Publié dans Editorial

Les inamovibles !

Publié le dimanche, 20 mars 2022

Le quatrième Gouvernement de l'ère Rajoelina démarre en trombe. Compte tenu des consignes strictes du Chef de l'Etat, lors du tout premier Conseil des ministres du 16 mars, la nouvelle équipe atteindra d'ici peu la vitesse de croisière. Tout est urgent ! Le Président Rajoelina dicte à l'endroit des heureux élus et réélus des mots d'ordre nets et concis c'est-à-dire  «être des modèles à tout point de vue devant le peuple »,  « concrétiser au moins les 80 % du Velirano en 2023 »  autrement dit « avoir des résultats probants ».  L'échéance cruciale approche à grande vitesse. Gare aux lambins !

Le quatrième Gouvernement Ntsay comporte en son sein un noyau dur, une constante qui survole les rafales des retouches. Une escouade de six éléments qui évoluent fidèlement en orbite autour du locataire d'Iavoloha et toujours présents à leurs postes. On peut en citer un septième. Seulement, son parcours a été entrecoupé d'une petite « traversée du désert » de 7 mois. Un autre aurait dû figurer sur la liste s'il n'avait pas claqué la porte tout juste avant la mise en place de la quatrième cuvée.

A tout seigneur tout honneur ! Le Premier ministre Ntsay Christian se trouve en haut de la liste des inamovibles du régime Orange. Ntsay dirige le Gouvernement depuis juin 2018, date à laquelle le Mouvement des 73 députés, en avril-mai, chassa du pouvoir le Gouvernement HVM de Solonandrasana Mahafaly Olivier. Et depuis, il n'a jamais quitté le Palais de Mahazoarivo. Il est là à sa cinquième formation. C'est un fidèle entre les fidèles. Une longévité record qui défie tous ses prédécesseurs. Le tandem Rajoelina-Ntsay tient un rôle de premier plan dans la réalisation des objectifs fixés par les 13 points du Velirano. Un gage de stabilité que tout régime politique rêve.

Léon Jean Richard Rakotonirina, Général de corps d'armée de son état, est l'homme à qui le Chef de l'Etat confie le stratégique ministère de la Défense nationale (MDN) depuis le début de son mandat. Dans son actif, le Général Rakotonirina réussit à restructurer l'armée pour être plus proche des soucis des concitoyens. Il jouit d'une grande estime du chef suprême des armées.

Tinoka Roberto Raharoarilala qui revient à ses premiers amours en sa qualité de ministre de la Jeunesse et des Sports, un compagnon de route de Rajoelina depuis la Révolution de 2009, fait partie du Gouvernement Ntsay dès le début jusqu'à ce jour. Rajoelina ne lâche pas un ami fidèle de sa trempe.

Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication, figure emblématique de la lutte de 2009 aux côtés du leader de la Révolution Rajoelina Andry, entre au Gouvernement en janvier 2019 et y reste en dépit des médisances parfois haineuses dont elle est souvent victime. Le locataire d'Iavoloha n'a pas hésité à lui renouveler sa confiance. En tout cas, Lalatiana maitrise bien son domaine.

Gisèle Ranampy et Randriamandranto Joël, respectivement ministre de la Fonction publique et celui du Tourisme figurent dans l'équipe depuis janvier 2019. Ils y sont !

Tout régime qui se respecte et qui ambitionne de durer dans le temps pour concrétiser ses objectifs fait appel au service un noyau dur ou des éléments inamovibles assurant la stabilité et la continuité des actions et le tout au profit de la Nation.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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