Publié dans Editorial

De la fermeté

Publié le dimanche, 16 août 2020

L'équipe de Naina Andriantsitohaina bouge ou plutôt fait bouger les choses. Il a fallu un peu du temps - la pandémie du nouveau coronavirus gênant - à la nouvelle équipe dirigeante de se retrouver. Prendre en main les destinées de la Cité d'Andrianjaka, la ville des mille, ne découle pas du tout d'une simple évidence. C'est difficile de mettre en rang les Tananariviens réputés pour leur indiscipline.

 

Ayant battu sur le fil le poulain de Ravalomanana Marc, Ny Riana Andriamasinoro avec 5 926 voix d'écart, Naina Andriantsitohaina prit les rênes de l'Hôtel de ville après que le Tribunal administratif annonça le verdict le 10 janvier 2020. Conformément au « Veliranon'Iarivo », le nouveau magistrat de la ville entend mener une profonde réforme  dont l'objectif final réside sur l'assainissement de la Capitale. Aussi faut-il jeter les bases du vrai changement.

Les engagements de Naina s'orientent vers cinq grands axes, à savoir la lutte contre l'insécurité, l'instauration de la bonne gouvernance dont entre autres une bonne visibilité de la gestion du patrimoine, la mise en œuvre de la meilleure gestion des déchets, la régulation des marchés publics, suivie du  combat contre l'indiscipline de la circulation des hommes et des véhicules en ville. Bref, l'équipe de Naina Andriantsitohaina se donne comme objectif majeur : stopper net l'anarchie. Le tout, dans le respect de la loi mais surtout de la fermeté ! C'est un défi de taille à la fois compliqué et difficile à cerner ! En somme, rien n'est gagné d'avance.

Un combat de Titan attend donc le nouveau maire d'Antananarivo et son équipe car le fait de vouloir stopper l'anarchie où baigne la ville signifie, en soi, s'attaquer à un mal qui a déjà pris une profonde racine. L'héritage d'un long et dépravant règne des édiles AKFM, talonné de près ensuite par la gabegie des élus TIM sur la Capitale de Madagasikara, rendent très complexe et même impossible la gestion correcte de la ville.

Ainsi, les axes prioritaires des interventions dans l'objectif d'assainir la ville des mille se focalisent sur la meilleure gestion des déchets, la régulation des marchés, l'arrêt des constructions sauvages et la récupération du patrimoine de la Commune.

Les cinq grands marchés de la Capitale se trouvent au cœur des soucis de Naina Andriantsitohaina. Il faut, à tout prix, réguler le fonctionnement et l'installation des marchands de telle manière que leur emplacement n'empiète pas sur la circulation. Les trottoirs devront être libérés. Le bordel créé par des ordures qui gênent la circulation, tout en envenimant l'atmosphère, ne rime point avec le changement escompté. Les constructions ou box sauvages occupant trottoirs et espaces de la Commune n'ont plus droit de cité. Mais le plus gros paquet de ces travaux d'Hercule, visant l'assainissement de la ville, revient à la récupération des biens appartenant à la Commune et victimes d'une œuvre de truanderie de certains élus mal famés. En 2000, Ravalomanana, le maire d'Antananarivo, avait eu le culot d'occuper sous la forme d'un bail emphytéotique un terrain situé dans l'enceinte du domaine de la Commune à Anosipatrana. Un acte formellement interdit par la loi en vigueur. C'est strictement normal et légitime si l'actuel maire récupère le domaine. Quelle que soit la réaction de l'indélicat occupant, le nouveau maire ne reculera jamais. Une question de principe et de fermeté !

Ndrianaivo

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Editorial

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    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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