Publié dans Editorial

Liste de la discorde !

Publié le dimanche, 08 janvier 2023

Le pays se trouve en pleine bataille pour la confection de la liste mère en vue des élections vers la fin d’année.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organe principal en charge des actes relatifs aux élections, en amont et en aval, à Madagasikara, travaille d’arrache-pied. Elle s’active à la refonte de la liste électorale. Un travail de titan qui requiert un savoir-faire et une mobilisation de tous les acteurs au niveau central et surtout dans les Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Par définition, étant une commission indépendante, la CENI conçoit, organise et gère toutes les opérations en lien direct ou indirect des scrutins à Madagasikara.

Il va sans dire que l’Etat se détache complètement. Le ministère de l’Intérieur, département traditionnellement chargé des élections, se dégage. Il n’a plus d’autorité en la matière. Cependant, le principe d’interférence zéro ou de non-influence totale ou de non-immixtion zéro est un idéal. Le Gouvernement dispose directement ou indirectement d’une marge manœuvre. Au moins dans deux domaines précis à savoir la composition des membres de la commission et la décision finale du budget à allouer. Sur ce point, la CENI propose et le Gouvernement … dispose. Mais, chacun de son côté fait de son mieux pour respecter les dispositions légales y afférentes. 

La feuille de route pour la sortie de crise en 2014 confirme et conforte le rôle prépondérant de la CENI en toute indépendance. En principe, il ne devrait pas y avoir aucune interférence entre le Gouvernement, tout au moins le régime en place, et la commission chargée des élections dans le pays sauf en ce qui concerne le budget comme il a été référencé tout haut. 

Les activistes de l’Opposition créent des vagues et des situations de polémique, jusqu’à saisir le Conseil d’Etat afin de torpiller les dirigeants de la CENI, relatives au processus de mise en route de la confection de la liste électorale. Hantés par la déroute certaine lors de l’élection présidentielle en novembre, Ravalomanana, son état-major politique et l’ensemble de ses partisans patentés au sein du RMDM cherchent par tous les moyens une issue éventuellement par la grande porte. Le cas de Ravalo nécessite une mise au point spéciale. Le scrutin de novembre sera probablement le dernier pour cet ancien Chef d’Etat et ex- exilé du pays de Mandela sans oublier un ancien magnat du lait. Il aura vers la fin de l’année en cours 74 ans. Ainsi, à la fin de mandat du futur gagnant du scrutin de 2023, en 2028-2029, monsieur Ravalomanana Marc franchira, si le bon Dieu le veut, le seuil des 80 ans. Un âge assez avancé pour briguer un mandat à la magistrature suprême du pays. Et si par mégarde le vieux Ravalo réussirait à se faire élire en 2029, le pays subirait les foudres d’un Président en retour d’âge !

Certes, il existe certains points à revoir dans l’établissement de la liste mère mais est-ce une raison de remettre en cause tout le processus. Même dans les pays maitrisant toutes les techniques de travail à l’instar des Etats-Unis, il y a toujours certains points à revoir sinon à corriger.

Point n’est besoin de torpiller les travaux de la CENI. Pour un parti sérieux, il va falloir se concentrer à ce  scrutin capital en vue.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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