Publié dans Economie

Certification foncière à Madagascar - 52 millions de dollars de la Banque mondiale

Publié le mercredi, 06 mars 2019

Le secteur agricole représente un grand levier pour le développement de l’économie de Madagascar. Pourtant, sa valorisation ne pourrait s’effectuer que par le biais de la sécurisation foncière. En effet, la course à la
« terre » commence à s’intensifier en ce moment. Pourtant, la sécurisation foncière n’est possible qu’à partir du moment où le propriétaire détient un titre foncier. C’est ainsi que la Banque mondiale a octroyé un don de 52 millions de dollars afin de renforcer le programme de certification foncière, mené par le Gouvernement. Ce projet a été approuvé vendredi dernier au sein du Conseil d’administration de la Banque mondiale. « L’agriculture occupe environ 80 % de la population et a le potentiel de sortir des millions de Malagasy de la pauvreté. A moins que les droits fonciers et la propriété ne soient sécurisés, il est peu probable que les agriculteurs investissent à long terme dans les terres qu’ils utilisent. C’est pourquoi la Banque mondiale s’est engagée à soutenir davantage le Gouvernement à mettre en œuvre sa stratégie nationale de certification foncière pour que de nombreuses autres communautés puissent en tirer des avantages », a déclaré Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Projet CASEF

L’Association internationale de développement (IDA) mettra ainsi à l’échelle les acquis du projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) et va concevoir des mécanismes de pérennisation des dispositifs communaux. Ce financement additionnel renforcera essentiellement l’appui à la certification foncière ainsi que la production de statistiques agricoles de base, indispensables pour l’analyse et la prise de décision en matière de politique agricole. Ce financement additionnel visera la distribution de 2 millions de certificats fonciers supplémentaires d’ici juin 2022 et appuiera 309 guichets fonciers communaux supplémentaires, ce qui portera le total des guichets fonciers soutenus par le projet de 191 à 500. Avec un total de 2,5 millions de certificats fonciers qui seront distribués, le CASEF soutiendra la plus grande intervention foncière actuelle à Madagascar. Les zones du projet relevant de la composante
« Soutien à la politique foncière et à la certification foncière » seront étendues à quelques Régions supplémentaires, à savoir Diana, Sava, Boeny, Betsiboka, Sofia, Alaotra-Mangoro, Bongolava, Haute-Matsiatra et Amoron’i Mania. L’accent sera mis sur l’amélioration de l’information sur les chaînes de valeur. Un entrepôt de données sera conçu et développé pour soutenir l’intégration et l’harmonisation des données agricoles. A titre d’information, le projet initial CASEF, mis en œuvre depuis septembre 2016, a déjà servi plus de 228 000 ménages agricoles.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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