Publié dans Editorial

Note positive !

Publié le lundi, 18 avril 2022

Pas de panique ! En gros, tels sont les trois mots pouvant résumer le point de presse, le premier du genre, de la nouvelle DirCom de la Présidence et porte-parole du PRM Lova Hasinirina Ranoromaro au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra.

Une grande première dans les annales de la République, le Président se dote d'un porte-parole. Des soixante ans de la République Malagasy, aucun Président n'a daigné nommer un ou une porte-parole. De Tsiranana à Ratsiraka en passant par Zafy, par Ravalomanana et par Rajaonarimampianina pour en finir à Rajoelina, seul ce dernier a eu l'initiative de faire appel au service de quelqu'un pour parler « en son nom ». C'est une pratique vieille au moins d'un siècle dans les pays où le droit à l'information jouit la plénitude de son sens. Dans les pays où la démocratie tient une place de choix et un rôle de premier plan, le souci de tenir au courant l'opinion publique préoccupe les dirigeants. Ils savent pertinemment que la cachoterie dont certains régimes surtout socialistes ou communistes chérissent dans la conduite des affaires nationales ne concourt guère aux intérêts des tenants du pouvoir aussi bien que pour le pays. Aux Etats-Unis comme en France ou en Allemagne ou ailleurs dans le monde notamment occidental, le respect du droit à l'information en direction de l'opinion n'est pas du tout de vains mots. Des informations à jour sur tout le traitement des affaires nationales que le peuple a besoin de savoir sinon doit suivre. Les vieilles et obsolètes pratiques se dissimulant derrière les « secret d'Etat » et « confidentiel » doivent céder la place progressivement au profit de la « transparence » tout au moins de la « visibilité ».

Pour une première intervention en public, devant la presse de surcroît, en sa qualité de DirCom et de porte-parole du Président Lova Hasinirina Ranoromaro s'en est sortie positivement. Les professionnels de la presse, en principe de nature provocateurs et souvent exigeants, se rejoignent à reconnaître que la dame obtient après tout une note positive. Elle a su maîtriser l'explication des dossiers chauds qui dérangent les esprits. Entre autres, de la menace de rupture de stock de carburant à la rumeur folle d'une « convocation » du Président Rajoelina par les hauts dirigeants du FMI et de la Banque mondiale à Washington et en finir avec cette histoire de sondage d'opinion sur le régime qui déclenche des vagues de délires. La DirCab et porte-parole du numéro un du pays essuie d'un seul revers de la main les tenants et aboutissants des mauvaises langues et livre des analyses solidement argumentées sur des questions qui titillent les fantasmes.

Les sondages baromètre citoyen (BAROCI) diligentés par la Société civile, l'ONG Ivorary et l'ONG Tolotsoa, financés par l'AFD révèlent des résultats flatteurs pour le régime. En effet, 12% du Velirano sont effectués, 40% en cours d'exécution et 40% en attente de démarrage. A moins de deux ans de la fin de mandat, on est à plus de 50% d'exécution. En outre, 52% des citoyens interrogés ont manifesté leur intention de renouveler leur choix au Président en exercice. Et cerise sur le gâteau, la respectable Agence Standard § Poor (S§P) crédite une bonne note à Madagasikara.

En somme, une note positive !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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