censure contre le Gouvernement Ntsay initiée par 105 députés voir 105 signatures. Une communication du BP signée par la présidente déclare nulle et non avenue la tentative de Motion de Censure supposée signée par lesdits 105 députés. Selon Pierre Lenoble et comparses, il s'agit d'une entrave ou entorse au principe d'action de la démocratie. Mais, la HCC ne l'entend pas de cette oreille. Après avoir essuyé un premier échec, la bande à Lenoble revient à la charge pour … attaquer une seconde fois le numéro un du pays et pour en récolter un second revers.

D'aucuns n'ignorent pas le penchant ouvert de Pierre Lenoble Navony aux propos tenus par certains dirigeants de l'Opposition. Apparemment, il épouse la position critique des détracteurs du régime. Un flagrant délit que le président du HCDDED aurait pu éviter s'il respecte stricto sensu au texte qui régit au bon fonctionnement de l'entité qu'il dirige l'exigeant à la neutralité absolue.

A rappeler que le HCDDED fut mis en place selon la « Feuille de Route de sortie de la crise » pour accompagner le régime issu de la Transition dans le sens de la démocratie et de l'Etat de droit. Mis à flots en mars 2018, son mandat tire à sa fin ce mois-ci. A ne pas oublier que Pierre Lenoble Navony et son équipe furent installés par le régime Bleu de Rajao. Et peut-être ceci explique cela !

Le mandat du HCDDED tire à sa fin ce mois de mars. Les membres de cette entité, trop budgétivore,  chargée de veiller à la bonne marche du processus de la mise en place de la démocratie et de l'Etat de droit dans le pays se préparent à rendre leurs tabliers. De toute manière, il est fort improbable que les tenants du régime Orange leur offre l'occasion de rempiler.

Quel bilan à établir ? Sans doute, l'opinion s'accorde à déduire que l'on est en face des résultats mitigés. Lenoble et consorts s'amusent plutôt à donner du fil à retordre au régime au lieu d'indiquer la voie à suivre conformément au cadre légal de leur mission.

Tout comme le CFM (Conseil pour le Fampihavanam-pirenena), une autre entité budgétivore dont les résultats laissent également à désirer, le HCDDED dos au mur n'a qu'une seule option, la porte de sortie. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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