Publié dans Economie

Partenariat public-privé - Accélération des procédures de formalisation d’entreprise

Publié le mercredi, 15 mars 2023

Face à la croissance ou la recrudescence du secteur informel, le groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA), en collaboration avec la direction générale des impôts (DGI), a mis en place un centre de gestion agréé que chaque entreprise ou entrepreneur peut intégrer de façon à se tourner vers la formalisation de ses activités. En effet, une grande partie des activités économiques malagasy trouvent refuge dans l’informel en raison de l’emploi qui se fait de plus en plus rare à Madagascar. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secteur informel prend de la place au pays. Une grande partie des 400 000 à 500 000 demandeurs d’emploi fraîchement diplômés chaque année font du secteur informel leur dernier rempart vu que chercher de l’emploi s’avère un vrai parcours du combattant à Madagascar.

Autrement dit, le secteur informel est favorisé par le chômage. En effet, l’absence de perspective d’embauche augmente le nombre de personnes travaillant dans l’informel. De ce fait, on peut dire que ce secteur se trouve être le moteur de l’économie de la Grande île, d’autant plus que l’économie informelle concerne plus de 90% de l’emploi à Madagascar. Pour remédier à cette situation, une des alternatives du FIVMPAMA et de la DGI réside dans ce centre de gestion agréé qui apporte aussi d’autres avantages en plus de la formalisation des activités. Notamment un abattement à la base d’un taux de 2% sur les impôts synthétiques. En outre, le fait qu’un entrepreneur est membre du centre de gestion agréé, ce dernier sera en mesure de bénéficier de facilité pour jouir des fonds d’investissement octroyés par les différentes institutions financière telles que les banques primaires ou encore les entités de microfinance. 

Poids de l’informel

Présentement, les sociétés informelles sont évaluées à plus de 30 à 40 sur toutes les entreprises recensées en activité. Si ce tiers des entreprises existantes basculent vers le formel, les opportunités d’affaires n’en seront que décupler et s’ensuivra logiquement un développement notable du milieu économique. « Le basculement du plus grand nombre de société vers le formel, ce qui favorisera la confiance des potentiels investisseurs dans les projets de développement et d’extension d’activité de chaque entreprise. Sans parler des différentes opportunités d’ouverture de marché. Effectivement, il est parfois difficile d’échanger et de négocier avec ces partenaires et investisseurs dès lors qu’une entreprise soit encore dans le secteur informel. D’un autre côté, le statut formel d’une entreprise facilite aussi largement la réalisation des procédures administratives nécessaires à chaque société dans ces activités en général. », argue Rivo Rakotondrasanjy, président du FIVMPAMA. En effet, le climat des affaires à Madagascar est loin d’encourager les investisseurs dans le domaine du formel, vu qu’il est difficile de concurrencer avec l’informel. Même si ces entreprises formelles sont moins importantes en nombre par rapport à celles du secteur informel, ce sont elles qui ont la possibilité de bénéficier du système de financement des projets tout en disposant des meilleures compétences de salariés qui ne voudront pas travailler dans l’informel à cause du manque de sécurité et de stabilité dans leur travail. La facilité de création des petits commerces sur Facebook, affaires qui ne nécessitent pas d’avoir un bail commercial, en plus de la confiance accrue des malagasy sur les ventes en ligne font pousser les petites entreprises informelles dans tous les domaines. Cependant, avec l’Etat qui entend lancer de grands projets de constructions tout en assurant au mieux les services publics, notre pays gagne donc à inciter la formalisation des entreprises.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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