Publié dans Editorial

Suicide collectif

Publié le mercredi, 15 septembre 2021

Panique à bord ! Ankarafantsika brûle. La mythique « Alan'Atsinanana » s'enflamme et malheureusement d'autres cas à signaler. Le ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) crie au secours !

 

A Ankarafantsika, la forêt de l'Ouest, dans le Parc national, une aire protégée, le feu fait des ravages et ce depuis quatre jours.  Et à deux autres endroits, à Marohogo le site de reboisement du MEDD et au PK 30 toujours sur les bords de la RN 4, le désastre détruit. L'intensité de l'incendie est telle que les moyens du bord, dérisoires, ne suffisent nullement à maîtriser les feux. La ministre de tutelle, Baomiavotse Raharinirina, lance un appel de détresse à toutes les bonnes volontés pour se donner la main afin de sauver ce qui peut l'être encore. Le numéro un du MEDD déplore le manque désolant des matériels conséquents pour arriver au bout de la catastrophe. L'heure est venue pour le MEDD de disposer des outils efficaces tels les canadairs et des hélicos de bombardement d'eau tout au moins.  Elle lance un appel de mobilisation générale (Fokonolona, Forces de l'ordre, les activistes pour la protection de l'environnement, etc.) Tout le monde doit se sentir concerné. Baomiavotse durant son intervention fait appel aux autorités supérieures de bien vouloir concéder à la révision vers le haut du budget de son Département afin de pouvoir acquérir ces matériels conséquents. Mais ce qui inquiète le plus, selon le patron du MEDD, réside du fait que les incendies sont pour la plupart d'origine criminelle. Elle pointe du doigt la migration climatique. En effet, les populations du Sud qui fuient le kere et s'installent, en grande partie, dans le Parc national d'Ankarafantsika. Ils pratiquent les feux sur brûlis pour la culture du maïs. Le réchauffement aidant, le feu s'étend jusqu'au point où les nouveaux arrivants ne parviennent plus à les maîtriser. Faut-il le dire que stopper un feu qui se déclenche en pleine nature n'est pas du tout évident !

A l'Est, l'endémique forêt tropicale « Alan'Atsinanana) risque aussi le même sort. Les feux de brousse dévastent une importante superficie de forêts. Il faut des interventions efficaces dans l'urgence. Les observateurs craignent le pire. A ce rythme effréné, la Grande île sera certainement une île « dénudée ».

Des analystes avisés font un déplorable constat à savoir quand le pays traverse un climat politique de tension, les feux de brousse ou des incendies des zones protégées se déclarent un peu partout. Il est navrant de devoir constater que certains acteurs politiques émargeant dans la sphère de l'Opposition jouent le macabre rôle de destructeurs du pays. Ils confondent misérablement le fait d'être opposants aux actes des ennemis de la Nation. S'opposer à la politique d'un régime est une chose et détruire le pays en est une autre ! Se sentant incapables ou impuissants d'atteindre l'homme fort du pays, les détracteurs s'attaquent à des « proies faciles », entre autres, le patrimoine national et mettant ainsi en péril sinon en cause l'avenir de tout un pays.

Ces incendies, d'ici et ailleurs, s'apparentent à d'origine criminelle. C'est l'œuvre irresponsable de minables êtres humains. Un acte de suicide collectif ! Réagissons nous tous et combattons ensemble ce fléau ravageur, l'incendie. C'est une affaire de tous. Tolérance zéro !

Ndrianaivo

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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