Publié dans Editorial

Récupération ou hommage !

Publié le mardi, 07 février 2023

Récupération politique ou hommage national ? Lequel des deux faudrait-on considérer. Sinon, les deux à la fois ! Une vraisemblable option à ne pas écarter. Dans les deux cas de figure, l’un n’efface pas l’autre, le second n’éclipse pas le premier. Tout dépend de l’angle de vue où l’on se trouve. A gauche ou à droite, dans les hauteurs ou en dessous !

Accueillis en véritables héros nationaux, reçus en authentiques vaillants guerriers, les Barea CHAN en gravissant à la troisième place du podium continental, version Championnat d’Afrique des Nations,  ont eu l’honneur national par un accueil triomphal en présence de hautes autorités de l’Etat conduites par le Président de la République Rajoelina Andry. Des présences que certains éléments de l’Opposition ou certaines personnalités politiques motivées par une ambition de s’aligner au starting-block en vue de la présidentielle dénoncent comme étant un acte de récupération politique. Mais d’autres, les sympathisants au régime Orange n’hésitent pas à l’acclamer de ce geste sympathique en l’honneur de l’exploit de nos jeunes. En tout état de cause, si le retour triomphal des Barea semble diviser la classe politique, il conforte voire cimenter au contraire l’unité nationale tant souhaitée au niveau du peuple !

Quand Napoléon 1er écrasa les Prussiens dans la célèbre bataille d’Iéna le 14 octobre 1806 et à son retour de la guerre, il entra à Paris sous les acclamations des Français. En 1973, quand un  certain Didier Ratsiraka Ignace, capitaine de la marine nationale, ministre des Affaires étrangères, de retour de Paris après avoir débattu âprement de nouveaux accords de coopération avec l’ancienne puissance coloniale, il a été royalement accueilli au pays. De l’aéroport international d’Ivato jusqu’à son domicile de fonction à Ankadivato, l’homme fut reçu par une marée humaine l’acclamant en véritable héros. 

En 2019, quand les Barea CAN reviennent après avoir réalisé un exploit qui dépassait les normes habituelles en parvenant à franchir les quarts de finale, ce fut dans une ambiance de délire qu’ils ont été reçus à Antananarivo. D’Ivato à Mahamasina, une foule compacte et en liesse totale longeait le parcours.  Sur place, au stade municipal, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry y était déjà pour les accueillir. A ce moment-là personne n’avait levé le petit doigt pour fustiger le numéro un du pays de sa présence auprès de la foule. Au contraire, Rajoelina a été également acclamé. Tout simplement parce que lui aussi il était venu féliciter les Barea au nom de la Nation entière. Mais cette fois-ci, sa présence fut condamnée comme étant une récupération politique. Eh oui, 2019 n’est pas 2023 !

L’année 2023, l’année électorale, porte en elle la complexité et la délicatesse de la situation avec en toile de fond le rendez-vous électoral. Dans la mesure où le locataire d’Iavoloha soit candidat à sa propre succession, tous les gestes et mouvements de sa part seront scrutés jusqu’au moindre détail. Ce qui ne doit pas limiter le Président en place d’exercer sa fonction en toute légalité et en toute légitimité. La Constitution l’interdit, au cas où il se portera officiellement candidat, et maintiendra sa fonction à trois mois de la date du scrutin. Sinon, avant cette échéance, le Président est en droit de jouir pleinement de ses prérogatives.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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